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4 Août 2020
Interpol a averti ce mardi 4 août d’une inquiétante hausse de cyberattaques. Certains malfaiteurs se feraient passer pour des gouvernements et des institutions sanitaires.
Près de 907 000 spams, 737 incidents causés par des logiciels malveillants, 48 000 liens URL nuisibles… Voici ce qu’Interpol a détecté dernièrement et révélé dans un communiqué ce mardi 4 août. Depuis le début de la crise sanitaire, il y a de plus en plus de cyberattaques dans une cinquantaine de pays. Leur point commun ? Toutes sont « liées au coronavirus ».
Interpol a notamment réalisé un sondage entre les mois d’avril et mai. Elle a interrogé ses 194 pays membres. Seulement, 48 pays y ont répondu, dont 42% en Europe, 19% en Asie, 17% en Afrique, 12% en Amérique et 10% au Moyen-Orient. Comme le relaye Le Figaro, des « partenaires privés », comme des entreprises spécialisées dans la sécurité, ont également fourni des informations. Le secrétaire général d'Interpol Jürgen Stock a déclaré dans un communiqué publié ce mardi : « Les cybercriminels sont en train de développer et d'augmenter leurs attaques à un rythme alarmant, exploitant la peur et l'incertitude causées par la situation économique et sociale instable du fait du Covid-19. »
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Près de deux tiers des pays ayant participé au sondage rapportent des faits d'escroquerie ou d’hameçonnage pour récupérer des données personnelles. Les malfaiteurs se feraient « passer pour des gouvernements ou des autorités sanitaires », de quoi alpaguer les victimes. Jürgen Stock a expliqué que cette « dépendance grandissante dans le monde au web » pourrait créer de nouvelles opportunités d’attaques, notamment « avec beaucoup de commerces et de particuliers ne s'assurant pas que leurs (capacités de) défense (en ligne) soient à jour ».
Cependant la technique d’attaque la plus dénoncée par les pays sondeurs serait la diffusion de logiciels malveillants accompagnée d'une demande de rançon ; avec une « évolution dans le choix des cibles » pour « maximiser les dommages et les gains financiers », relaye Le Figaro. Ces attaques tentent d’abord de désorganiser les infrastructures sanitaires et ensuite de leur demander une rançon. Un phénomène qui a largement augmenté ces derniers mois. Interpol a même noté un pic pendant les deux premières semaines d’avril. « De multiples groupes (criminels) qui étaient inactifs ces derniers mois » auraient repris du service, selon Interpol.
En troisième position, la technique frauduleuse la plus citée par les pays interrogés seraient l'enregistrement de noms de domaines qui utiliseraient des mots-clefs comme « coronavirus » ou encore « COVID ». Encore plus de sites internet récupéreraient les données personnelles d’internautes « en quête de matériel médical ou d'information sur le coronavirus », explique le communiqué. Les pays relatent notamment qu’une augmentation de fausses informations est de plus en plus présente sur la toile.