Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
27 Novembre 2017
Taquiner c'est apporter de la contradiction, mais sans méchanceté, avec un petit sourire en coin, pour sortir de l'ornière où s'empêtrent parfois des esprits chagrins, non encore libérés des brumes de la pré-adolescence toujours prête à faire endêver les papas qui n'ont pas renoncé à leurs responsabilités éducatives.C'est de cette sorte de taquineries que le Scrutateur vous entretient ce soir.Avec l'aide, notamment, de mon ami André Quidal, et de Jean Yoyotte, un compawtriote mahawtiniquais, qui n'était pas n'importe qui comme vous allez voir.
Le Scrutateur.
_______________________________________________________________________
( I ) De l'Egypte, par André Quidal sur facebook. :
André Quidal 5 h ·
DE L’EGYPTE Un petit garçon de 6ième qui répétait avec moi son évaluation d’histoire suscita chez moi une vive interrogation. Il ne comprenait pas que les Egyptiens ayant créé les hiéroglyphes, aient été, quelques siècles plus tard, incapables de les déchiffrer. Qu’il ait fallu attendre l’égyptologue français Jean-François Champollion (1790-1823) pour parvenir à nouveau à comprendre les hiéroglyphes et à restituer au monde en général et surtout aux Egyptiens leur fantastique histoire. C’est lors de l’expédition de Bonaparte en Egypte, en 1799, que fut découverte la fameuse pierre de Rosette (Rachid en arabe), nom du village où elle fut trouvée. Cet homme bipolaire, passionné de guerre, était aussi passionné d’histoire. Il se fit accompagner d’une armada de savants et de chercheurs. En toute chose, il y a du bon et du mauvais et « la joie est en tout, disait Confucius, il faut savoir l’extraire ». C’est cette fameuse pierre, extraite de la poussière d’un chantier, qui portait une inscription en trois langues, en hiéroglyphes, en égyptien courant et en grec que les Anglais ont emporté chez eux, mais les français ayant eu une copie, Champollion fit le reste.Je rapprochai cette interrogation d’une autre glanée sur Facebook où l’on attribuait les théorèmes de Pythagore et de Thalès aux Egyptiens et non aux deux Grecs. Cela ne devrait pas étonner, car ceux qui ont construit la Pyramide de Khéops, il y a plus de 4500 ans, devaient absolument posséder ces deux notions. Thalès (625 – 546 av. J.C.) et Pythagore (590 ? – 494 ? av. J.C.) étaient deux grandsvoyageurs, connaisseurs de l’Egypte. Ils en ont dû rapporté bien des secrets et notamment ces deux principes fondamentaux de la géométrie. Cela doit ravir ceux des Guadeloupéens qui, ayant mal assimilé les travaux de Cheikh Anta Diop, veulent absolument nous trouver une filiation d’avec les anciens Egyptiens parce qu’ils étaient certainement noirs conformément aux motifs qui figurent sur les bas-reliefs des monuments égyptiens et qui représentent des hommes aux traits négroïdes.Toutefois, nos ancêtres africains viennent de l’ouest de l’Afrique et l’Egypte se situe, si j’ai bonne mémoire ou si mon planisphère est à jour, tout à l’est de l’Afrique, à la naissance de l’Asie dont elle est reliée par la péninsule du Sinaï de triste actualité.Je regardais un jour la Coupe d’Afrique des Nations : une équipe composée que de joueurs blancs affrontait une équipe composée que de joueurs noirs. Renseignement pris, c’était l’équipe nationale d’Egypte. Je ne pus m’empêcher de m’amuser que l’équipe de France de football était plus indiquée à la C.A.N.Tout cela en fait s’explique par la conquête Arabo-musulmane. Les Arabes au 7ième siècle imposèrent aux Egyptiens , non seulement leur religion, l’Islam, mais leur langue, l’Arabe. Car pour être un bon musulman, il fallait parler la langue du Coran, la langue de l’Islam. Aujourd’hui la langue égyptienne est plus proche de l’Arabe classique du Coran que de celui, populaire, parlé au Maghreb. Je m’étonnais que des amis algériens n’arrivent pas à lire en Arabe, le Coran qu’ils m’avaient offert. Ils se contentaient de la traduction en Français. Et puis toute la vérité est dans le Coran. Avant, il n’y avait rien, après, il n’y a rien. Le philosophe français Jean-François REVEL, et d’autres avant lui, avait remarqué que depuis l’adoption de l’Islam la connaissance avait régressé dans le monde arabo-musulman : aucune découverte scientifique, aucune pensée philosophique depuis Avicenne (980-1087) ou Averroès (1126-1198). N’oublions pas que Algèbre est d’origine musulmane bien que son inventeur est plus un Persan qu’un Arabe donc de l’Islam chiite. C’est donc normal que les Egyptiens furent incapables de déchiffrer leur propre langue.A propos de la campagne contre la violence contre les femmes, « les courageux » oublient de dénoncer que l’Islam qui considère comme certaines religions du passé, comme la révolution de 1789, que la femme n’est qu’une moitié d’homme, est une violence envers les femmes, ces femmes fantômes tout en noir, avec les mains gantées que j’ai aperçues cet été à Saint Denis.
