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9 Février 2012
Le philosophe, ancien ministre de l'Education, assure dans une tribune au «Figaro» que «toutes les civilisations ne se valent évidemment pas».
Le philosophe et ancien ministre de l'Education Luc Ferry se moque jeudi de «l'effervescence proprement stupide» autour des propos de Claude Guéant, car à ses yeux les civilisations ne se valent «évidemment pas» et il n'est nullement scandaleux de le dire.
«Toutes les civilisations se valent-elles? Evidemment non. Est-il scandaleux de le dire? Pas davantage», écrit-il dans une Tribune au Figaro.
«Les cris d'orfraie poussés par les bien-pensants touchant les propos de Guéant sont d'autant plus ridicules que ces derniers relèvent plus de l'évidence que de la provocation.»
L'écrivain se dit «prêt à parier qu'en leur for intérieur, nos éléphants du PS pensent exactement la même chose». «Au nom de quoi pourrait-on refuser à quiconque le droit de préférer les traditions qui ont engendré une grande littérature à celles qui commandent les sociétés sans écriture?»
Quant à vouloir distinguer civilisation et régime politique, «l'argument est spécieux : de toute évidence les deux sont inséparables».
L'ex-ministre fournit à Claude Guéant un argumentaire qu'il tire d'un autre philosophe, André Comte-Sponville, défini comme «un des plus éminents penseurs se réclamant aujourd'hui de la gauche» et qui écrit, cite M. Ferry : «Toutes les civilisations ne se valent pas, ni tout dans chacune d'elles».
Il salue «une Europe qui eut le génie de développer une civilisation laïque de liberté et de bien-être à nulle autre pareille».
«Pour combien de temps encore si nous n'y croyons plus nous-mêmes?», s'interroge-t-il en conclusion.