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20 Juin 2010
"Foot"? La fin du grand cirque?
Rien ne va plus pour l'équipe de France au championnat du monde de football en Afrique du sud.
Jusqu'à ces dernier jours, on pouvait croire que les piètres résultats de l'équipe étaient dus à de mauvais choix du sélectionneur dans la composition de l'équipe, à de mauvais choix tactiques du même R.Domenech.
Le mal était plus profond et d'une autre nature comme l'a révélé le "clash" entre Nicolas Anelka et ledit Domenech.
" Va te faire enc... sale fils de pute" éructa Nico, coutumier de ce genre d'écart, à l'entraineur.
Indignation générale et justifiée qui entraînait l'éviction du joueur de l'équipe, par, nous disait-on, la Féfération française de football, après une réunion de toute l'équipe, et du "staf" ( en français "équipe de direction"!).
Sur ce, Anelka quittait l'Afrique du sud en direction de Londres, et l'on pouvait croire l'incident clos, de même que le parcours de l'équipe dans le tournois en cours, au vu de ses résultats calamiteux.
Mais la conférence de presse d'hier laissait présager que le pire restait à venir, tant Evra, le capitaine de l'équipe paraissait excité, et Escalette, le président de la fédération, à côté de la plaque.
De fait aujourd'hui, "l'équipe" a décidé de ne pas s'entraîner, à deux jours d'un match décisif, pour protester contre l'éviction de "Nico", allant jusqu'à mettre Domenech sur la touche, s'érigeant en collectif tant pour la composition du groupe pour la prochaine équipe que pour la tactique à adopter.
Etonnant? Oui, mais moins encore que la suite, c'est-à-dire la lecture d'un communiqué de la "totalité des joueurs" entérinant l'éviction du sélectionneur, et lu par... Domenech lui-même : "Tous les joueurs de l'équipe de France sans exception souhaitent affirmer leur opposition à la décision prise par la Fédération française de Football d'exclure Nicolas Anelka", indique notamment ce texte. "Nous regrettons l'incident qui s'est produit à la mi-temps du match France-Mexique, nous regrettons encore plus la divulgation d'un événement qui n'appartient qu'au groupe et inhérent à la vie d'une équipe de haut niveau", explique encore ce document signé par l'ensemble des joueurs. "A la demande du groupe, le joueur mis en cause a engagé une tentative de dialogue. Nous regrettons que sa démarche ait été volontairement ignorée".
"De son côté, la FFF n'a a aucun moment tenté de protéger le groupe", accuse le communiqué. "Elle a pris une décision
sans consulter l'ensemble des joueurs, uniquement sur la base des faits rapportés par la presse. En conséquence, et pour marquer leur opposition à l'attitude adoptée par les plus hautes
instances, l'ensemble des joueurs a décidé de ne pas participer à la séance programmée aujourd'hui" (dimanche). "Nous sommes conscients de nos responsabilités", indiquent cependant
les joueurs, "celles de porter les couleurs de notre pays, également celles que nous avons à l'égard de nos supporteurs, des éducateurs, des bénévoles et des innombrables enfants qui ont les
Bleus pour modèles". ( sic! ).
"Nous n'oublions rien de nos devoirs. Nous ferons tout individuellement et bien sûr sur le plan collectif pour que la France mardi retrouve son honneur par une performance enfin positive", conclut le texte, signé "les joueurs de l'équipe de France". "Merci beaucoup, au revoir", a ajouté Raymond Domenech,
Ce communiqué appelle tout de même quelques remarques.
Ainsi donc, contrairement à ce qu'avait affirmé Evra lui-même, la veille, en conférence de presse, les joueurs qui avaient désaprouvé les propos d'Anelka, et souscrit à la sanction le concernant sont revenus sur leur position.
Sous quelle pression? Par quelle intimidation? Y aurait-il dans l'équipe nationale des groupes de pression, et des caïds? ( Rappelons que le mot "caïd" est d'origine arabe et qu'il signifie : "Chef d'une bande de mauvais garçons; personnage considérable dans le milieu").
Deuxièmement que l'éviction de l'entraîneur est parfaitement illégale et constitue un coup de force.
Troisièmement que le choix de Domenech pour lire un communiqué qui le destitue, est la marque d'une particulière arrogance, et d'un raffinement dans l'outrecuidance de la part des caïds, même si l'acceptation par l'intéressé de son rôle de victime souligne à la fois son manque de courage, son absence de tout sens de l'honneur, sa lâcheté, en même temps que le manque de jugement de ceux qui l'ont nommé à ce poste.
Bien sûr on peut pour se rassurer prétendre comme beaucoup de jobards que tout cela n'est que du football, et qu'il y a beaucoup de problèmes plus importants à traiter. Certes!
Mais comme Le Scrutateur l'a brièvement indiqué récemment le sport a pris, du fait de son retentissement médiatique, une importance politique.
Accepter benoitement les faits évoqués ci-dessus, c'est contribuer à saper toute autorité éducative, et même toute autorité.
Demain , c'est dans chaque club de foot, dans chaque club sportif, et même dans chaque école, que des "collectifs" de gamins, incités par des forces de subversion politique, récuseront l'autorité de leurs éducateurs, de leurs profs.
Cela a commencé d'ailleurs, et un professeur chevronné de l'enseignement secondaire en Guadeloupe me disait comment dans les classes, des élèves boivent au goulot en plein cours, pianotent, toujours en classe, sur leurs Ipods pour surfer sur Facebook, et ne comprennent pas qu'on leur interdise ces curieuses partiques.
Tout est lié. Instituer en vedettes du savoir, de la morale, et en autorité, des joueurs de ba-balles, n'est pas sans conséquences, de grande envergure et à terme plus ou moins long.
Tel de ces gladiateurs de notre temps est érigé en membre de comités d'intégration à la République.
Tel autre, en historien qui tranche avec hauteur du peuplement de l'ancienne Egypte.
Comme d'autres s'étaient donné seulement "la peine de naître", eux se croient tout permis pour seulement frapper dans un ballon.
Et encore, sans grand succès.
Anelka selon des statistiques, dont je viens de prendre connaissance, aurait marqué un but, en équipe de France, toutes les 300 (trois cents!) minutes!
C'est assez pour un cador, mais insuffisant pour un grand seigneur du foot.
Mais peut-être, les caprices de ces enfants gâtés, les conduisent-ils cette fois trop loin.
Peut-être ces caprices seront-ils l'occasion d'une reprise en main par les hommes de pouvoir qui réfléchissent.
S'il y en a!
Mais il ne faut jamais désespérer.
Stany
Mathiews.