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8 Décembre 2012
« Le « corsairisme » ou le formidable business de l’opportunisme politique »
Par Sully DE CHAZEAU , Ecrivain, Essayiste.
Dans sa volonté d’ennoblir l’opportunisme politique, le facétieux Edgar FAURE (1) a talentueusement immortalisé la figure du traître, celle fascinante de l’opportuniste politique.
À cette effarante figure, il appliqua le masque mythique de l’intelligence pragmatique (2). Celui désormais célèbre de l’indémontable girouette (3).
Toutefois, cette esthétisation « edgarienne » n’est en réalité qu’un artifice. L’opportunisme politique ne peut en effet se réduire à cet unique et intelligible masque.
UN ETRANGE « OPNI »
Comme JANUS (4), il en arbore souvent un autre, plus hideux mais fortement prisé : le masque du « corsairisme » politique.
De quoi s’agit-il donc ? Quel est cet étrange «OPNI » - objet politique non identifié ?
Le « corsairisme » politique n’est autre qu’un subtil et rentable commerce, un formidable business impliquant deux protagonistes. D’un coté, le détenteur du pouvoir ou celui qui est en passe de le conquérir. De l’autre, l’opportuniste politique.
LE RECOURS AU PAVILLON DE COMPLAISANCE
Pour le détenteur du pouvoir ou celui qui est en passe de le conquérir, le jeu consiste à enrôler sous sa bannière des adversaires politiques redoutés et de premier plan.
Un tel tour de force n’est cependant possible qu’à la condition déterminante que lesdits adversaires soient, dans leur propre camp, dans une situation irréversible de fragilité politique.
Soit que leur leadership y soit battu en brèche (5). Soit qu’ils doutent sérieusement de la capacité de leur camp à s’emparer du pouvoir (6).
Bref, il faut une situation particulière qui permette audits adversaires d’accomplir le plus terrible des actes politiques : la trahison.
Une fois cette situation créée, l’opportuniste politique se dotera alors d’un pavillon de complaisance.
Sans vergogne, il portera donc les couleurs du parti à la victoire pronostiquée d’avance. Et sous cette bannière, il poursuivra un double objectif : s’y abriter pour se maintenir au pouvoir ou s’affirmer pour triompher de l’infortune politique et s’ouvrir ainsi les portes du pouvoir.
L’ESPOIR D’UN DOUBLE RAPPORT
A l’opposé, le détenteur du pouvoir ou celui qui est en passe de le conquérir, voudra tirer moult profits de l’enrôlement de l’opportuniste politique.
Pour lui, c’est l’espoir d’un double rapport. Primo, par des prises de choix, affaiblir le camp adversaire. C’est une visée terriblement audacieuse mais diablement politicienne.
Or, paradoxalement, l’ancien Président de la République, Nicolas SARKOZY, s’affirma être un des orfèvres hors pair de ces basses œuvres politiciennes (7).
Dans ce domaine, ses prises furent des pièces de choix : Bernard KOUCHNER – propulsé au ministère des affaires étrangères ; Eric BESSON – missionné au ministère de l’identité nationale et de l’immigration ; Jean-Marie BOCKEL – installé au ministère des affaires africaines ; Dominique STRAUSS KHAN – expédié à Washington ; Didier MIGAUD – extirpé de l’Assemblée nationale pour être exilé à la cour des comptes ; Michel CHARASSE – enrôlé au Conseil constitutionnel ; etc.
Quel talent ! Mais surtout quelle amertume, pour ceux qui à droite ferraillèrent dur pour qu’advienne sa consécration présidentielle (8).
Toutefois, l’objectif était atteint : le camp adverse fut littéralement tétanisé – et donc affaibli, par ce débauchage réussi des meilleurs d’entre eux.
Pour autant, cette première victoire du détenteur du pouvoir ou de celui qui est en passe de le conquérir, n’est en rien déterminante.
Encore lui faut-il triompher du second terme du rapport escompté.
Il s’agit ici, par l’ardente activité de l’opportuniste politique, d’élargir promptement et sans coup férir sa base électorale.
