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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Cinéma : Le nom des gens, par Marie Deval.

 

Le Nom des gens


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Voilà un film plein de bonne intentions, mais justement trop de bonnes intentions tuent l'intention!

J'ai eu l'impression de tomber dans une marmite de druide avec des grumeaux.

Dès les premières images, on est accueilli par un discours du genre : «Mon père, petit algérien de 8 ans adorait dessiner. Il dessinait tout, même l'exécution de son père et de ses 7 frères par les soldats français, sans jugement....» Et on nous montre un dessin d'enfant. Bon d'accord! C'est vrai que c'est arrivé. Mais le ton est faux, et d'autant plus faux que la suite du film dénie complètement cette introduction, que le «petit algérien» devenu grand (Zinedine Soualem), vient en France, y fait sa vie avec une bonne française, bourgeoise de gauche, et n'a rien ni d'un terroriste, ni d'un boute-feu.

C'est un très gentil français, issu de l'émigration.

La petite fofolle née de ce couple improbable, Bahia (Sara Forestier), est l'héroïne du film. Elle est jolie, sexy et couche  avec tout ce qui bouge du moment que ce n'est pas un type de gauche. Ceux de gauche sont  «cool» et n'ont pas besoin d'être retournés. Arthur Martin ( Jacques Gamblin) ornithologue, jeune homme mûre et coincé, tombe dans son décolleté et là commence une relation de bric et de broc.

On apprend, lors d'un flash back d'Arthur, symétrique de celui de Bahia, que sa mère (Carole Franck) a vu ses parents juifs partir en camp et n'en jamais revenir. Élevée par des résistants, elle n'a jamais réussi à parler de son passé, et son fils en sait peu de choses.

Bahia continue de «s'attaquer» à ses ennemis politiques et Arthur essaye de suivre, bouche bée et souffle court. Leur histoire va son train vers un dénouement heureux et attendu.

 

Michel Leclerc a tenté de toucher à deux sujets très profonds : la question juive et le déracinnement. Ou plutôt le racisme et l'ostracisme, mais son film foisonnant me donne l'impression d'éclater par tous les bouts sans jamais arriver à toucher à l'essentiel de son propos.

De grosses maladresses et des digressions inutiles affaiblissent l'histoire : la courte séance de grattage de popotin dans la famille d'Arthur (Ca sent l'autobiographie....malheureusement!), Bahia sortant nue de chez elle, par inadvertance...

Heureusement quelques scènes sont extrêmement bonnes : le diner réunissant les deux familles, l'affreux moment du renouvellement des papiers à la mairie, l'annonce de la mort de sa mère à Arthur alors qu'il recueille un cygne blanc mort. Joli symbole.

Ce n'est pas un grand film, mais on peut y trouver de quoi rire, de quoi aimer Gamblin et de quoi trouver la petite Sara très canon.

Mention spéciale pour un acteur inattendu et savoureux : Lionel Jospin qui jaspine très convenablement.

 

Marie Deval.


 

Le Nom des gens

Film Français

Réalisateur : Michel Leclerc

Genre: Comédie, drame

Durée : 1h45

Acteurs: Jacques Gamblin, Sara Forestier, Zinedine Soualem, Carole Franck, Jacques Boudet, Michèle Moretti etc...

 

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