( L'ilet de Gorée,
au Sénégal ).
Aux « informations » de RFO, sur Guadeloupe 1ère, ce 12 octobre 2012, nous avons eu droit à une séquence sur le voyage en Afrique de
François Hollande. Dans cette séquence une subdivision a été consacrée à l'île de Gorée, au large de Dakar, d'où nous dit-on seraient partis vers les Amériques des millions d'africains, vendus
par leurs maîtres de ce continent à des commerçants européens qui les conduisaient, dans des conditions détestables pour être revendus à des colons américains, ou antillais.
François Hollande, qui n'y connait rien, a tenu les propos convenus, qui ne sont pas d'un historien, mais d'un politicien socialiste ( je n'insiste
pas davantage sur ce point capital!!!!! ), répété évidemment par les gens de sa cour, parmi lesquels j'ai reconnu des personnes, qui ne sont pas toute mauvaises, mais qui, politique politicienne
oblige, et désir de paraître, font bon marché de la vérité, qui, comme chacun sait, seule est ré-vo-lu-tionnaire.
Il faut bien que la vérité, quoi qu'il en coûte, soit dite par quelques-uns.
D'où cette réédition d'un article du Scrutateur, toujours, hélas! D'actualité.
Edouard Boulogne.
http://www.lescrutateur.com/pages/Le_texte_du_jour_14122010_GOREE_histoire_ou_Mythologie-4245535.html
( Je réédite pour cette rubrique de la pensée du jour, ce texte du Scrutateur vieux d'un peu plus de deux ans. Pour réfléchir
sur ce à quoi peuvent servir les références à "l'Histoire" au siècle de la désinformation. LS ).
Dieudonné, Gorée, la Shoah, et RFO (Guadeloupe).
Empruntons au Journal du dimanche, cet article évoquant le dernier dérapage de « l'humoriste » Dieudonné, si cher à
l'animateur préféré de RFO-Guadeloupe, Brother Jimmy, et aux séparatistes antillais. On sait comment, lors de son passage en Guadeloupe et en Martinique, il a deux ans, Dieudonné fut le
chouchou de RFO et de RCI, qui lui permirent de répandre, abondamment sa bave nauséabonde.
Lisons plutôt :
« L'humoriste Dieudonné a remis, vendredi 26 décembre, sur la scène du Zénith de Paris un prix de "l'infréquentabilité et de
l'insolence" au négationniste Robert Faurisson, plusieurs fois condamné pour contestation de crime contre
l'humanité. Dieudonné a fait monter M. Faurisson sur scène, où un technicien habillé en déporté juif, avec une étoile jaune sur la poitrine, est venu lui apporter son trophée devant près de 5
000 spectateurs, dont Jean-Marie Le Pen.
A 80 ans, M. Faurisson, ancien maître de conférences en littérature contemporaine à l'université de Lyon a déclaré
: " ne pas avoir l'habitude de ce genre d'accueil"."Je suis supposé être un gangster de
l'histoire!". En 2007, il avait attaqué en justice Robert Badinter qui l'avait traité de
"faussaire de l'histoire". Durant
l'audience M. Faurisson avait réaffirmé que " les prétendues chambres à gaz hitlériennes et le prétendu
génocide des juifs forment un seul et même mensonge historique". Il avait été débouté et condamné à verser 5 000 euros à M. Badinter, au titre des frais de justice.
"Je ne suis pas d'accord avec toutes
ses thèses, déclare Dieudonné dans le Journal du Dimanche, Il nie par exemple la traite des esclaves organisées depuis l'île de Gorée, au large de Dakar. Mais pour moi, c'est la liberté d'expression qui
compte." Et l'humoriste, qui avait récemment demandé à Jean-Marie Le Pen d'être le parrain de sa fille, de
se défendre d'avoir à nouveau dérapé en définissant cette remise de prix comme "une performance
humoristique, de l'art contemporain" ».
Ainsi M. Dieudonné approuve le négationisme de Faurisson quand il s'agit du génocide des juifs, et pour ces deux copains là,
Hitler n'a pas assez travaillé, il faudrait sans doute regretter que les alliés ne lui aient pas laissé assez de temps pour achever la solution finale. Pou eux refuser ce délire n'est pas un acte
juste et légitime c'est « manquer d'humour ».
Bon! Mieux vaut lire et entendre cela que d'être aveugle et sourd.
Toutefois, Dieudonné n'est pas d'accord en tous points avec Faurisson. Il lui reproche, d'avoir nié, par exemple, « la
traite des esclaves organisée depuis l'île de Gorée, au large de Dakar ».
