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Lettre ouverte au Président de la République, par Anne-Claude Maya-Halley.
17 Janvier 2008
Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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Lettre ouverte à Monsieur Le Président de la République.
Monsieur Le Président,
« Travailler plus pour gagner plus », voilà un slogan qui m’a plu et pour lequel j’étais vraiment enthousiaste, j’étais, Monsieur Le Président, car maintenant, grâce au travail de brillants technocrates, je vais « travailler moins pour gagner beaucoup moins ». J’habite un charmant petit bout de France, éloigné de vous et des grands décideurs, mais, même à 8 000 km nous sommes en France, une France à part entière mais entièrement à part. Cette autre France vous appelle au secours, nous avons besoin de vous, Monsieur Le Président, nous, Femmes d’Outre-Mer. Pour travailler, ce qui est devenu essentiel à la survie de nos foyers, nos enfants doivent être gardés. La mise en place de la PSU dans notre département est une aberration technocratique. Nous avons nos spécificités dans de nombreux domaines et la petite enfance n’échappe pas à cette règle. En Guadeloupe, 85% des structures d’accueil (crèches, garderies …) sont gérées par des associations. Ces associations sont financées essentiellement par les parents, or la PSU revoit à la baisse leur participation, ce qui entraîne un manque à gagner pour les structures d’environ 34 %. Si en Métropole cet écart est pris en charge par les collectivités, les structures étant à majorité publiques, chez nous ce n’est pas le cas. Le GAPEG (groupement d’associations pour la petite enfance de Guadeloupe) qui suit ce dossier depuis l’origine, a frappé à toutes les portes sans succès : ! Conseil régional : ce n’est pas de notre compétence. Dont acte ! Conseil général : ce n’est pas de notre compétence, nous gérons la protection maternelle et infantile, pas la petite enfance (!!!) dont acte. ! Les municipalités : simple constat 90 % des mairies de Guadeloupe sont sous tutelle, les caisses sont vides, aucune possibilité d’aide de ce côté. Dont acte. Résultat des courses, lundi 21 janvier 2008, toutes les structures vont fermer, 3000 enfants sans mode de garde c’est aussi 3 000 mères de famille qui ne pourront pas aller travailler, l’économie de la Guadeloupe peut-elle se le permettre ? De mon côté le constat est simple, trois enfants à charge dont deux inscrits en crèche, vous me direz que j’aurais pu choisir la facilité et rester chez moi en percevant diverses aides de l’Etat, mais j’ai préféré me battre pour construire l’avenir de mes bambins et j’ai choisi de travailler en montant ma propre structure. Je ne vous ferai pas l’injure de vous donner le pourcentage de jeunes entreprises qui n’arrivent pas à démarrer et qui sont liquidées dans les deux ans, ce sont des chiffres que vous maîtrisez bien mieux que moi. Mon entreprise a 18 mois et si le 21 je reste chez moi pour garder mes enfants, le 31 je mets la clé sous la porte et malheureusement je viendrai grossir les chiffres du chômage déjà fort élevé dans notre petit département. La mise en place de la PSU menace non seulement l’emploi des Mamans mais également ceux de tous les salariés de ces structures soit près de 1 200 personnes. L’autre solution serait de chercher quelqu’un qui s’occuperait de mes enfants au noir mais je m’y refuse pour de simples et évidentes questions de sécurité. Vous comprendrez, Monsieur Le Président, que ce texte, surement très efficace dans une application métropolitaine, ne peut pas être mis en place chez nous. Je vous demande donc de revoir votre copie sur ce point, la petite enfance en Guadeloupe a besoin du secteur privé et ce, tant qu’aucune collectivité ne sera en mesure de le faire dans de bonnes conditions. Dans l’attente d’une solution à ce problème, je vous prie d’agréer, Monsieur Le Président, l’expression de mes respectueuses salutations.
Petit-Bourg le 16 janvier 2008
Anne-Claude MAYA-HALLEY
Ampliation à ! Monsieur Le Préfet ! Monsieur Le Président du Conseil Régional ! Monsieur Le Président du Conseil Général ! Monsieur Le Président de l’Association des Maires de Guadeloupe ! Monsieur Le Directeur de la CAF
situation explosive et ce ne sont pas les "responsables" politiques locaux qui y remédieront pas plus que le président de la république qui a trop à faire avec mlle bruni, qui, comme tout le monde le sait est vierge et presque martyre (s'acoquiner à ce louis de funès du pauvre !) En guadeloupe, les personnes comme ous qui veulent travailler ont beaucoup de constance quand on voit le défilé des chômeurs et erémistes dès 6 heures du matin devant les pmu et points loto !