Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
5 Octobre 2009
Une semaine à la
loupe.

1. Le feuilleton PS, suite…
Pour la direction du Parti socialiste, pour Martine Aubry et ses collaborateurs, l'épisode du "Hold-uPS, arnaques et trahisons", le livre qui accuse le PS, n'est quand même pas glorieux. Ce qui
est ressorti de tout le débat ne pourra être ressenti que de manière négative. En ce qui concerne Ségolène Royal, elle se "victimise" encore une fois mais pas sans raison. Pour ses électeurs,
elle a eu un rôle qui sera porté à son crédit car, en l'occurrence, elle est considérée comme la personne qui a montré de la solidarité avec sa famille politique, même si celle-ci n'a pas été
solidaire avec elle. Cependant, il est clair que Ségolène Royal traverse une phase qui est compliquée. Elle a des difficultés financières, beaucoup de ses amis politiques se sont éloignés d'elle
et elle est moins populaire qu'elle ne l'était auparavant. De plus elle est distancée dans les sondages par Dominique Strauss-Kahn, Bertrand Delanoë, Martine Aubry et même, parfois, François
Hollande ce qui doit la faire enrager. Ceci dit, il y aura beaucoup d'autres épisodes "tragi-comiques" avant les prochaines présidentielles, le prochain étant à coup sûr au moment des élections
régionales.
2. Le buzz de la "Ségolène Royal américaine" !
Elle est toujours là où on ne l'attend pas, comme notre madone du Poitou-Charentes. Sarah Palin, l'ancienne candidate républicaine à la vice-présidence des États-Unis, refait parler d'elle grâce
à un livre intitulé "Going Rogue : An American Life", que l’on peut traduire par " Virer rebelle : Une vie américaine". Grandes différences : Ségolène Royal est de gauche, Sarah Palin
républicaine donc de droite. De même la première se présentait comme numéro un, la seconde comme numéro deux dans un "ticket américain". Deux points communs, elles ont toutes les deux perdu et
"fabriquent" des gaffes en pagaille. L'ouvrage de l’américaine n'est pourtant pas encore paru mais il est déjà en tête de la liste des best-sellers sur Amazon. L'éditeur prévoit un premier tirage
de 1,5 million d'exemplaires, nombre qui pourrait faire pâlir de jalousie notre madone locale. Tout comme Ségolène Royal en France, Sarah Palin se positionne de plus en plus clairement comme
possible candidate aux élections de 2012… mais américaines. On se souvient que Ségolène Royal avait rendu visite à Michelle Bachelet au Chili avant les élections de 2007. Verra-t-on les deux
candidates française et américaine main dans la main en 2012 ? Difficile, mais pourquoi pas car la solidarité féminine, la soif du pouvoir et… un peu de bravitude pourrait
aider !
3. Le tonneau des danaïdes…
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010 montre un déficit historique du régime général à plus de 30 milliards
d'euros. Plus de chômage et moins de recettes, telles sont les explications données par le gouvernement pour justifier ce déficit record. Des mesures d'économies destinées à contenir le déficit
vont être prises, mais ce genre de tâche interminable peut se comparer au rocher de Sisyphe qui sans fin redescend avant de remonter. Depuis que je travaille, périodiquement, j’entends parler du
trou de la sécu et de la manière de le combler. Dans les années 70-80 le gouvernement faisait appel aux entreprises, aux cadres et aux employés par l’augmentation du taux de cotisation salarial
et patronal. Depuis les années 90 on parle plus souvent de déremboursement. Une seule chose n’a pas changé : nous râlons et continuons à râler car nous devons être soigné gratuitement. Mais
personne ne se pose la question de savoir d’où vient le déficit ? Certes, c’est la faute du gouvernement, des médecins, des pharmaciens des laboratoires, de la crise du manque de recettes,
des autres mais pas de nous. Tous les précédemment mentionnés, et bien d’autres, sont dans le même tonneau ! Mais tous les participants, et donc NOUS, sont-ils prêts à remettre en question
leur façon de participer, même de la plus petite façon, à boucher le fond percé du tonneau. Cependant il n’y pas de miracle, pour colmater le trou, il faut plus de recettes ou moins de dépenses
ou un panachage des deux : une lapalissade ! Et cela demande un effort de tous et non pas de certains. Ouvrez votre armoire à pharmacie et regardez les
nombres de médicaments qui s’y trouvent ; et combien sont périmés ! Alors gouvernement, médecins, pharmaciens, laboratoires, consommateurs et autres, soyons solidaires : chaque