Notons que Faurisson ne nie pas la traite des esclaves, mais le rôle de Gorée dans cette traite.
Or sur ce point, l'ancien professeur à l'Université de Lyon, ne fait qu'émettre un doute soulevé par bien d'autres
historiens.
Voici, par exemple, ce qu'en dit le journaliste du Monde, spécialiste de l'Afrique contemporaine, Stéphen Smith, dans son livre (
de 2004 ) Négrologie(Editions Calmann-Lévy) :
« L'historiographie africaine dominante exonère le monde arabe de sa
participation dans la déportation séculaire d'esclaves noirs, pour des raisons politiques opposées à celles visant à aggraver la culpabilité des « Blancs ». Ce silence devient falsification, au
profit d'une rente de situation, quand il couvre des impostures telles que la « maison des esclaves » à Gorée, l'îlot au large de Dakar. Classé patrimoine de l'humanité par l'Unesco, soutenu
financièrement — entre autres - par la fondation France Liberté de Danielle Mitterrand, ce haut lieu de mémoire a été visité par le pape Jean-PaulIIet trois présidents américains, Jimmy Carter, Bill Clinton et, en juillet 2003, par George W. Bush. Tous s'y sont
recueillis en contemplant, émus, les entrepôts de la maison d'où seraient partis, en passant par la « porte de l'oubli », quelque 180 000 esclaves entre 1711 et 1810. En vérité, si ces sous-sols
voûtés abritèrent des captifs, ceux-ci firent uniquement partie de la domesticité d'une riche métisse, lasignare -du portugaissenhora -Anne Colas,
propriétaire de cette demeure construite tardivement par des Français, entre 1783 et 1786, laquelle n'a jamais servi d'embarcadère à des milliers d'esclaves... Pour avoir énoncé cette vérité, le
père Joseph Roger de Benoist a dû faire amende honorable lors d'un « séminaire » explicitement convoqué à Gorée à cet effet, les 7 et 8 avril 1997, sur le thème : « Gorée dans la traite
atlantique : mythes et réalités». Historien à l'université Cheikh Anta Diop à Dakar, Djibril Samb, qui a édité les actes de ce « colloque», précise dans l'introduction de son ouvrage le but
recherché : « Nous sommes donc réunis ici pour interroger l'Histoire, pour interroger le rôle de Gorée dans la traite atlantique,non à partir d'une position épistémologique
privilégiée, non par pur amour de la Science ni de la Connaissance, mais à partir de notre présent, qui est aussi — et qui est essentiellement en l'espèce — la place de Gorée dans notre économie
symbolique la plus profonde. »( C'est le
Scrutateur qui souligne)
Les boursouflures de style en moins, on ne saurait être plus clair. Mais
pourquoi, du pape Jean-PaulIIà trois présidents
américains, le reste du monde s'accommode-t-il d'un mensonge ? « Sur l'île de Gorée, l'émotion est la chose la mieux partagée », commente Catherine Clément, qui a consacré un livre
—Afrique esclave
-à Gorée. Imaginerait-on l'écrivain-philosophe,
nullement dupe, aussi indulgente si elle avait découvert pareille supercherie sur un lieu de mémoire de la Shoah ? ».
Voici qui est parfaitement clair.Gorée est un
symbole.Pourquoi
pas?Mais pourquoi le présenter comme une réalité historique, que personne n'aurait le droit de contester sous peine des foudres de l'idéologie dominante, qui ne sont pas sans
conséquences(universitaires bâillonnés, entre
autres, sans parler des conséquences économiques et financières).
Dieudonné est donc plus négationniste que Faurisson. Il l'est de la Shoah, comme l'autre. Il l'est aussi, mais
davantage, sur un point non négligeable d'histoire africaine.
Tel est l'individu très cher à Jimmy Brother, à RFO (Guadeloupe), à RCI, et à tant d'autres faussaires qui ont
pourtant pignon sur rue.
Mes lecteurs Guadeloupéens auront d'ailleurs constaté à quel point la station d'émission de Destrellan (sur la
commune de Baie-Mahault en Guadeloupe), relevant pourtant du service public, entretenue donc par les subsides du contribuable (donc aussi par les miens!!!!!), se fait complice, en général de ce
qu'il peut y avoir de plus subversif dans le monde, et particulièrement en Guadeloupe.
Oh! que de douceur, que d'onctuosité pour interviewer, par exemple, les brutes dirigeantes du syndicat
(ouvertement politique, et indépendantiste!) UGTG!
