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23 Décembre 2010
( Voici un article que je n'aurais pas osé écrire moi-même, tout en souhaitant l'avoir fait, et que je remercie Eric Nogard d'offrir au Scrutateur. Je le remercie de l'avoir écrit et dédié à tous ses compatriotes, même s'il est trop élogieux sans doute pour les gens comme moi. Il mettra en rage des gens comme notre pourfendeur attitré M. Kemi, qui nous fait tous sourire dans son aveuglement. En cette veille de Noël, c'est l'esprit de confiance et réconciliation de Nogard qui représente l'espoir, et l'avenir des antilles françaises. E.Boulogne).
Fort-de-France, le 22 Décembre 2010
Imaginons que nous avons Rêvé.
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Il n’est pas méchant de rêver car un rêve n’est qu’un rêve.
Alors, imaginons que nous avons rêvé, quoi de moins méchant encore que de faire un rêve, que de rêver.
Et puis alors, tentons d’imaginer ce qu’il adviendrait de nous, une fois notre rêve devenu réalité.
Ainsi donc, rêvons que nous chassons les Békés et que nous exterminons ceux d’entre eux, les plus récalcitrants – car il y en a toujours - qui ne seraient pas prompts à « faire leurs valises » pour parodier Darsières, ce bras droit entre tant de bras droits du Père de la « Tragédie du Roi Christophe ».
Haïti fit ce rêve et en fit une réalité plus que Dantesque.
Une réalité qu’Haïti vit encore aujourd’hui comme une malédiction.
Une malédiction pire encore que celle que vécurent les passagers du « Radeau de la Méduse » de Géricault, ce Chef-d’œuvre pour les yeux du spectateur, cet Enfer pour les acteurs qu’on y voit embarqués… Capitaine, Officiers, équipage et le reste, tous confondus, pêle-mêle, parfaitement égaux dans l’Horreur qui les torture, qui les accable, qui les anéantit.
Haïti fit ce rêve et fit de ce rêve une réalité…
Comme Haïti, faisons ce rêve, pourquoi pas, si ce désir nous obsède au point que nous en perdions la Raison.
Et puis alors, sans la moindre passion, Imaginons.
Demandons-nous qui se soucierait de l’entretien de nos terres comme le font les Békés.
Demandons-nous qui se soucierait de nos Entreprises de Production comme le font les Békés.
Demandons-nous qui se soucierait de nos Centres de Distribution et notamment de leur approvisionnement dont nous nous félicitons – au demeurant – comme le font les Békés.
Demandons-nous qui nous traiterait – même si nous nous croyons maltraités par eux – et qui nous paierait – même si nous nous croyons mal payés par eux – comme le font les Békés.
Demandons-nous si nous devons dire « les Békés » ou « Nos Békés » dans la mesure où, comme l’a justement et excellemment dit à Aimé CESAIRE son prétendu ami Léopold Sedar SENGHOR
« Aux yeux de l’Afrique Noire, vous êtes tous des Métis (à commencer par toi) dont le sang est mêlé au sang Béké. »
Au point que le père de la Négritude en soit réduit sur le tard – mais ne vaut-il pas mieux tard que jamais – à s’incliner :
« Vous êtes Béké et alors ? Serrons-nous la main et avançons. »
Césaire n’était pas celui qu’on a tant adulé pour une raison avouable ou pour une autre qu’il vaut mieux taire…
Césaire n’était pas l’Homme Miraculeux promu au rang des DIEUX par ses Fans…
En revanche, bon gré ou mal gré, il a admis avant sa mort que la revanche, la haine, l’envie, l’acharnement dont NOS BEKES font l’objet tiennent bel et bien de la pire IMBECILITE.
Hélas ! Les Pierre-Charles, les Cambusi et Patati et Patata ne dépassent certainement pas la semelle d’Aimé CESAIRE, que peut-on espérer d’eux.
Dès lors, libérons-nous des entraves auxquelles ils nous assujettissent par leurs vaines tentatives et fions-nous plutôt à notre seule IMAGINATION,
IMAGINONS et SURTOUT, Disons-nous que :
Ce que la France a fait en chassant ses Protestants,
Ce que Haïti a fait en massacrant ses NON-NOIRS,
Gardons-nous de le faire.
Que la Martinique se garde de s’auto-amputer de ce qui n’est certainement pas le plus mauvais d’elle-même.
Elle s’en mordrait les doigts.
Eric E.G. NOGARD
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