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17 Décembre 2012
Depuis quelques temps, le maire du Lamentin José Toribio ( de Guadeloupe ) était en difficulté, sinon avec la majorité de ses administrés, du moins avec, non seulement son opposition municipale, mais aussi certains membres de sa majorité. Cette opposition a fini par devenir la majorité, et, aujourd'hui 17 décembre, M. Toribio tout en conservant le titre de maire, a perdu son autonomie de 1er magistrat, et se retrouve dépourvu de tout vrai pouvoir. Tout cela sous le regard des caméra et les micros des radios de toute la Guadeloupe. Douloureux pour un homme fier, et orgueilleux.
Il est permis de penser que la destitution du maire n'est pas l'oeuvre de son seul conseil municipal, mais que la manoeuvre a été orchestrée, de plus haut, par des personnages puissants du personnel politique que les foucades de José Toribio avaient fini par exaspérer.
J'ai connu M. Toribio, il y a longtemps, vers 1969 ou 70, quand il était lycéen de classe terminale au lycée de Baimbrige et moi jeune professeur au lycée de Massabielle, quand il venait participer aux réunions du cercle St-Exupéry que j'organisais alors à mon ancienne adresse du 21 rue François Arago, avec d'autres jeunes de son âge.
Plus tard, devenu maire du Lamentin où il succéda à son père René, le journal Guadeloupe 2000 que j'animais lui offrit pour s'exprimer plus et mieux que ne pouvait le faire le quotidien local, six grandes pages d'interview.
José était plein d'idéal pour sa commune et la Guadeloupe, plein d'idées et de projets parfois enthousiasmants.
Les années ont passé. Et peu à peu le maire s'est perdu dans de confuses intrigues, dans des retournements de veste regrettables, engendrées peut-être par des soucis personnels, certains disent des troubles du comportement. J'étais moi-même parfois exaspéré par ces palinodies continuelles
Je ne m'appesantirai pas sur ces dérives, car cet article n'est pas un article politique, et à le faire je m'adonnerais au mode d'agir politicien, de ceux qui, maintenant, se préparent au partage des dépouilles. Me mêler à ces naufrageurs, j'en aurais trop honte.
Ce bref article n'a pas d'autre but que de dire à celui que j'ai bien connu, jadis, et rencontré encore amicalement, il y a peu, que la meilleure attitude pour lui est de laisser passer l'orage, de faire le point, de mettre de l'ordre dans, disons ses pensées, pour revenir, si cela est possible, ( et en politique n'est-ce pas, tout ou presque ne l'est-il pas ? ) au premier plan, à celui du service, comme il disait un temps.
La première urgence est de mettre sa fierté ( bonne ) à vaincre son orgueil ( mauvais ça l'orgueil ), à mettre hors de nuire certains penchants intérieurs qui l'ont vaincu bien plus que ses adversaires politiques.
Il sera alors possible de revenir à l'avant scène.
En attendant, notre homme découvrira peut-être ses vrais amis, ces jours-ci, ces heures-ci, tant il est vrai que ce n'est qu'aux heures de détresse que ceux-ci se révèlent ( ou sont pris en compte, hélas! ).
Cet article n'est pas politique. Il se veut, dans un pays dont la taille modeste fait qu'on s'y connait presque tous, et que la férocité des comportements politiques devrait y être atténuée par un peu d'humanité, un geste compréhensif, et un encouragement à se battre, notamment contre soi-même, pour dédramatiser ce qui ne mérite peut-être pas d'être trop exagéré.
Et puis, José, mon ami, il n'y a pas que la politique.
Edouard Boulogne.