Mais nos « journalistes » vont très loin dans le souci du détail. Avez-vous prêté l'oreille, autre
exemple, aux voix qui présentent ( vers 19h30) la séquence des photos de la vieille Guadeloupe, du célèbre Catan (séquence qui pourrait être agréable, paisible, émouvante, et qui l'est
...parfois!).
Grande a été ma surprise ces derniers temps de reconnaître la voix gutturale,
sèche, et sans nuances de Luc Reinette. Il ne pouvait y avoir d'erreur. Sur l'écran s'affichait une photo de 1945, représentant l'ancien évêque de la Guadeloupe, monseigneur Jean Gay, entouré de
son Conseil presbytéral, lors de sa prise de fonction officielle en 1945. L'évêque y était pris à partie, grossièrement, (sur RFO, par Luc Reinette. Que l'on ose me démentir! Tout cela doit
êtrelégalement conservé en archives). Plus récemment ce fut un commentaire du même tabac, (c'est-à-dire vulgaire, et extrémiste, du Reinette à l'état brut!), commentaire injurieux pour les anciens
combattants noirs tombés au champ d'honneur « de cette guerre qui ne nous concernait pas » (sic).
Et il y a eu d'autres interventions du même genre, sur lesquelles je passe (pour
aujourd'hui),
Or Luc Reinette n'est pas un citoyen ordinaire. Il est l'ancien leader maximo de l'ARC, (Alliance
Révolutionnaire Caraïbe); il est ce terroriste, jamais repenti dont l'action a coûté la vie, et causé des dommages physiques et psychologiques à trop de gens, sans parler des dégâts économiques
subis par la Guadeloupe.
Luc Reinette est cet homme qui m'avait personnellement, moi Edouard Boulogne, mis en tête de liste de gens à
éliminer, physiquement dans les années 1980.
A l'époque, j'en avais été averti de divers côtés.
J'en ai eu confirmation, récemment de vive voix, par Jean-François Rozan, qui
frayait alors avec cette engeance (il reçut même une décoration dudit Reinette!!). Voici ce qu'en dit ce bien étrange M. Rozan, dans son livre Mémoires d'avant la
nuit( éditions Jasor, page 163) :
« Je pus convaincre Reinette de renoncer au projet
d'assassinat du plus virulent des fauconsqui continuait à me vouer aux pires sévices, mais la pose d'une nouvelle bombe devint inévitable. L'arrivée de la Route du Rhum en fournit
l'occasionlorque son PC à l'hôtel Marissol explosa ».(Petites précisions : Je n'ai jamais voué JF Rozan à quelque « sévices » que ce
soit. Mes armes furent celles de l'information et de la polémique politique dans le journal Guadeloupe 2000, que je dirigeais. M. Rozan m'intenta d'ailleurs un procès pour diffamation. Procès...
qu'il PERDIT! Oui!
D'autre part je n'ai jamais été un « faucon ». Ou alors il faudrait ranger sous cette
appellation le juge anti terroriste Bruguière, les hommes du GIGN, ceux du RAID, et toux ceux qui travaillent d'arrache-pied, au maintien du minimum des conditions qui rendent possible une vie
sociale et humaine).
Tel est le pigiste de RFO (Guadeloupe).
La question se pose désormais de notre attitude devant le comportement des dirigeants de cette station. Je ne
veux certes pas généraliser. Tous les journalistes et employés de RFO ne sont certes pas des séparatistes. J'en connais plusieurs qui sont de bons professionnels, et qui ne donnent pas dans les
dérives subversives.
Force est de constater, qu'ils « s'écrasent », comme on dit.
La direction est-elle responsable?
Peut-être pas coupable. Mais responsable? Assurément.
Quand on n'a pas le courage d'assumer les responsabilités, on refuse de les assumer. C'est une question
d'honnêteté (et de prudence!).
De plus en plus de Guadeloupéens en ont assez de ce laxisme, de ces lâches compromissions avec ceux qui
travaillent à détruire, la Guadeloupe française, c'est à dire... simplement, et historiquement, de part en part, la Guadeloupe.
Lonè é respè pou Pèp Gwadloup!
Edouard Boulogne.
Il va de soi, que mes propos, pour ceux qui y adhèrent n'auront de poids que s'ils sont largement
diffusés.
Se plaindre, pleurnicher, si l'on n'a rien fait par les moyens légaux qui nous restent encore, serait contraire à la logique et à l'honneur.
Alors, lecteurs... à vous de jouer.