Carnets d'écriture ( II ) : Haruspices et sénatoriales, par le Scrutateur.( 25.09.2011 ).

Hier, je rencontre une de mes connaissances. Il est candidat aux élections sénatoriales. Le sourire en biais je lui donne du "bonjour, monsieur le sénateur"! " Pas encore! pas encore! "proteste-t-il, sans conviction. Nous ne sommes pas du même bord, mais en gens bien élevés l'échange est courtois, et prudent. Comme mon interlocuteur me dit que rien n'est jamais joué d'avance, et que tout a été fait durant ces dernières semaines pour que tout se passe au mieux pour la Guadeloupe, que les choses ne seront compliquées qu'à l'occasion "d'un deuxième tour possible, où tout serait  encore plus difficile", sa mimique soudain se fait gouailleuse. Sans doute a-t-il perçu mon regard railleur.

"Vous ne prétendrez pas, lui dis-je, que tous les conciliabules de ces jours derniers se sont détoulés sur une mer calme, sans le moindre apport de passions et... d'arrière pensées".

Il se détend et nous plaisantons.Puis il s'en va, vers d'autres tractations, avec ses collègues les haruspices.

On sait que dans la Rome antique les haruspices étaient des prêtres de second rang, chargés de lire l'avenir dans les entrailles d'animaux sacrifiés à cette fin.

Les haruspices étaient de francs ( francs en cela seulement ) charlatans. Leur réputation fut à l'origine de ce mot du grand Caton : "Deux haruspices ne peuvent se regarder sans rire".

Comme quoi rien ne change en ce bas monde.

La même pensée me vient en lisant les violentes accusations lancées par Ségolène Royal ( toujours sincère et pure ) à l'égard de "la droite" et du président Sarkozy, et la réponse tout aussi furieuse et "convaincue" de J-F Copé le Secrétaire général de l'UMP.

Ah! ces haruspices! Le dessin que voici, et que j'avais sélectionné de longue date, pour servir le moment venu, me parait tout à fait congruent.

E B.