Là encore, ce formidable pari fut vainement tenté par l’ancien Président de la République (9).
Sur ce point particulier, celui-ci espérait beaucoup du Parti « La gauche moderne » de M. Jean-Marie BOCQUEL.
Mais les résultats des élections régionales de juin 2010 et sénatoriales de septembre 2010, démontrèrent l’ineptie de cette stratégie politique.
Dès lors, l’apport politique du pavillon de complaisance – que fut pour l’ancienne majorité présidentielle le Parti « La gauche moderne », s’avéra être terriblement inexistant (10). Ce qui conduisit de nombreux ténors de l’ancienne majorité à réclamer l’arrêt définitif de ce « corsairisme » politique dévastateur pour leur camp (11).
Cet échec ne saurait toutefois masquer l’évidence. La place prééminente de cette visée politicienne dans la stratégie du détenteur du pouvoir ou de celui qui est en passe de le conquérir, lorsqu’il recourt au « corsairisme » politique comme un levier déterminant de son action politique.
UNE DIFFICULTE MAJEURE
Subsiste alors une difficulté majeure : dans une démocratie d’opinion, comment justifier ce commerce inavouable ?
Sur le plan national, pour revêtir ce honteux mercantilisme d’une certaine splendeur, un mot magique s’est imposé. Le mot « ouverture ». Terme ô combien mitterrandien, inventé jadis pour justifier du ralliement, au gouvernement socialiste de Michel ROCARD, de quelques personnalités du centre droit (12).
Sur le plan local, c’est le mot « rassemblement », entendu comme « rassemblement par-delà les appartenances partisanes ».
Ainsi, dans le département de la Guadeloupe, ce vocable fut la matrice terminologique du Parti régionaliste « Objectif Guadeloupe » dont la dénomination, d’une part, gommait toute référence à une appartenance partisane ou idéologique et, d’autre part, renvoyait à un primat essentiellement identitaire (13).
LA REMISE EN CAUSE DE LA BIPOLARISATION
A l’évidence, ces deux mots-arguments : « ouverture » et « rassemblement », reposent en réalité sur un même fondement : la remise en cause implicite de la bipolarisation classique droite-gauche.
Une bipolarisation opportunément remplacée par une conception de la politique fondée sur deux principes.
D’un côté, la négation dans l’ordre politique du primat de l’idéologie ou des convictions. De l’autre, par delà toute appartenance partisane, la prévalence d’une approche exclusivement gestionnaire des affaires publiques.
C’est en vérité une conception non téléologique de la politique.
De ce point de vue, la politique n’a plus vocation à poursuivre des fins ultimes. Elle se limite exclusivement à la gestion des moyens.
En somme, c’est une conception anti-gaullienne qui aboutit à la récusation de la politique comme lieu d’affrontement des idées, valeurs et convictions.
C’est en définitive une conception essentiellement matérialiste.
Dans un tel cadre conceptuel, le Politique n’est point habité par une vision idéale de son pays – c’est-à-dire comme De Gaulle « en avoir une certaine idée ».
Dans un tel corpus matérialiste, seule une vision charnelle de son pays nourrit alors le Politique.
Dès lors, pas étonnant que la politique des territoires se soit progressivement substituée à la politique de grandeur nationale. Et que des majorités hétéroclites de travail succèdent aux majorités politiques cohérentes (14).
LA MISE EN ŒUVRE DU « CORSAIRISME » POLITIQUE
Sur le plan de la pratique politique, il faut considérer la mise en œuvre du « corsairisme » politique dans sa dimension tant nationale que locale.
Sur le plan national, le « corsairisme » politique se résume à un simple « débauchage individuel » de personnalités très en vue du camp adverse. C’est donc un phénomène ponctuel, individuel et isolé (15).
Sur le plan local, c’est également un phénomène individuel. Mais, à l’inverse du national, ce phénomène revêt en outre un caractère récurrent et collectif.
