Collectivités territoriales : Un communiqué des Inkorruptibles.
( On se souvient de cette liste de très jeunes gens ( moins de 30 ans de moyenne d'âge, qui, aux dernières élections régionales , pour leur
galop d'essai, avaient réuni sur leurs noms près de 6% de l'électorat. Voici qu'ils viennent de prendre position sur la réforme en cours des collectivités territoriales, et de ce qui, à cet égard
concerne plus particulièrement la Guadeloupe.
Le Scrutateur publie leur communiqué signé de Jean-Philippe Courtois, tel qu'il nous est parvenu, et sans autre commentaire.
EB).
(
Jean-Philippe Courtois ).
Le parlement a souhaité que la Guadeloupe demeure dans le cadre du droit commun par une loi qui sera voté le 28 septembre 2010. Loi qui s’impose à nos élus qui
avaient réclamé un moratoire de 18 mois afin de présenter un projet devant répondre à une attente guadeloupéenne.
Or, 15 mois après, le gouvernement reprend la main sur ce dossier. Il se pose un certain nombre de question :
Quelle utilisation avons-nous fait de ces 18 mois ?
Nos élus n’ont-ils pas manqué de courage face à cette question tellement importante pour le devenir de la Guadeloupe ?
A l’image de la Martinique et de la Guyane, la
Guadeloupe n’a-t-elle pas raté son rendez-vous avec l’histoire ?
Réuni en séminaire ce week-end autour de cette problématique, le CDI pensait réfléchir sur la proposition qu’il devait faire aux guadeloupéens sur l’évolution de
nos institutions. Mais, ce rassemblement a été l’occasion d’analyser la proposition du parlement.
Le Collectif des « Inkoruptibles » n’exclut pas que la proposition faite par le parlement soit la meilleure pour la Guadeloupe car :
Elle maintient la Guadeloupe dans le cadre de l’article 73 de la constitution et du droit commun. Sans oublier que l’article 73 permet des adaptations spécifiques
et des transferts de compétences à notre territoire.
Elle conduit à la création d’une collectivité unique, offrant une plus grande lisibilité pour les citoyens et les entreprises de l’action publique. Et garantit une
meilleure cohérence de l’action publique.
Elle prévoit le maintient des deux assemblées, les conseils général et régional, garantissant le concours financiers de l’état à ces deux institutions. Ce qui
constitue un avantage économique non négligeable. L’article 73 étant beaucoup plus économiquement viable pour la Guadeloupe.
Elle conduit à la création de conseillers territoriaux élus au suffrage universel uninominal, renforçant l’élu dans ses prises de décisions. Son élection sera
semblable à celle de l’actuel conseil
général, faisant du conseiller territorial un élu de proche de ses administrés.
La nouvelle loi prévoit une double présidence, qui serait pour nous le meilleur gage d’une répartition équitable des pouvoirs. Evitant ainsi, la concentration de
la prise de décision en un seul lieu et aux mains d’une seule et même personne.
Le Collectif des « Inkoruptibles » est clairvoyant qu’une évolution de nos institutions comme nous les connaissons actuellement est indispensable. Ceci, dans
l’espoir de relancer un développement endogène de la Guadeloupe.
Mais, nous souhaiterions mettre l’Homme au centre de nos préoccupations. Car, nous sommes conscient que quelque soit la forme institutionnelle qui serait choisi,
elle ne pourrait avoir des effets bénéfiques, que si nos élus ne prenaient à bras le corps les problématiques de la Guadeloupe.
Cette engagement pour nous, passe par une obligation de non cumul des mandats liés à la fonction de conseiller territorial, qui ferait par syllogisme une sommation
du poste de conseiller général et de conseiller régional.
* Jean Philippe Courtois, est le secrétaire général du CDI