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30 Novembre 2017
Sacré Jupiter ! Quand il dit des bêtises - à Abou Dhabi - personne ne bouge.
Quand à Ouaga il ose une plaisanterie, non sans une certaine familiarité, hou-la-la ! C'est le sacrilège intégral, parce que la presse française, s'est spécialisée dans la bêtise - non pas comme Sabine Paturel dans sa chanson - mais dans la bêtise qu'on prête à tort aux ânes, et aux aux buses alors que les socialos-dits-bobos en exercent le monopole jaloux.
À en croire le commentaire français, toujours à la recherche de l'aiguille dans la botte de foin - de peur de la manger, sans doute - Macron n'aurait pas compris que diversité rime avec divinité. À croire que toute analyse médiatique décolle de l'aéroport Aimé Césaire.
Or, les Burkinabé, qui à l'inverse des humoristes français ont le sens de l'humour, ont trouvé la plaisanterie très drôle. Car elle l'était. Comment les Français qui veulent tout désacraliser ne sont-ils pas capable d'apprécier la décontraction et une familiarité de bonne convivialité dans un exercice informel du pouvoir - et dans un cadre spécifique particulièrement détendu devant une assistance qui n'a pas besoin de chauffeur de salle pour participer à l'intensité du moment ?
À croire la presse française, on aurait pu prendre Macron pour Trump envoyant Kim Jong-un se rhabiller. Or la vérité est loin de là. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Macron, il a incontestablement un solide sens de l'humour, à l'inverse de "nos" humoristes qui sont à l'humour ce que les fumistes sont à la fumée. Macron a également "le sens de la salle". Dans l'exercice de la relation publique - la vraie - il est tout simplement excellent. Et ça, les fabricants d'opinion le supportent d'autant moins qu'il a succédé au grotesque Hollande - Gro-land, en résumé - dont les médias, pendant longtemps, se sont extasiés devant la présidence "normale" alors que tout ce qui est à peu près normal en France était à la fois horrifié et humilié d'une telle incarnation de la France.
Qui sait, peut-être à Abou-Dhabi, Macron plaisantait-il aussi ? Non, je plaisante.
Mais quand il s'agit de constater que Macron écrase d'une incontestable supériorité de personnalité l'ensemble des veaux du parc politique français, personne ne peut le nier. Le gag de Ouaga, c'est la honte de la presse française dont le conformisme se résume au "donnage de leçons", bref à l'adjudantitude la plus tyrannique. Le pire, c'est que Macron a décollé en termes de supériorité, après son élection, sa campagne - encensée et néanmoins victorieuse - ayant été à bien des égards assez médiocre.
Les historiens seront sans doute obligés de reconnaître que Macron aura été le candidat de la médiocrité - il faut entendre par là le candidat dont la médiocrité ambiance a fait un prince. Alors aujourd'hui la médiocrité cherche à se venger : elle se sent flouée par cette victoire qui lui a échappé. Elle tape où elle peut, et souvent à côté, alors que jusque-là elle s'était si confortablement institutionnalisée qu'elle avait pris l'habitude de se vautrer dans une sottise sans réplique. Tout ça va finir par nous coûter de l'argent, car les audiences des médias vont chuter - sauf celles de la télé-réalité - et il va falloir subventionner la médiatitude pour que les journalistes puissent continuer à échanger entre eux, en l'absence de tout lectorat.
Macron, qui n'a peur de rien, devrait peut-être songer à certaines économies sur le poste "subventions" du budget de la France. Ce serait certainement aussi efficace que le "Round up" et beaucoup plus écologique. Sans compter le bénéfice d'une chute prévisible de décibels.
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