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11 Février 2018
Ces jeunes antillais Français furent ce que nous appellons des dissidents. Malgré les difficultés importantes, ils quiterrent leurs îles et gagnèrent l'Europe pour participer à la libération du sol français.
( Dès l'origine, et après l'obligation de l'esclavage en 1848 encore davantage, les Français d'outre-mer, tous groupes socio-ethniques compris, ont voulu partager la vie de la Nation, les heures heureuses, et les douloureuses. Cet article en témoigne. LS. ).
Généalogie et Histoire de la Caraïbe
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Natifs d’outre-mer au service du Roy Pierre Bardin
La commémoration du centenaire de la guerre 14/18 donne lieu à des articles de presse, des émissions de radio et de télévision, dans lesquels sont évoqués le rôle et l’importance des troupes noires. Quelquefois, tel ou tel invité, un expert en l’occurrence, précise qu’il fallut attendre le premier Empire, sinon le second pour voir apparaître des soldats venus d’Afrique. A l’occasion d’une rencontre
avec l’un d’eux, je lui fis remarquer qu’il y avaitdes soldats noirs dans des régiments royaux. Il me répondit « que leur actions s’inscrivait dans une époque précoloniale (sic) ; de toute façon ils étai
ent peu nombreux, et qu’il n’y avait aucune unité constituée uniquement de soldats noirs...». Ce dernier argument n’était pas faux : même si les Uhlans du Maréchal de Saxe comportaient une centaine de soldats issus de l’Afrique ou des Antilles, à eux seuls ils ne pouvaient constituer une unité autonome.
Il me parut alors nécessaire, sinon utile, de prendre quelques jours pour aller inventorier les riches archives du Service Historique de la Défense (S.H.D.) au Château de Vincennes, pour les années précédant la Révolution. La compétence et la gentillesse d’un personnel débordé par les différentes restructurations ne fit
jamais défaut. Qu’ils en soient ici remerciés.
Dès le commencement, je m’aperçus qu’il serait impossible, compte tenu du temps dont je disposais, d’inventorier les 102 régiments d’infanterie, ainsi que les régiments de cavalerie, tous ayant perdu leurs noms de province française pour être remplacés par des numéros lors du classement effectué en 1791.
Il fallut se résoudre à faire un choix, arbitraire comme tous les choix, dans les deux Armes, y compris, et ce fut une surprise, l’admission aux Invalides des vétérans blessés ayant de longs services.
Précisons que pour chaque engagé, le nom, le surnom, l’âge, le lieu de naissance, les défauts et les qualités physiques sont précisés, comme pour leurs frères d’armes blancs de France ou de l’Europe. Afin de ne pas alourdir par un côté répétitif et lassant la description physique ainsi conçue « Taille 5 P 6 p 4 l – sourcils, cheveux noirs crépus, yeux noirs, visage long et noir, nez court, écrasé,
lèvres grosses épaisses, menton court » je décidais d’en citer une seule complète car toutes, à part quelques exceptions retenues, so
nt identiques. La taille moyenne exprimée en Pouces (P), Pied (p) ligne (l) est de 1m 65 environ. Indiquons encore que si les blancs ont tous des surnoms de guerre (La Tulipe, Prêt à boire, La clé des cœurs....etc.), les noirs n’ont pas ces noms de guerre.
Lire la suite ICI : http://www.ghcaraibe.org/articles/2015-art07.pdf