11 Janvier 2012
Avant 1830 il n'y avait pas de nation algérienne, pas d'Etat algérien. Le général de Gaulle, dont je ne sonderai pas ici les motivations profondes, dans un discours fameux, prononcé le 16 septembre 1959, le disait clairement c'est la France qui a bâti ce pays, qui l'a forgé économiquement et politiquement, avec ces pionniers que l'on a appelé, que l'on appelle toujours les « pieds noirs ».
En 1936 encore, un leader arabe, Ferhat Abbas, qui devait devenir l'un des principaux meneurs de la subversion anti française déclarait : « Si j'avais découvert la nation algérienne, je serais nationaliste et je n'en rougirais pas comme d'un crime. Les hommes morts pour l'idéal patriotique sont journellement honorés et respectés. Ma vie ne vaut pas plus que la leur. Et cependant je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas. Je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières, personne ne m'en a parlé [ ... ]. On ne bâtit pas sur le vent ».
Ferhat Abbas, 23 février 1936, journal L'Entente, dans L'Afrique du Nord en marche, paru Éditions Julliard, 1972, p.123, Charles-André Julien.
Et pourtant, en mars prochain, il y aura 50 ans que l'Algérie est indépendante. Et les pieds noirs ont dû, dans des conditions tragiques, regagner la métropole où ils se sont reconvertis, souvent brillamment, mais dans la douleur et la nostalgie.
L'anniversaire de mars 1962 sera « commémoré ».
En Algérie, ce sera un déferlement de propagande haineuse, orchestré par une pseudo élite, qui a fait de ce pays plein de virtualités positives, un territoire exsangue, une dictature implacable, dont la jeunesse n'a qu'un rêve : gagner au plus vite le sol de l'ancienne puissance « coloniale ».
En France, dans l'ambiance créée par le politiquement correct, il en sera de même. Nous allons nous en rendre compte, jusqu'au dégoût.
C'est pourquoi Le Scrutateur, qui estime qu'il n'y a pas de liberté et de justice, sans équilibre, sans esprit de positive contradiction, va tenter de faire entendre, parmi d'autres, il faut l'espérer, un son plus nuancé et différent.
Aujourd'hui, nous donnons la parole à un pied noir, Alain Vircondelet, pour libérer la parole.
E.Boulogne.
http://www.dailymotion.com/video/xnkkz8_alain-vircondelet-la-memoire-d-un-pied-noir_news
En 1944, il y eut une armée française qui participa glorieusement à la libération du territoire national.
Elle était commandé par le général de Lattre de Tassigny. Un autre de ses officiers supérieurs était un pied noir. C'était le général Juin. Ses cadres étaient souvent des officiers métropolitains. Le pourcentage des soldats du rang était majoritairement des hommes de l'empire français. Des antillais, ( un de mes grands cousins, Jean Babin, mourut dans la bataille près de Strasbourg, et il est enterré en terre d'Alsace ), mais aussi des africains sub-sahariens, des arabes d'Algérie, des pieds noirs en grand nombre.
On composa, pour eux un hymne, très connu sous le titre « C'est nous les Africains ».
Le voici : http://www.youtube.com/watch?v=Qu3aqjcDTHU
HONNEUR ET PATRIE!
EB