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4 Octobre 2017
Tout ce qui est grand suscite la jalousie, la haine, la fringale avide de la destruction. Comme disait jadis Paul Valéry : Ninive, Babylone, Memphis, Athènes et Rome furent des centres incomparables de science, de beauté, de force pas seulement militaire, et ne sont plus aujourd'hui que des champs de ruines. Les touristes, et les pilleurs de tombes y grouillent comme volatiles aux becs crochus sur le champ de bataille où se sont affrontés les plus jeunes et plus beaux chevaliers des camps opposés.
Seules les fiancés et les mères gémissent et se lamentent, et ne veulent pas être consolées.
Sans doute est-ce la loi. La grandeur, le raffinement, la gloire, sont le fruit du travail, de la continuité dans l'effort, du sens du sacrifice. Comme disait un personnage d'Hugo dans Hernani : « la gloire n'est jamais où la vertu n'est pas ».
Il arrive que les meilleurs se lassent, eux-mêmes individus, où bien plus durablement au plan de la famille, de l'entreprise, de la nation.
Il y a la lente montée, de l'humilité des débuts vers le point de perfection, qu'en grec on appelle « l'acmé ». S'y tenir appartient à la grandeur. « La grandeur et la gloire » nous dit Bossuet.
Et la grandeur peut durer plus ou moins longtemps. Le déclin est sans doute inévitable, parfois rapide et irrémédiable, parfois plus lent, avec des périodes de rémissions et des résurgences de la grandeur, ( et de la gloire ).
Les résurgences sont toujours le fruit du travail, du talent, et de la foi inébranlable d'âmes intrépides et généreuses, comme le poète latin Virgile né au coeur d'une décadence de Rome, et dont le travail intellectuel et spirituel contribua au réveil de Rome et à l'avènement d'Auguste comme le rappelle Jacques Perret en un livre remarquable : « Tandis qu'auprès d'eux tout s'écroule, il est des esprits, quelquefois, qui ne peuvent cesser d'espérer, mieux : d'affirmer. Ce n'est pas l'enthousiasme du prophète ; c'est la sécurité du voyant ».
La France d'aujourd'hui, l'Europe tout entière, et ce qui vient d'elles en Amérique et ailleurs sont dans ce "no man's land" stérile. Est-il possible de réagir pour recréer les conditions d'une vie noble et grande?
Je le crois. En écrivant me revient en mémoire le souvenir d'un beau livre de Jean Carrère, lu en 1960 et qui mériterait d'être réédité : La fin d'Atlantis ou le grand soir. L'auteur imagine que la fin de la fabuleuse civilisation mythique de l'Atlantide, aurait été occasionnée par la décadence de cet empire, dûe à la faillite des élites. Mais dans la perspective de Carrère les « résistants » ont échoué à empêcher de nuire l'équivalent de nos bourgeois-bohème actuels.
Ces résistants se nourrissaient de principes nobles qu'ils ne réussirent pas à instiller dans les âmes communes : « Tu tournes toi-même la roue du destin », ou « Un grand peuple ne peut mourir que de lui-même ».
Nous sommes dans une période analogue de destruction Et d'autodestruction. Mais les forces de la vie demeurent encore, et palpitent en notre sein.
Ainsi chez ces gens qui comprennent ce que représente la montée de l'islamisme. En France et par exemple aussi au Québec d'où m'écrivent ces Guadeloupéens qui y vivent. Ils me communiquent cet article sur la dés-éducation officielle dans les écoles notamment.
Je les remercie de leur amitié et de leur confiance.
Le Scrutateur
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Mardi, 26 septembre 2017 05:00 MISE à JOUR Mardi, 26 septembre 2017 05:00
Il n’y a pas que chez nous qu’on réécrit les manuels scolaires d’histoire en y gommant les aspects sombres au nom d’un « vivre-ensemble rassembleur ».
En France, l’historienne Barbara Lefebvre vient d’examiner les nouveaux manuels d’histoire du niveau secondaire approuvés par le ministère de l’Éducation, en particulier leur présentation de la civilisation arabo-musulmane.
Son verdict : la vérité historique cède devant un cocktail apologétique et javellisé de faussetés, demi-mensonges, approximations et omissions, toujours pour ne pas heurter les susceptibilités.
Manipulation
Elle a livré ses résultats dans un entretien récent sur le site Figaro Vox.
Elle note d’abord la volonté ouvertement exprimée par les autorités de mettre au premier plan « les contacts pacifiques », indéniables, entre l’Occident et le monde arabe, pour faire silence ou presque sur « les contacts belliqueux ».
Bref, ce qu’il s’est réellement passé devient moins important que le « comment-il-faut-lire-le-passé ».
La célèbre bataille de Poitiers, en 732, où Charles Martel stoppa l’invasion arabe venue de l’Ouest, n’est plus qu’une anecdote ou disparaît carrément.
On insiste lourdement sur l’« amitié » entre Charlemagne et le calife Haroun al-Rashid, qui était purement tactique.
Mahomet est présenté comme un marchand visité par un ange qui fonde une communauté religieuse et celle-ci s’étend ensuite sans difficultés particulières. Il n’y a presque rien sur les guerres de conquête (le djihad) et la violence avec laquelle on traitait ceux qui osaient résister à cette avancée. On ne dit pas que ces guerres avaient pour but explicite d’imposer de force une nouvelle religion.
Pas un mot sur le fait que la fusion du religieux et du politique est présente dès la naissance de l’islam. Est-ce pour ne pas donner une clé pour l’interprétation du présent ?
Par contre, on beurre épais sur la violence indéniable des Croisades chrétiennes et sur les Espagnols qui se battirent « violemment » pour expulser les envahisseurs arabes de chez eux.
On lit que les califes musulmans « développèrent » des villes. Or, Alexandrie, Le Caire, Jérusalem, Damas étaient plutôt des villes préislamiques, conquises et islamisées. C’est plus qu’une nuance.
Les manuels, note Lefebvre, s’appuient souvent sur des sources musulmanes non critiques. C’est comme si on écrivait une histoire du catholicisme en prenant surtout des documents du Vatican.
Les découvertes scientifiques faites dans la civilisation arabe médiévale sont utilisées, poursuit-elle, pour favoriser l’image d’un islam avancé et lumineux.
C’est comme si l’on disait que la physique moderne doit beaucoup au judaïsme parce qu’Einstein était juif.
Cerveaux
On s’étend longuement sur ce que les Arabes ont apporté à l’Occident, mais très peu sur ce que l’Occident a apporté aux Arabes.
Silence presque complet sur les 17 millions d’esclaves noirs vendus par des marchands arabes, pendant 13 siècles, parmi lesquels beaucoup de jeunes filles utilisées à des fins sexuelles, sans qu’on ait vu poindre des mouvements abolitionnistes comme il y en a eu en Occident.
Mais qu’importent les faits quand il s’agit de reconfigurer la pensée des jeunes...