( II ) Encore de l'Egypte, par Jean Yoyotte :
INTERVIEW de Jean Yoyotte, Egyptologue, professeur au collège de France.( http://www.lescrutateur.com/article-10734225.html )
(Je reproduis, sans commentaires, une récente interview de monsieur Jean Yoyotte par François-Xavier Guilherm [ FXG] parue dans le blog de ce dernier : fxgpariscaraïbe. E B).Ci-contre une photographie de Jean Yoyotte.(Martiniquais par son père, Jean Yoyotte est un égyptologue émérite qui a été responsable du site de Tanis. Il enseigne au collège de France. Cheikh Anta Diop (1923-1986), s'est appuyé sur des citations d'auteurs anciens comme Hérodote et Strabon pour démontrer que les Égyptiens anciens présentaient les mêmes traits physiques que les Africains noirs d'aujourd'hui. Sur le plan linguistique, il considère en particulier que le wolof, parlé aujourd'hui en Afrique occidentale, présente de nombreuses similarités avec la langue égyptienne antique).FXG : Comment êtes-vous venus à l’égyptologie ?Jean Yoyotte : J’étais élève au lycée Henri IV et l’abbé Vandier m’a fait entrer par dérogation à l’école du Louvres. A 15 ans, j’apprenais l’égyptien ! Le Pr Montet s’est intéressé à moi et en 1965, il m’a demandé d’y aller. Tanis est un site royal qui a fourni une cinquantaine de chefs d’œuvre au musée du Caire. Nous avons trouvé peu de statues, mais nous cherchions les traces de destruction qui permettent de reconstituer plus amplement les édifices.FXG : Quel regard portez-vous sur les intellectuels Antillais ?Jean Yoyotte : A l’âge de l’enseignement supérieur, comme beaucoup d’étudiants à l’âme à gauche, j’ai lu Franz Fanon. Je connaissais Aimé Césaire comme un écrivain français. Dans les anthologies de poésie française, les Antillais et les Africains doivent avoir leur place, comme les Bretons ou les Provençaux. La francophonie est quelque chose d’admirable… Mon père était un parfait produit de la colonisation par ses bons aspects. J’avais le même talent que lui.FXG : Egyptologue vous-même, vous avez-pu confronter vos idées à celles de Cheik Anta Diop ?Jean Yoyotte : Cheik Anta Diop était un imposteur. Un égyptologue incapable de lire le moindre hiéroglyphe. Dire qu’une partie de l’Egypte… Comme si quelqu’un avait civilisé le monde ! La vision la plus bête d’un instituteur colonialiste et inculte, il l’a retournée ! Les Egyptiens représentaient les hommes en ocre rouge et les femmes en ocre jaune. Cheik Anta Diop n’y voyait qu’une convention esthétique et refusait de voir des Noirs dans les esclaves marrons. Oui, c’étaient des conventions, mais ils représentaient rouge et jaune ! D’autres représentations montrent les Egyptiens rouges, les Canaanéens jaunes, les Lybiens roses et les Nubiens noirs…FXG : Vous l’avez rencontré comment ?Jean Yoyotte : Il était employé à la bibliothèque du Collège de France et il habitait en bas, dans la rue, entre la Bibliothèque et Présence africaine. D’un point de vue scientifique, sonœuvre est nulle, c’est une série d’erreurs. Moralement, on peut déplorer que cet homme pacifique ait des successeurs tels que la tribu Ka qui s’appuient sur son ignorance des sciences humaines. Il ignorait qu’il y a des langues sémitiques et non pas des peuples sémitiques. Les Soudanais parlent une langue sémitique… Je lui ai dit : « Assez de ce classement avec pigmentation. Je suis Blanc et mes sœurs sont noires ! » Il acquiesce. « Tu insultes ma mère ! », lui ai-je dit en le prenant par le col. Il sous-entendait que ma mère se serait mal conduite…FXG : Que représente pour vous le devoir de mémoire ?Jean Yoyotte : Il ne se pose pas pour moi et je ne comprends pas très bien. Je connais ma mémoire, celle de mes maîtres, de mon père et de ma tante, celle des grands égyptologues.Revendiquer que l’histoire mondiale ne soit pas toujours exposée du point de vue du pouvoir central français est une protestation légitime. Un historien a le devoir de reconstituer des faits du passé mais pas d’opter sur une version ou une autre. On retrouve cela chez Glissant : pas de jugement qualitatif, a fortiori sur les histoires nationales. Il y a du beau et de l’affreux, il faut l’admettre.FXG : Les lobbyings afro-français et Antillais ont inquiété les historiens. Qu’en pensez-vous ?Jean Yoyotte : Que veulent le CRAN ou le Collectif Dom ? Que l’on tienne compte de l’enseignement de Pétré-Grenouilleau dans l’enseignement scolaire ? Mais nous allons nous mettre les Arabo-musulmans à dos car ils ont été plus esclavagistes en données numériques.par fxg publié dans : fxgpariscaraibe
( III ) Décapage : Sheik Anta Diop : Idéologue? Ou Savant? Pour, ou Contre?
De Skeik Anta Diop, un « égyptologue contesté !( http://www.lescrutateur.com/2015/08/decapage-sheik-anta-diop-ideologue-ou-savant-pour-ou-contre.html )