La nuit est belle, la route est dégagée, pas une seule voiture à proximité... et il aperçoit
un arabe sur le bord de la route
Se servant de ce qu'il appelle sa bonne étoile (celle qui surmonte la calandre de sa
Mercedes) comme d'un viseur, il ajuste l'infortuné piéton beur - au risque de froisser la tôle de cette Mercedes dont il est si fier - et pan.
Comme tous les racistes, il ne rêve que de tuer l'objet de son racisme. Et voulant jouir de la situation, il s'arrête, descend de voiture, s'avise des dégâts que le choc a occasionné à la
carrosserie de celle-ci et décide de chercher si, dans les poches de sa victime il n'y aurait pas une petite pièce afin que le beur participe un peu aux frais de remise en état de sa superbe
voiture...
Et là, non seulement il a la satisfaction d'avoir tué celui qu'il avait pris pour cible,
mais une liasse de billets dépasse de la poche du défunt étendu sur le bas côté de la route.
Il se baisse pour ramasser l'oseille, quand il entend très nettement - en même temps que
brille tout autour de lui une lumière d'une immense clarté - une belle voix, venue de nulle part et s'adressant à lui :
«
Alors, comme ça, après le beur, on voudrait maintenant l'argent du beur ? »