21 Mai 2012
Hier, je citais la belle interview du socialiste, ( et pourtant pas C...! Les voies du Seigneur sont impénétrables ) Hubert Védrine, accordée à La France catholique.
Aujourd'hui, grâce à l'un de nos précieux lecteurs, je suis en mesure de produire un autre document, extrait ( oui, c'était improbable, et pourtant...! ) d'un des bas-lieux de l'intelligentsia gaucharde : le Nouvel Observateur lui-même!
Un document qui rappelle aux hommes de peu de foi que nous sommes, que rien n'est jamais perdu, que la Providence a ses finalités profondes, que nous n'entrevoyons que par instants, et souvent avec un décalage. « Ad augusta, per angusta » : « vers des fins augustes, par des chemins tordus »!
Ainsi pour « l'élection » du camarade François.
On croirait presque entendre le grand Jacques-Bénigne BOSSUET, en écho d'un autre temps, dans le style d'un autre temps, que peu comprennent encore, à l'exception des lecteurs du Scrutateur s'écrier le 6 mai : « Considérez, Messieurs, ces grandes puissances que nous regardons de si bas; pendant que nous tremblons sous leurs mains, Dieu les frappe pour nous avertir. Leur élévation en est la cause; et il les épargne si peu qu'il ne craint pas de les sacrifier à l'instruction du reste des hommes (…). ».
Certes Nicolas n'était pas la princesse Henriette d'Angleterre ( fille de France, fauchée en pleine fleur de sa jeunesse ), mais quelque lointaine analogie est encore possible : « Au premier bruit d'un mal si étrange, on accourut à Saint-Cloud de toutes parts; on trouve tout consterné, excepté le coeur de cette princesse : partout on entend des cris; partout on voit la douleur et le désespoir, et l'image de la mort ( … ) ».
On se croirait PRESQUE, à la Mutualité parisienne ( quelques tons au-dessous, il est vrai, Ô temps! Ô moeurs! ) pendant la cérémonie des adieux dont nous gardons le souvenir ému.
Mais déjà le fracas de l'évènement produit ses premiers effets.
Hier Védrine.
Aujourd'hui les lamentations de ce lecteur ( du nouvel-Obs ! ). Ce n'est pas Jérémie, l'école primaire socialiste est passée par là, mais c'est le début d'une désocclusion du regard. Les yeux étoupés s'entr'ouvrent à la lumière.
Comme diraient les autres : « ce n'est qu'un début ».
LS.
Les lamentations de Jérémie, de Thomas Tallis : http://www.youtube.com/watch?v=da43Ap7xutI
un commentaire vient d'être posté par Dissidentsur l'article L'aveuglement des élites : une analyse ( de gauche ) d'Hubert Védrine. ( A lire )., sur votre blog Le Scrutateur.
Extrait du commentaire:
Un vieil article du Nouvel Obs daté du
07/05/12…mais peut-être l’avez-vous déjà vu ou même publié…
…
(...) le peuple français a tranché, tant pis pour lui ! Mais qu’il ne vienne pas se plaindre dans quelque temps…
1. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsqu’il comprendra que "le rétablissement de la
fraternité", "le nouveau souffle donné à notre démocratie", "la passion de l’intérêt général", "la refondation de l’école de la République" et autres "droit effectif au logement" ne sont que
des
formules pour les gogos.
2. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsqu’il saisira tout à coup que le "changement" ne suffit
pas à garnir les porte-monnaie.
3. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsque la relance keynésienne par la dépense publique aura
une fois de plus échoué. Si la croissance provenait de cette chimère, la France aurait depuis bien longtemps l’économie la plus prospère du monde.
4. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsque l’embauche de 65 000 fonctionnaires supplémentaires
aura creusé encore un peu plus notre déficit public.
5. Qu’il ne vienne pas se plaindre si le dit creusement du déficit public accroit
dangereusement le coût de nos emprunts d’Etat.
6. Qu’il ne vienne pas se plaindre si le taux de chômage ne baisse pas d’un centième faute de
la moindre mesure structurelle propice à relancer l’emploi.
7. Qu’il ne vienne pas se plaindre si les plus dynamiques de nos entrepreneurs – seuls
pourvoyeurs de la croissance – se décident à aller tenter leur chance dans des contrées plus accueillantes.
8. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsqu’il entreverra les raisons pour lesquelles ni François
Mitterrand ni Lionel Jospin n’ont jamais songé à confier la moindre responsabilité gouvernementale à notre nouveau président de la République.
9.- Qu’il ne vienne pas se plaindre si les zig (le lundi, la finance est mon principal
adversaire) et les zag (le mardi je drague la City londonienne) permanents de François Hollande sont érigés en méthode d’action gouvernementale.
10. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsque le programme socialiste de redistribution
égalitariste buttera contre le mur des réalités.
11. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsque les efforts demandés par Jean-Marc Ayrault
s’avèreront aussi douloureux que ceux demandés par François Fillon.
12. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsque derrière la belle formule "je ferai payer les
riches" apparaitra la plus réaliste "je fais payer tout le monde sauf les pauvres".
13. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsqu’il réalisera que le prix de l’essence continue à
grimper, que la délinquance ne baisse pas, que le pouvoir d’achat reste désespérément atone, que trop de SDF demeurent sans toit au dessus de leur tête, etc.
14. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsqu’il mesurera à quel point prier Notre Dame de la
Croissance n’a jamais suffit à résorber le chômage.
15. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsque notre compétitivité restera en berne faute de
baisse réelle du cout du travail.
16. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsqu’il prendra conscience que François Hollande ne peut
à lui seul infléchir la politique de l’Union Européenne (ce qui est en soit plutôt une bonne nouvelle).
17. Qu’il ne vienne pas se plaindre lorsqu’il constatera qu’en continuant à surprotéger ceux
qui ont un emploi, on freine l’accès au marché du travail de ceux qui n’en n’ont pas.
18. Qu’il ne vienne pas se plaindre si la main tendue à Jean-Luc Mélenchon tire notre pays vers
le pire.
19. Qu’il ne vienne pas se plaindre si Paris se met à marcher sur les traces d’Athènes d’ici la
fin du quinquennat.
20. Que le peuple français ne vienne pas se plaindre en prétendant qu’on ne l’avait pas
prévenu…
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