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22 Août 2018
Dans une récente interview ( http://www.bvoltaire.fr/alain-de-benoist-avec-ou-sans-mai-68-nous-en-serions-au-meme-point/?mc_cid=5f89d22c51&mc_eid=10beefac19 l'écrivain et penseur Alain de Benoist à la question qu'elle est celle parmi les nombreuses tendances qui cohabitaient parmi les acteurs de « mai 68 », laquelle l'a emporté, Alain de Benoist répond : « …. Mais ce n’est pas cette tendance qui l’a emporté. La Gauche prolétarienne disparaît pratiquement après la mort de Pierre Overney, en février 1972, et les groupes gauchistes vont très vite retourner à la marginalité. Ce qui l’a emporté, c’est l’autre tendance, la plus massive et la plus détestable, plus « sociétale » que politique, qui mêlait l’hédonisme, l’individualisme, le néo-féminisme, l’apologie du « désir » et le refus de toutes les formes d’autorité. Elle s’exprime parfaitement dans le mot d’ordre « Jouir sans entraves », qui était un slogan d’enfants gâtés. Ceux qui s’en réclamaient ont très vite renoncé à combattre la société en place, puisqu’elle inclinait elle-même dans leur sens. Ils se sont, au contraire, massivement ralliés à la société de marché, d’inspiration capitaliste libérale, qui leur offrait le moyen de satisfaire leurs aspirations ou leurs pulsions beaucoup plus sûrement qu’une improbable « révolution culturelle » à la Mao. Ils voulaient, « sous les pavés, la plage », ils ont eu « Paris Plage » ! Parfaitement intégrés dans un Système qui leur a distribué postes confortables, privilèges et jetons de présence, ce sont ces gens-là qui forment, aujourd’hui, les gros bataillons des « mutins de Panurge » (Philippe Muray), des défenseurs de la théorie du genre et du langage des droits. Politiquement correct oblige, le « Il est interdit d’interdire » a, au passage, été oublié.... ».
Si l'on en croit M. de Benoist, au fond, mai 68, nous y nageons, au fil de l'eau en pleine inconsciente béatitude. Et ses maîtres contemporains seraient François Hollande, et madame Hidalgo, plutôt que Cohn-Bendit. ( LS )