Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
17 Janvier 2012
( Ivan Rioufol
).
A quelques détails près ( par exemple nous ne nous serions pas référés à cette vieille lavette d'Alain Duhamel ), cette analyse aurait pu être rédigée par Le Scrutateur. Laissons donc parler Ivan Rioufol. LS.
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2012/01/il-ne-sert-a-rien.html?
Il ne sert à rien de tirer à vue sur les agences de notation, les sondages ou Marine Le Pen : ils ne sont que l'expression de la
gravité d'une crise systémique qui annonce la fin d'un monde. Le tsunami des réalités, annoncé ici même, ne fait que commencer avec la dégradation du triple A français par Standard and
Poor's, alors même que l'Allemagne conserve sa note d'excellence, tout comme l'Angleterre dont la France moquait la mauvaise santé en décembre dernier. Inutile de tourner autour du pot: il
s'agit bien de la sanction d'une politique de désendettement jugée insuffisante. Puisse Nicolas Sarkozy en finir avec ses fanfaronnades, épinglées à juste titre par Alain
Duhamel (1), qui lui portent tant préjudice et gâchent ses incontestables talents. Il ne fallait pas être expert en économie pour noter la légèreté des réponses apportées par la France,
en regard de la gravité admise de la crise et d'une possible faillite, ce mot prononcé par François Fillon. Reste que Le PS est bien mal inspiré de se féliciter de ce camouflet :
il sanctionne plus généralement quarante ans de social-démocratie dispendieuse et de redistributions à crédits. François Hollande n'a plus aucune carte en main, sinon la logique
d'une alternance qui accélèrerait le naufrage d'une France épuisée.
Standard ans Poor's et les sondages, qui mettent tous deux du vent dans les voiles des "anti-système", disent d'abord aux dirigeants qu'il leur est
urgentissime de redescendre sur terre et de cesser de se payer de mots. C'est ce qui s'écrit ici depuis des semaines. Cela signifie qu'il faut répondre par des actes lisibles et efficaces au
surendettement du pays, mais aussi à la crise de la cohésion sociale qui est la prochaine secousse tellurique à attendre. Les incantations ont fait leur temps, y
compris celles qui assurent de la solidité d'une zone euro : elle est en train de se briser en morceaux sous nos yeux, laissant à l'Allemagne (mais pour combien de temps ?) la charge de maintenir
une harmonie qui se décrète pas. Les politiques doivent admettre avec humilité qu'ils se sont beaucoup trompés sur presque tout depuis des décennies. Il leur sera alors beaucoup pardonné, car les
Français savent bien, dans le fond, que ce n'est pas le FN qui sera leur sauveur.