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26 Juin 2011
Ne vous êtes vous jamais demandé, pourquoi, nos parents et grands parents avec un niveau d'étude se limitant au certificat d'étude, ne
faisait quasiment pas de fautes d'orthographe et maîtrisait le calcul et la géométrie , alors que des bacheliers actuels font 3 fautes par lignes et ne savent plus compter qu'à l'aide d'une
calculatrice .
Posons le problème : le niveau a baissé avec le temps , alors même que
l'environnement économique et culturel s'est sensiblement amélioré aux antilles francaises.
Les acteurs : le programmes, les
profs, les parents, les médias, les élèves.
Donc les variables ont changé entre-temps. Lesquelles ?
Les profs ? Ouais, il y en a de moins en
moins motivés .
Les parents ? Ils bossent de plus en plus dans le seul souci de la promotion
sociale et matérielle , sans se préoccuper d'accompagner l'éducation de leurs enfants.
Les médias ?
Ils ne sont pas bien intelligents et encore moins suscitent la réflexion de fond ( Guadeloupe 1 ère , France- Antilles ) , mais ce que j’avais quand j’étais gamin n’était pas très brillant non
plus , du fait de l'absence d'un environnement culturel comme en France . Par contre, leur omniprésence à travers Canal-Sat et le Cable favorise la passivité intellectuelle des enfants. Jouer
avec des LEGO ou un "cabois " favorise plus la créativité qu’un jeu vidéo ou un dessin animé , ce qui donne une différence dans la création de connexions neuronales.
Les changements culturels et démographiques ?( familles mono parentales en croissance exponentielles et couples
recomposés plus nombreux , forte augmentation du nombre d'élèves étrangers qui tirent le niveau vers le bas ) Pourquoi ne pas s'alarmer du phénomène, puisque les changements sociologiques récents
coïncident avec une baisse de niveau des élèves.
Pas de pudeur à avoir, un bon raisonnement nécessite d’inclure un maximum d’hypothèses possibles.
Le changement culturel lié à l’arrivée
d’internet ?C’est sûr que si l’on va sur Google pour réaliser les biographies, la traduction de l’anglais et y faire la plupart de ses devoirs, on
n’apprend pas grand chose. Si en plus l’ordinateur corrige l’orthographe, et qu’un bon français n’est plus du tout nécessaire pour communiquer, l’effort intellectuel se réduit à sa plus simple
expression, avec l’effet que j’ai cité pour les médias. Internet affecte également l’esprit critique, et également la remise en cause de sa personnalité et de ses actes : quand on rejoint le
groupe "l ortograf c tro nul sa serre a ri1", personne ne va nous critiquer, et on se sentira encore plus conforté dans son opinion, et forcément, quand on va a l’école et qu’on rencontre des
opinions contraires ça ne se passe pas forcément bien, et l’élève rejette alors une partie du système.
D'après certaines enquêtes, les résultats scolaires en Guadeloupe sont donc médiocres et en baisse, mais pas désastreux. Cette réserve pourrait
décevoir les tenants de "l'effondrement", qui s'appuient à la fois sur une contestation des statistiques "officielles" et sur une accumulation de témoignages accablants, recueillis à tous les
niveaux du système éducatif. Les universitaires sont de plus en plus nombreux à déplorer "des copies de première année qu'il faut déchiffrer phonétiquement". Longtemps réservée au français, la
complainte de la baisse du niveau touche depuis quelques années les mathématiques . Des historiens déplorent le manque de repères chronologiques des élèves.
L’Education Nationale a depuis des décennies "oublié" ses nobles enjeux. Il ne s’agit plus pour elle que de "produire"
industriellement des êtres décervelés , consommateurs passifs et ignorants voire violents.
Bien sûr que c'est un problème, et que c'est même sûrement le problème fondamental de notre système éducatif actuel. Bien sûr que ce n'est pas un hasard si une écrasante majorité d'élèves des
grandes écoles sont issus de certaines niches sociales. Même si je pense que les filières sélectives (prépa , sciences -po ) sont plus ou moins accessibles maintenant qu'elles ne l'étaient
auparavant pour les jeunes Guadeloupéens. Ce qui importe avant tout, c'est d'avoir un entourage familial et culturel satisfaisant, et ce n'est pas au lycée (ou à l'Ecole en général) qu'on peut
modifier cela aisément.
