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S’il n’en reste qu’un pour défendre le régime chaviste au Venezuela, Mélenchon sera celui-là. Voilà que ce peuple, essoré par deux décennies de socialisme tropical à la Chavez, dont la plus brillante réussite est d’avoir transformé un pays pétrolier en Etat mendiant, se révolte contre les autocrates de Caracas. Si le chef des Insoumis - le vocable sonnant drôlement en la circonstance - dénonce « un coup d’Etat » -, le monde entier, à l’exception des grands démocrates au pouvoir en Russie, en Turquie et à Cuba, encourage ce retour à la démocratie. Donald Trump va jusqu’à soutenir Juan Guaido, actuel président du Parlement, et successeur autoproclamé du Venezuela, à la place de Nicolás Maduro, à la tête du pays depuis 2013. Certes, rien ne garantit que ledit Guaido soit vraiment le sauveur idéal. Certes, l’Amérique, mue par son aversion du chavisme, se fiche comme d’une guigne de la vertu démocratique du futur régime, pourvu qu’il se comporte en allié. Seule certitude, n’en déplaise donc à Mélenchon, les Vénézuéliens n’en peuvent plus. C’est peut-être dur à admettre pour celui qui érigeait le pays de Chavez en modèle, et rêvait même, alors candidat à l’Elysée, à une grande alliance intercontinentale entre les bolivaristes de bonne volonté, mais c’est ainsi. Parfois, les peuples - vraiment - soumis se soulèvent.
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