Ainsi en Guadeloupe, sont apparus sur l’échiquier politique local de véritables corsaires politiques, à la tête de petites entreprises partisanes, où la masse se rassemble exclusivement autour de la personne du leader. Et ce, indépendamment de toutes considérations d’ordre idéologique ou d’appartenance politique. Etant entendu que la matrice fondatrice et structurante de ces petites entreprises partisanes, n’est autre que le pouvoir municipal.
Et c’est bien à l’échelle municipale que, sur le plan local, le « corsairisme » politique trouve sa source et acquiert sa force (16). Ce qui fait des leaders politiques municipaux de véritables corsaires politiques en puissance.
UN DOUBLE ECHEC
Arrivée à son terme, le « corsairisme » politique aboutit à un double échec.
Pour le détenteur du pouvoir ou celui qui est en passe de le conquérir, la fin du compagnonnage, sous la forme singulière du « pavillon de complaisance », constitue un terrible retour à la réalité.
D’abord la vérité de la situation révèle in fine un opportuniste-corsaire nullement converti à la personne et aux idées du détenteur du pouvoir ou de celui qui est en passe de le conquérir. En dépit du compagnonnage, ce cynique transfuge aura finalement conservé intactes ses convictions politiques initiales (17).
Ensuite, à l’occasion de ce retour au réel, apparait également le vrai statut du navire et de l’équipage – c’est-à-dire de la petite entreprise partisane. Elle s’affirme et se revendique comme étant la propriété exclusive de l’opportuniste-corsaire. À terme, pour le détenteur du pouvoir ou celui qui est en passe de le conquérir, le « corsairisme » politique débouche ainsi sur l’évanouissement total des troupes d’emprunt (18).
Enfin, le retour à la réalité dévoile, chez le détenteur du pouvoir ou celui qui est en passe de le conquérir, une importante raréfaction de militants aguerris et prêts à combattre. Autrement dit, le recours au « corsairisme » politique génère à la fin une béance idéologique et une indigence du militantisme (19).
Pour l’opportuniste-corsaire, l’issue diffère selon que l’on se trouve dans le cadre national ou local.
Sur le plan national, l’opportuniste-corsaire est voué à une mort politique sans grandeur (20).
Sur le plan local – notamment dans le cadre guadeloupéen, un fait domine : la nature fermée de ces petites entreprises partisanes, organisées exclusivement autour de la personne du leader et indépendamment de toute référence idéologique.
Dans un tel contexte, quoique fasse le leader, la masse moutonnière le suivra aveuglement (21).
Ainsi, en Guadeloupe, depuis le début des années 1990, un système de mercantilisme politique affirme progressivement sa prééminence sur l’échiquier politique local.
La pérennisation de ce système est à terme un danger mortel pour la démocratie locale. Car il constitue une négation absolue de la démocratie d’opinion. En outre, Il favorise et encourage l’arrivée, dans la classe politique, d’aventuriers hauts en couleur mais politiquement limités (22).
UN SYSTÈME PERVERS
C’est un système pervers qui in fine nourrit les forces anti-démocratiques et détourne les citoyens de la vie politique.
Pour ceux qui veulent un renforcement de la démocratie représentative, donner un sens à la vie démocratique, ce système et ses défenseurs doivent être ardemment combattus.
Car il n’y a point de bonne société sans un système politique efficient.
À l’exception de tous les autres, seule la démocratie représentative - fondée sur l’affrontement des idées et le pluralisme des convictions exprimées, permet aux sociétés modernes de parvenir à l’excellence dans la gouvernance des affaires publiques.
Pour atteindre un tel degré d’efficience dans la gestion des affaires de la cité, le mercantilisme dangereux et honteux - qu’est le « corsairisme » politique, doit être bouté hors du système démocratique.
Tel est in fine l’impératif catégorique qui aujourd’hui s’impose à chacun d’entre nous.
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(1) Homme politique français (1908-1988), radical-socialiste. Sous la IVème République, il fut Président du Conseil (1erMinistre) en 1952, puis de 1955 à 1956.
(2) voir du même auteur, l’article intitulé « Le « surfisme » ou le modus faciendi de l’opportunisme politique » publié par le blog « Le Scrutateur ».
