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19 Mai 2019
L'interruption volontaire de la vie humaine n'est pas un fait banal, du moins pour les sociétés évoluées et civilisées. Dans la préhistoire et dans les sociétés très archaïques le « respect » d'autrui est lié essentiellement à l'utilité, pour nous de celui ou celle qui nous côtoie. La pitié, la tendresse, la reconnaissance, l'amitié, l'amour ne sont pas générées spontanément. Ce sont des vertus qui s'acquièrent lentement et inégalement au cours de l'histoire sous l'influence, des religions et de la réflexion philosophique.
Dans nombre de sociétés le respect de la vie humaine est étroitement lié aux intérêts de groupes dominants. Les enfants qui naissent infirmes ou diminués sont euthanasiés pour leur incapacité supposée à être utiles au groupe. Ceci partout dans le monde. Même dans des sociétés aussi évoluées que la société spartiate des Grecs de l'antiquité, les enfants débiles, physiquement ou non, étaient sacrifiés pour incapacité d'accomplir la vocation militaire qui était le modèle dominant de cette nation.
Contraire aussi au respect de la vie humaine la mise en esclavage où le supposé respect est lié à l'utilité des personnes assujetties pour le groupe dominant.
C'est le christianisme qui va propager à l'ensemble de l'espèce humaine le sentiment de respect qui sera à l'origine de la notion des droits de l'homme ; sentiment dont la fragilité, à l'intérieur même de la chrétienté, même à son apogée, saute aux yeux.
Le respect d'autrui n'est pas un sentiment spontané, il doit être l'objet de soins constants, d'un combat intellectuel et spirituel de tous les instants. Le XXème siècle, celui des pires horreurs, nous le rappelle.
L'euthanasie n'est pas une tentation périmée, ni l'objet de dissertations philosophiques (rhétorique sans conséquences pratiques très souvent) pour jeunes de classes terminales. L'amour de l'autre, est le but (plus que le fait) de tous les instants.
Notre égoïsme nous rappelle (ou devrait nous le rappeler) la fragilité de ce que l'on appelle, sans trop réfléchir au contenu de la notion : la CIVILISATION est une construction aussi précieuse que FRAGILE.
Ce que l'on appelle, en France actuellement, l'affaire Vincent Lambert, doit retenir à cet égard, toute notre attention.
Cet article tend à nous rafraîchir la mémoire. (Le Scrutateur).
DÉCRYPTAGE - Le fait que ce quadragénaire plongé dans un état végétatif chronique ne soit pas en fin de vie fait polémique.
«Vincent Lambert va mourir de faim et de soif.» «C’est un assassinat.» Dans le débat public et sur les réseaux sociaux, les considérations sur l’affaire Vincent Lambert se résument souvent à des formules chocs. Les spécialistes des soins palliatifs, eux, même s’ils sont loin de tous partager le même point de vue, portent un regard plus nuancé sur cette affaire qui interroge leurs pratiques. «Dans des cas d’arrêt des soins comme celui de Vincent Lambert, le déficit en eau dans l’organisme va entraîner une insuffisance rénale et provoquer la mort de manière naturelle. On ne peut pas dire qu’il va mourir de soif, car il aura des soins d’hydratation de la bouche qui permettront d’assurer son confort, explique Bernard Devalois, médecin en soins palliatifs à la Maison de santé protestante de Bordeaux-Bagatelle.«Dire qu’il va mourir avec une sensation de faim ou de soif est faux», abonde le Dr Anne de la Tour, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP).
( lire, et écouter la suite en cliquant sur ce lien : http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/vincent-lambert-une-affaire-exceptionnelle-qui-bouscule-les-specialistes-des-soins-palliatifs-20190519