Que pensez de la baisse générale du niveau scolaire des étudiants de L 'UAG de Fouillole ?Si l'on se penche sérieusement sur la question, on se rend compte aujourd'hui que le niveau des cours de collège vaut celui de ceux que nous avions en CM2 dans les années 60 ,
que les dissertations des élèves de première et terminale valent péniblement les rédactions que nous faisions au collège , d'où une FAC au rabais , boudée par les meilleurs étudiants .
Je me questionne sur le pourquoi d'une telle perte de niveau et de ce que cela peut donner comme inégalité dans une dizaine d'années avec l'autonomie des universités ?
Cela va dans le sens d’une individualisation de plus en plus grande en matière de cote des diplômes qui accroit la concurrence entre étudiants sur le marché du travail : les étudiants devront
faire leurs choix de formation de manière à développer leur « employabilité », en prenant telle option, faisant un stage dans telle entreprise, etc. La logique qui a accompagnée le LMD est
destinée à s’amplifier : les diplômes diffèrent d’une université à l’autre et chaque diplôme peut comprendre une multitude de parcours de formation différents. On déporte ainsi sur les étudiants
la responsabilité de leur formation… et de leur insertion sur le marché de l’emploi.
Ce qui se dessine , c’est un enseignement à deux vitesses avec d’un côté des facs médiocres et sans moyens délivrant des diplômes dévalués et sous cotés dans les divers classements et servant de
ressource de main d’oeuvre sous payés au patronat local et de l’autre des « pôles d’excellence » concentrant les principaux financements publics et privés , qui incitent à la mobilité des
étudiants en France métropolitaine ou encore à l'étranger.
Il y a un réel problème dans le système scolaire et universitaire ... en particulier en GUADELOUPE et plus généralement en FRANCE
.
Forte de ses 226 établissements, la Conférence des grandes écoles (CGE) s'alarme de la réforme du lycée lancée en septembre dernier par Luc Chatel. Cette dernière présente selon eux un risque de
«baisse du niveau». «Cette réforme a une conséquence directe sur l'enseignement supérieur, nous avons donc décidé de nous saisir du sujet», expliquait cette semaine Pierre Tapie, directeur de
l'Essec ( grande école supérieure de commerce ) et président de la CGE. «Le niveau de ceux que nous intégrons dans nos écoles n'est pas indépendant du bagage des jeunes qui passent le bac.» Ses
membres ont décidé de monter un «observatoire» sur le sujet et de formuler des propositions à la rentrée.
Cette année 2010-2011, en première année d'enseignement supérieur, «un tiers des jeunes ne savent pas prendre de notes», affirme-t-il. Les aptitudes des étudiants inscrits en classes
préparatoires, pourtant très sélectionnés, ont baissé. Nombreux sont ceux qui ne sont pas capables de rédiger une dissertation : «C'est une catastrophe», insiste-t-il. La désaffection des
filières scientifiques l'inquiète. De même que le taux élevé d'abandon en première année d'études supérieures. On parle souvent de l'université sur ce point mais certaines écoles accusent 20 à 30
% d'échec… La perte de position de la France dans Pisa, une comparaison internationale des compétences des élèves de 15 ans en mathématiques et en français, la «consterne» : «Nous sommes passés
de la 17e à la 22e place mondiale. Les illettrés mathématiques sont passés de 12 à 18 % d'une classe d'âge en quatre ans !»
Depuis vingt ans, après une dizaine de réformes successives du lycée, «les victimes sont déjà ces jeunes brillants de milieu défavorisé ou non . On ne leur donne pas assez à manger
intellectuellement. Surtout dans des lycées où le bon élève est mal perçu par ses camarades», affirme-t-il. «Nous devons sérieusement penser à un traitement équitable des élèves sur tout le
territoire.»
La préoccupation de la CGE est d'autant plus grande que le niveau d'exigence internationale et le niveau tout court s'élèvent dans l'enseignement supérieur. «Il faut réaliser que les bacheliers
qui entreront l'an prochain dans une école d'ingénieurs ou de commerce devront atteindre en cinq ans un niveau bien supérieur au niveau actuel.»
Cela reste inquiétant pour les prochaines générations ,si tous les acteurs de l'éducation nationale ne réagissent pas !
DOLTO