(3) Voir du même auteur, l’article intitulé « Le « syndrome d’Edgar » ou l’art mortifère de l’opportunisme politique » » publié dans le blog « Le Scrutateur ».
(4) Dans l’Antiquité, divinité italique et romaine représentée avec deux visages tournés en sens contraire. C’est donc le symbole de la duplicité.
(5) Ce fut le cas de l’ancien maire socialiste de Mulhouse, M. Jean-Marie BOCKEL, dont le leadership était contesté dans son Parti par d’autres personnalités socialistes notamment Mme Catherine TRAUTMANN. M. BOCKEL quitta alors le Parti socialiste pour créer un nouveau Parti : « La Gauche moderne », puis milita en 2007 pour le candidat de la droite, M. Nicolas SARKOZY, dont il devint le secrétaire d’Etat aux affaires africaines dans le 1ergouvernement « FILLON ».
(6) Ici, c’est la figure emblématique du « french doctor », M. Bernard KOUCHNER, qu’il convient de citer à titre d’exemple. Homme de gauche. Ancien ministre socialiste de la santé dans le gouvernement de Michel ROCARD (1988-1990), il se rangea en 2007 dans le camp des « sarkozystes »-de-gauche et devint ministre des affaires étrangères (2007-2010) des gouvernements « FILLON ».
(7) Ainsi le discours de La Rochelle en septembre 2008, où l’ancien Président de la République se vantait d’être « devenu le directeur des ressources humaines du parti socialiste » (voir Le Canard enchaîné du 25/04/2012.1, dans article « Le DRH de DSK »).
(8) « […] Il faut arrêter de laisser croire que les nôtres sont plus cons que les autres. […] » s’emportait Jean-François COPE, Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, dans sa condamnation du « corsairisme » politique (voir le Canard enchaîné 28/07/2010.2, dans l’article « Une histoire de cons »).
(9) Ce fut la vocation et le rôle assignés au Parti « La gauche moderne » créé par l’ancien maire socialiste de Mulhouse, M. Jean-Marie BOCKEL. En dépit de son appellation politiquement clivante, ce parti fut en réalité membre de la majorité de droite de Nicolas SARKOZY. Aujourd’hui, « La gauche moderne » est une composante du nouveau parti du centre droit - l’ « U.D.I (Union des démocrates et indépendants) », créé en 2012 par Jean-Louis BORLOO (voir le Canard enchainé du 26/09/2012.2, dans la rubrique « minimares »).
(10) « Ce résultat du Ier tour, c’est la preuve que la gauche moderne ne nous rapporte rien », ainsi s’exprimait, après le Ier tour des élections régionales de mars 2012, Mme Arlette GROSSKOST, député UMP de Mulhouse (citée par le Canard enchaîné du 24/03/2010.2, dans la rubrique « minimares »).
(11) « Je l’ai dit au président, […] l’ouverture, c’est fini.[…] Et il m’a entendu » rapportait Jean-François COPE, Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale (cité par le Canard enchaîné du 28/07/2010.2, dans l’article « Une histoire de cons »). Et, quelques mois plus tard, il semble bien avoir été entendu puisque, lors du remaniement gouvernemental du 14/11/2010, il fut mis un terme à l’ouverture par le renvoi de plusieurs ministres venus de la gauche notamment Bernard KOUCHNER, Fadela AMARA, etc. (voir le Canard enchaîné du 17/11/2010).
(12) Le gouvernement socialiste de Michel ROCARD (1988-1990) comprenait certaines personnalités politiques du centre droit parmi lesquelles Bruno DURIEU, Olivier STIRN et Lionel STOLERU.
(13) Cette dénomination renvoyait en effet à une identité tant géographique que culturelle.
(14) Ainsi, en Guadeloupe, on assista à la mise en place, lors du premier mandat du Président Jacques GILLOT (2001-2004), à la constitution d’une majorité de travail intégrant notamment l’une des figures de prou de la droite guadeloupéenne : M. ALDO Blaise, l’actuel maire de la commune de Sainte-Anne.
