Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
25 Janvier 2009
Blocage en Guadeloupe.
Hier, samedi, la Guadeloupe était bloquée pour la sixième journée consécutive par le comité dit de "Liyanaj kont pwofitasyon" (comité de coordination contre
l'exploitation).
Le préfet avait invité à négocier au WTC, toutes les parties concernées : les bloqueurs, les socio professionnels, Les assemblées locales, etc. Les chefs de l'UGTG, qui seuls comptent dans cette
affaires du côté des "grévistes", ont refusé cette réunion qui devait avoir lieu à la même heure que leur meeting prévu à Pointe-à-Pitre à la même heure.
Ce meeting s'est tenu et a rassemblé environ 5000 personnes (25000 selon les organisateurs!!! qui ne lésinent pas sur le nombre de leurs partisans).
Quoiqu'il en soit, le chiffre de 5000 est relativement important et montre que la tactique des organisateurs qui consiste à faire prévaloir l'aspect social revendicatif sur sur la revendication
politique séparatiste est un efficace moyen d'attirer des hommes et des femmes, hostiles à l'indépendance, mais qui souffrent d'une situation sociale préoccupante, et pas seulement en
Guadeloupe.
L'invitation du préfet était enfin honorée dans le courant de l'après-midi.
Les télespectateurs qui se sont branchés sur Canal 10 ont pu suivre en direct, une partie des débats.
Ce qui frappe dans ce show assez particulier c'est l'extraordinaire faconde, et le fabuleux toupet des contestataires, admis nombreux à la table des négociations, pour impressionner et faire
pression, plus que par nécessité (autre que celle de la force brutale) tant l'on pouvait reconnaître parmi ces gens-là des incompétents notoires, et des incapables patentés, mais de grands
rouleurs de mécanique comme le Fleming secrétaire général du parti communiste guadeloupéen, qui ne peut se prévaloir d'aucun élu dans les assemblées locales ou dans les municipalités.
Le collectif "révolutionnaire" ne peut se prévaloir que de quelques personnalités, sinon compétentes en matière économique, pour régler les problèmes qui se posent, toutefois très douées
pour l'intimidation et remarquables organisatrices de mouvements de foule.A cet égard, l'une d'entre elles, Elie Domota s'est signalé par sa verve ironique, son insolence à l'égard des
personnalités présentes, en particulier les présidents des conseils régional et départemental. Il peut se le permettre quand on pense que l'arbitre des débats était Jean-Claude Malo, connu
naguère sous le nom de Tony Marik alors animateur phare de radio Tambour? Surréaliste! Et bien caractéristique du degré d'inconscience des organisateurs de ces réunions!
Celle d'hier après midi, qui en quatre heures s'est bornée à discutailler de modalités "méthodologiques", (en fait l'on occupe le terrain, et l'on se trémousse devant les caméras de TV en
essayant de terroriser le vis à vis) s'est d'ailleurs terminée à leur initiative. Après avoir sollicité une suspension de séance de dix minutes qui se sont multipliées, ils ont décidé de l'arrêt
de la discussion et de son renvoi à lundi.
Peu leur importe le temps qui passe, la difficulté de plus en plus grande du public à s'approvisionner, le tourisme qui se délite, les compagnies de navigation qui se détournent de l'île maudite
de la Guadeloupe.
Peu leur importe tout cela, puisque le but réel de tout ce carnaval, derrière le paravent de la "négociation" sociale est une prise de pouvoir politique, qui ferait la Guadeloupe sortir du
cadre français et européen pour leur être livrée clefs en main.
Ces messieurs, ils l'ont dit, n'ont pas l'intention "de jouer" (plaisanter). Puissent les autorités légales et légitimes en prendre une plus claire conscience, et comprendre que le temps des
"jeux" n'est pas de mise.
Edouard Boulogne.