Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
18 Janvier 2011
Pauvre, pauvre Haïti!
Ainsi Haïti, deux siècles après la catastrophe politique qui lui valut de devenir la première République noire, selon la phraséologie consacrée, ( et sans cette « indépendance » elle serait aujourd'hui une splendide province française de trois ou quatre départements, avec des problèmes de pays développé ), après deux siècles d'aventures politiciennes, et durant les cinquante dernières années, trois dictatures parmi les plus sanguinaires qui soient, après, l'an dernier, une catastrophe sismique effroyable, bientôt suivie d'une épidémie, non enrayée, de choléra, se voit, dérision suprême, en but aux ambitions toujours effervescentes de ses anciens exploiteurs. Le jeune Duvalier ( bébé doc ), débarque dans l'île, à l'improviste, soucieux , sans doute, de faire don de sa personne à l'île martyre, pour atténuer son malheur. Et il est bruit de la présence, dans une île voisine, les Bahamas, du criminel Aristide, trafiquant de drogue notoire, et prédateur inassouvi.
Duvalier aurait été arrêté aujourd'hui, et devrait être jugé pour ses crimes, selon certaines « autorités » haïtiennes.
Drôles d'autorités d'ailleurs, puisque l'un des drames de ce pays est 'absence d'Etat, au point qu'une part importante des moyens dégagés, depuis janvier 2010 par les pays émus de tant de malheurs, est inemployée faute de structures locales fiables, selon les représentants sur place des ONG condamnés à piétiner, et à contempler le chaos, où meurent en quantité, des milliers de pauvres gens.
Que faire? Oui que faire pour débloquer cette situation tragique?
Hier soir, sur RFO, autour d'un journaliste de RFO ( ancien de Radio tambour ), plusieurs « intellectuels » haïtiens qui déploient leurs activités en « pays colonial » ( c'est-à-dire vous l'avez deviné, en Guadeloupe ) pour reprendre le vocabulaire de leurs hôtes de la station du morne Bernard, n'ont rien fait d'autre que de pérorer avec volubilité autour des crimes de bébé Doc. Comme si bébé
Doc avait la moindre importance, autre que celle que lui accordent les bavards stériles.
Oui, que; faire?
Beaucoup le savent, parmi ceux qui réfléchissent un peu. Mais ils ne le diront pas.
En Haïti deux catégories d'habitants cohabitent. Une immense majorité de misérables, qui soufrent, et notamment, principalement, d'une immaturité politique effroyable qui ne saurait être évacuée d'un coup de baguette magique. Et, d'autre part une infime minorité de prédateurs, qui leur pompent le sang, par tous les moyens, la force militaire, et la superstition vaudouiste. Les Duvalier, Aristide, et autres Cédras n'en sont que la partie visible, non la plus représentative.
La solution serait de faire d'Haïti pour cinquante ans, au moins, le protectorat d'une grande puissance, qui reconstruirait ce pays, tracerait des routes, des ponts, des hôpitaux, des écoles, des infrastructures administratives et économiques dignes d'un pays moderne, qui poseraient, enfin, les bases d'un Etat véritable.
Mais quelle pourrait être cette puissance? La France n'a pas pour l'instant les moyens financiers d'assumer une telle charge, ni, surtout, la volonté. Les USA? Mais les Etats-Unis d'Amérique sont-ils capables d'assumer de telles responsabilités de façon désintéressée. Car Il n' y a pas de pétrole en Haïti.
Et puis la communauté internationale se dresserait comme un seul homme contre une politique de "néo colonisation", si contraire à l'idéologie de notre époque.
Alors? Haïti, pauvre Haïti!
Il y a peu de chance de voir prendre une initiative qui pourrait, au moins, commencer à atténuer ses souffrances.
Périssent les hommes, n'est-ce pas, plutôt que le principe.
Les Duvalier, Cédras, Aristide conservent donc toutes leurs chances.
Hélas!
Marc Decap.