(15) Les cas d’Eric BESSON (ancien socialiste, ministre de tous les gouvernements de droite de F. FILLON) et d’Olivier STIRN (ancien centriste giscardien, ministre du gouvernement socialiste de Michel ROCARD) sont sur ce point exemplaires. Aucun de ces deux débauchages n’a généré une adhésion ou implication, à la politique d’ouverture gouvernementale alors en application, des partis politiques dont se réclamaient ces deux leaders.
(16) La FRAPP – Force Abymienne de Rassemblement Pour le Progrès - du député-maire socialiste de la ville des Abymes, M. Eric JALTON et les « Amis de CARABIN » du député-maire de la commune du Moule, Mme Gabrielle LOUIS-CARABIN, en sont des exemples éloquents.
(17) C’est le cas d’Eric JALTON, député-maire de la ville des Abymes, qui – issu d’une famille fondatrice de la fédération guadeloupéen du parti socialiste, battit pourtant sa carrière politique d’abord en s’appuyant sur la droite guadeloupéenne puis, une fois que celle-ci perdit le leadership local, retourna illico presto à ses amours socialistes d’antan.
(18) Le départ en 2004 d’Eric JALTON de la majorité de la droite guadeloupéenne conduisit inéluctablement à la perte par celle-ci du soutien des militants et sympathisants de la FRAPP.
(19) Cette expérience fut vécu par le Parti « Objectif-Guadeloupe » lorsque ses partenaires venus de la gauche quittèrent le navire après la perte par la droite du leadership local.
(20) On retiendra ici les deux figures mythiques incarnant la fin sans grandeur d’une vie politique : MM. Eric BESSON et Olivier STIRN.
Eric BESSON, ancien ministre de Nicolas SARKOZY, incarne à merveille l’échec de l’engagement politique par trop opportuniste. Il quitta médiocrement la scène sans avoir eu l’élégance de participer physiquement à la passation de pouvoir avec son successeur au ministère de l’industrie, le nouveau ministre socialiste M. Arnaud MONTEBOURG (voir dans le Canard enchaîné du 13/06/2012.5, l’article « Besson se décharge »). Et cette incivilité démocratique fut couronnée par son refus de transmettre les dossiers en cours au nouveau ministre (voir le Canard enchaîné du 06/06/2012.2, à la rubrique « minimares »).
Olivier STIRN, autre figure emblématique de la traîtrise en politique, a eu une fin de carrière encore plus lamentable. En 1990, en qualité de ministre délégué au tourisme du gouvernement socialiste de Michel ROCARD, il dut payer des auditeurs pour remplir la salle du colloque sur l’avenir organisé par son ministère. Ces figurants rémunérés partirent subitement, à 18H00 (heure du terme de leur contrat), laissant l’orateur discourir devant des fauteuils vides (voir l’article de J.- M. Th., journaliste, dans le Canard enchaîné du 08/02/2012.8). Olivier STIRN ne se releva jamais de ce suicide politique.
(21) LA FRAPP et les « Amis de CARABIN » en sont de parfaits exemples puisque les leaders respectifs de chacune de ces deux Associations politiques suivirent en peu de temps, entre la droite et la gauche, un parcours politique en zig-zag. Et ces changements à répétition pour le moins étonnants en démocratie n’entrainèrent aucune réaction négative de la part de leurs électeurs respectifs.
(22) On peut classer dans cette catégorie le double phénomène que fut l’ascension fulgurante d’IBO Simon (ancien conseiller régional et leader du Parti régionaliste « Gwadeloup doubout ») et de Cédric CORNET (actuel conseiller régional et ancien leader de l’Association politique « Les incorruptibles »). Ce dernier, se revendiquant « sans étiquette », se permit, lors de la dernière élection présidentielle, de donner, en sa qualité de Conseiller régional, à Dominique de VILLEPIN – homme politique de droite, son parrainage politique. Puis, une fois l’élection de François HOLLANDE – socialiste notoire, acquise, se réclamer allégrossimode la nouvelle majorité présidentielle. Comprenne qui pourra.