"petit" effort compte et arrêtons de râler…
4. Le vote des militants socialistes.
Si les militants socialistes ont massivement validé le principe, inédit en France, de primaires ouvertes pour désigner leur champion de 2012, selon François Lamy, "face à un PS décrit comme
morose, les militants se sont inscrits dans l'esprit de La Rochelle et l'ont amplifié. Ils ont répondu présents". Beaucoup de belles paroles, mais ceci ne change rien aux appétits
"gargantuesques" des candidats potentiels. On peut déjà dire qu’il y aura plusieurs candidats, sauf si… Alors est-ce un boulevard pour ce président qui se représentera ?
5. Le non cumul des mandats !
Au moment ou les militants socialistes viennent de voter pour le non cumul des mandats, Henri Proglio, qui doit être officiellement nommé PDG d'EDF par décret du Président de la République d'ici
au 22 novembre, pourrait garder un mandat non opérationnel au sein de Véolia Environnement. On parle d’une présidence non exécutive ou de la présidence du Conseil de surveillance. Est-ce bien
normal que Monsieur Proglio garde un pied dans la société qu’il a présidée et qui a un lien de cousinage avec EDF ? Il est dommageable de permettre à des dirigeants d’entreprises comme aux
politiques de cumuler des fonctions ce qui entraine des risques de déstabilisation économiques ou politiques, sans compter le cumul de rémunérations !
6. Le budget 2010 stabilisera le déficit !
Le projet de loi de finances de l’État n’a pas recours à des augmentations d’impôts ou à des baisses de dépenses. L’objectif de réduction de la dette publique est repoussé à plus tard. Au
ministère des comptes publics, on parle d’un léger mieux par rapport à 2009, qui restera comme "l’année de la crise", avec un déficit public record de 140 milliards d’euros. 2010 ne devrait se
solder "que par un trou de seulement" 115 milliards. Mais, pour des raisons comptables, le déficit restera autour de 8,2% du PIB, comme en 2009. En revanche, la dette continuera de grimper fin
2010 à plus de 80% du PIB car les comptes de la Sécurité sociale vont se dégrader et si on rajoute les collectivités locales, l’endettement global devrait se monter à plus 1.500 milliards
d’euros. Le but du gouvernement est d’abord de stabiliser le déficit sur fond de crise, car c’est lui qui est responsable de l’endettement cumulé d’une année sur l’autre. Dans les faits, la crise
repousse le retour à l’équilibre des finances françaises car les recettes fiscales se sont effondrées et l’État a du injecter trente milliards d’euros en 2009 pour soutenir l’économie en prenant
des mesures sociales destinées à soulager les ménages et en mettant en place le plan de relance. Mais il n’est pas question, pour autant, d’imposer des diminutions de dépenses. Côté recettes, le
gouvernement a choisi de maintenir la stabilité en augmentant les impôts pour renflouer les caisses. Le gouvernement fait le choix de repousser la réduction de la dette publique à plus tard après
la crise. Souhaitons que contrairement à ses prédécesseurs, il s’attèle à cette difficile tache dès que la crise sera terminée. Mais il faut savoir que cela ne se fera pas sans larmes et il faut
s’y préparer psychologiquement dès maintenant.
Henri Pauvert.