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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Le départ de M. Ginet Brument, chef d'entreprise et scout de France, par Edouard Boulogne.

Hier, 15 avril, devant une assemblée, choisie, de ses meilleurs amis, de toutes générations, Ginet Brument, en l'église Sainte Thérèse de Prise d'eau, ( paroisse de Petit-Bourg ) nous a quitté pour sa nouvelle maison, là où toutes fautes sont pardonnées, toutes larmes essuyées.

Ginet, était né le 18 avril 1928. Il avait donc 85 ans. 

 

Ginet-Brument-.jpg


Il fut appelé, dès la mort de son père, en 1948, à prendre en charge toute sa famille, a assumer les responsabilité d'un chef d'entreprise, ce qui n'alla pas sans difficultés à une époque, il faut le rappeler où l'âge de la majorité était de 21 ans.

Par la suite, il fut un cadre estimé des Etablissements Reynoird, où il déploya aussi une activité débordante et passionnée, dans le cadre du syndicalisme, à la Confédération Générale des Cadres.

En 1953, il épousa Marie Boucard, dont il eut quatre enfants dont sa fille bien aimée, Chantal Etzol, qui lui a rendu, hier, un témoignage bouleversant.

Je l'ai connu dans ces années 1953-54, quand j'étais scout, à Pointe-à-Pitre. Il se voua ardemment à ces activités scouts, car Ginet avait le souci, jamais démenti au fil des années, et jusqu'à la fin, de transmettre le goût de l'action, de l'esprit de responsabilité, si menacé aujourd'hui, en agissant auprès de la jeunesse, par la parole et par l'exemple.

Nous étions quelques-uns, hier, a évoquer ce temps là, et à constater que parmi les scouts des années 50, presque tous ont par la suite exercé une activité très honorable dans les affaires de la Cité, au premier rang desquels son ami, notre ami, Jean Rivier, chef d'entreprise, et ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie de Pointe-à-Pitre.

Dans la même perspective, il oeuvra pour la promotion de l'enseignement privé catholique en Guadeloupe, non seulement en agissant dans les « hautes sphères », mais humblement, en n'hésitant pas à mettre la main à la pâte dans les actions dédaignées, bien à tort, par les « importants ».

Je me souviens de notre collaboration ardente au collage d'affiches en 1984, quand il s'agit de refuser la nationalisation ( sous François Mitterrand ) de l'enseignement privé .

Il en alla ainsi dans toute la France, ou chaque dimanche pendant des mois, le militantisme réussit l'exploit de rassembler dans toutes les villes de notre pays, des centaines de milliers de citoyens révoltés par l'indignité socialiste, et pour finir, deux millions de personnes à Paris, dans une manif restée célèbre.

Finalement, Mitterrand plus réaliste et intelligent que son pauvre successeur François Hollande retira le projet de nationalisation scélérat.

Dans son témoignage filial, Chantal Etzol a rappelé que son père qui n'avait pas la prétention d'être un artiste, était pourtant un admirateur des musiciens ( Chopin, Beethoven, entre autres ), et des poètes. Et qu'il était un pénétrant...scrutateur d'étoiles, en bon scout qu'il avait été et demeurait.

J'adresse à sa famille, mon admiration pour l'objet de leur tendresse ( un mot dont je n'ai pas l'habitude d'abuser!), et mes condoléances amicales.

 

Edouard Boulogne.

 

( I ) En hommage à Ginet Brument, ce chant scout célèbre, ( du moins...il fut un temps ) :http://www.youtube.com/watch?v=9de1a39kpt4

 

( II ) Promesse scout : http://www.toujourspret.com/techniques/scoutisme/scoutisme/promesse/

 

( III ) Ce n'est qu'un au revoir :

 

J'avais six ans en 1948, au Moule, en Guadeloupe, quand j'entendis au cinéma Onésime Palace, ce chant de l'au revoir. La soirée avait été organisée par le curé de la paroisse, le père Durand, qui avait fait la guerre de 14, dans les tranchée de la Somme. Je ne résumerai pas ce film dont les détails, d'ailleurs, se perdent dans le brouillard des souvenirs d'enfance. Mais il y avait un enfant, d'une patrouille de louveteaux qui était mort accidentellement. Ses camarades lui dédièrent ce chant si beau, si triste, bien qu'il soit pourtant un chant d'espérance. J'en fus très violemment ému, et pleurai abondamment, sans retenue.

Bien des années plus tard, en 1960, j'avais 18 ans, c'était à Pointe-Pitre, au cimetière de la ville. Un ami, de quelques 4 ans plus âgé, venait d'être « rapatrié » d'Algérie, où il était mort pour la France.

Il avait été scout. Les scouts de Guadeloupe l'entouraient de leur ardente et fiévreuse fraternité.

J'étais à l'âge où pleurer est considéré, à tort, comme un peu déshonorant.

Je ne pleurai donc pas. Mais, intérieurement, la secousse fut aussi violente que 12 années plus tôt. Hier après-midi, on l'a chanté, ce chant, à pleine voix, des gamins de 15 ans, des hommes et des femmes de plus de 80 ans. Merci Ginet. 

Voici ce chant de l'adieu, ou plutôt de l'au revoir : http://www.youtube.com/watch?v=JTYsBExxxuE 

 

Memoire-du-scoutisme.-.jpg  ( Ce livre est une véritable Somme sur le scoutisme. On peut se le procurer chez le diffuseur : Duquesne-Diffusion, 27 avenue Duquesne, 75007. Paris ) . 

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