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24 Janvier 2020
Si je me refuse à tomber dans l'excès trop fréquent ces jours-ci sur la politique gouvernementale, les propos de ce jour même (24 janvier), tenus par le président Macron sont contraires à la vérité, incompatibles avec sa fonction de chef de l'Etat, et irresponsables. Vivement 2022.
L’éditorial du Figaro par Vincent Trémolet de Villers.
(https://www.lefigaro.fr/vox/politique/emmanuel-macron-confusion-memorielle-20200124 ).
Quand un chef d’État prend le temps de se confier, il se dévoile. Plus de conseillers, d’injonctions de prudence, de mots pesés d’un bureau à l’autre pour en mesurer les possibles effets. Quand c’est Emmanuel Macron, la franchise est totale. On conviendra avec lui que la France n’a rien d’une dictature, que sa légitimité est indiscutable et que ceux qui la discutent en manquent cruellement. On s’alarmera d’une violence verbale et symbolique (menaces au théâtre, tête au bout d’une pique) qui révèle un climat robespierriste dans certains cortèges ; on s’arrêtera cependant sur le malaise profond que provoque le reste de ses propos. D’«identité narrative» en tension entre «la mêmeté» et «l’altérité», de mouvement «sphérique» de la politique en sujets «écrasés», cette conversation, dans sa forme, désarçonne. Mais là n’est pas l’essentiel. C’est sur le fond que le propos sème le trouble.
En rappelant que laïcité, civilité, communautarisme «miroitent» et créent de périlleuses confusions, le chef de l’État affirme une évidence au risque de noyer le poisson. En considérant que l’assimilation des étrangers est le propre de la «droite dure» et de l’extrême droite, il renvoie aux marges près d’un siècle d’histoire de France. En établissant enfin comme cause unique de l’antisémitisme les convergences entre l’extrême droite et l’extrême gauche, il oublie la source mortifère à laquelle Mohamed Merah et le tueur de l’Hyper Cacher sont allés puiser: l’islamisme conquérant. En rapprochant dangereusement le traitement mémoriel de la guerre d’Algérie et de la Shoah, en assumant sa formule «crime contre l’humanité» à propos de la colonisation, ne fait-il pas, malgré lui, le jeu de ces militants qui veulent établir une symétrie entre l’extermination des Juifs et la présence française en Algérie? Ces propos ne peuvent que renforcer la concurrence victimaire (qui déjà mine notre pays) et réjouir ceux qui veulent faire tomber, sur l’Histoire et sur la mémoire, la nuit de l’équivalence.
(II) Islam, identité, communautarisme... Les confidences de Macron au retour d’Israël
EXCLUSIF - Le chef de l’État a reçu Le Figaro à bord de son avion présidentiel jeudi. Il a réagi aux violences qui gangrènent le pays.
Par Arthur Berdah