Sur la guerre d'Algérie : Précisions de Claude Houël.

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<br /> Merci d'avoir rajouté ce commentaire qui précise certaines vérités. Je suis moi même concerné par la présence des suisses en Algérie. Ma grand mère paternelle est née à Constantine et s'appelait<br /> Vonwill!! Très Suisse comme nom!! Son père, mon arrière grand père, était dans l'élevage du bétail!! Après l'histoire a fait le "reste"!!<br />

<br /> Massacres d’Oran 5 juillet 1962<br /> <br /> <br /> TÉMOIGNAGE<br /> de monsieur Étienne ESTÈVE-CASTILLA P.55 à 59<br /> <br /> <br /> Récit d’évènements qui m’ont fortement marque psychologiquement.<br /> <br /> <br /> La station côtière radio était située sur le toit de la poste dans une<br /> "villa" sur la grande terrasse dont le revêtement spécial de sol venait d'être refait. Je me penchai côté cour et je vis tous les employés des P.T.T. (plus de soixante personnes) rassemblés et alignés à<br /> genoux.<br /> <br /> <br /> Les assaillants, occupés à l'intérieur des bâtiments avaient mis un seul garde qui, dos au<br /> mur, pointait son fusil sur les collègues. J'étais juste au-dessus de lui. Je saisis un seau rempli de goudron (laissé par les ouvriers) qui se trouvait à proximité et le jetai<br /> espérant venir un aide aux collègues mais l'un d'eux m'aperçut et cria : "Ne fais pas le con là-haut". Le seau n'atteignit pas son but, le garde entendant le cri du<br /> collègue s'écarta. Ce fut le grand branle-bas de combat. Les collègues furent poussés vers la rue se déplaçant à genoux.<br /> <br /> <br /> Des individus armés envahirent les trois escaliers. J'eus la présence d'esprit de vider<br /> plusieurs gros extincteurs dans les cages d'escaliers qui furent remplies de mousse carbonique dilatante rendant impossible la montée. La terrasse devint inaccessible. Et j'eus, de ce fait, la<br /> vie sauve.<br /> <br /> <br /> Côté rue, d'une fenêtre de l'immeuble face à la station, un monsieur penché criait de lui<br /> jeter une corde pour venir vers moi car dans son immeuble on tuait à vue, femmes,<br /> enfants, vieillards. C'était un massacre.<br /> <br /> <br /> Dans le même temps en bas, dans la rue, je vis un vieillard qui revenait du marché avec son<br /> panier de provisions, tué sous mes yeux. Un jeune armé pris un vélomoteur qui se trouvait là, le jeta sur le vieux monsieur qui tomba à terre et<br /> pointant son arme, le tua. Je ne trouvais pas de corde pour venir en aide au<br /> voisin.<br /> <br /> <br /> J'appelais sur les ondes radio : Au secours<br /> en mer ! ici on massacre femmes, enfants et vieillards. La station de Gibraltar radio me répondit la première.<br /> <br /> <br /> Elle me rappela un peu après et me dit que<br /> l'escadre anglaise, en alerte, appareillait pour porter secours.<br /> <br /> <br /> Il était déjà 12 heures 45, le navire français Colomb-Béchar me<br /> contacta.<br /> <br /> <br /> Le Cdt se mit à ma disposition.<br /> <br /> <br /> […]<br /> <br /> <br /> http://www.algerie-francaise.org/katz/castilla.shtml<br /> <br /> <br /> http://www.algerie-francaise.org/main.shtml<br /> <br /> <br />  <br />