Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
18 Juillet 2017
Quand la soussoupe est bonne (musique de Jean-Jacques Goldman), le président devient un peu moins... Jupitérien. Et le Jupiter d'opérette, quand ceux qu'il a faits comtes n'en tiennent pas compte, n'oublie pas qui l'a fait... Jupiter. Alors, puisque les bons comptes font les bons amis, pourquoi se fâcher ? Surtout après s'âtre démasqué auprès du général de Villiers et de la France entière. Là, pour une fois, le roi peut bien se mettre En Marche arrière, ne serait-ce que pour assurer ses arrières (comme dirait avec légèreté l'Almanach Vermot).
http://ml.capital-news.fr/l2/6s2fSwoUG8/55586/2472931885.html
La majorité des députés En Marche souhaitent conserver la réserve parlementaire, contrairement à la volonté d’Emmanuel Macron. Ils ne veulent pas non plus changer le système des indemnités représentatives de frais de mandat.
Emmanuel Macron a beau afficher de grandes ambitions pour moraliser la vie publique, les députés de la majorité ne le suivront pas les yeux fermés. Deux mesures phares du projet de loi du gouvernement devraient être amendées lors des débats qui démarrent la semaine prochaine, a révélé Contexte et Marianne. Selon nos informations, le groupe La République en marche (LREM) à l’Assemblée nationale a en effet décidé mardi dernier de conserver la réserve parlementaire ainsi que le contrôle a posteriori des indemnités représentatives de frais de mandat.
Sur la réserve parlementaire, “ça s’est joué à deux voix près”, nous indique le collaborateur d’un député ayant assisté à la réunion de groupe. “La position majoritaire était de dire qu’elle pouvait être supprimée si un fonds était abondé pour les collectivités territoriales. Mais, on sait que la compensation aurait été compliquée à mettre en oeuvre et laissée au bon vouloir de Bercy…”, ajoute-t-il. Sur ce sujet, une fracture existe entre les députés fraîchement élus et les plus anciens.
>> Lire aussi - Ces cadeaux des ministères dont la loi de moralisation de la vie publique ne parle pas
Au Sénat, déjà, cette mesure a pris un coup. Les parlementaires de la chambre haute ont remplacé la réserve parlementaire par une dotation de soutien à l’investissement des communes. Finalement, et contrairement à la volonté d’Emmanuel Macron, les députés LREM s’apprêteraient donc à conserver l’enveloppe des parlementaires pour les collectivités locales et associations telle qu’elle existe aujourd’hui. Les partisans de la réserve parlementaire auraient insisté sur son utilité pour les communes. “Il faut que ce soit beaucoup plus contrôlé et plus transparent”, indique tout de même l’assistant parlementaire.
>> Nouveau ! Ne ratez aucun article important de Capital.fr en vous abonnant à nos alertes. Cliquez sur la cloche rouge en bas à droite de cet écran (uniquement sur ordinateur et smartphones Android).
Sur les indemnités représentatives des frais de mandat (IRFM) aussi, les députés de la majorité empêcheraient le président de tenir ses promesses. Les parlementaires disposent comme ils l’entendent d’une cagnotte qui a souvent mené à des dérives. “C’est l’arbre qui cache la forêt, il y a ceux qui s’empiffrent et ceux qui sont raisonnables”, fait valoir le collaborateur. Cette fois, le statu quo aurait fait l’unanimité parmi les députés LREM.
>> Lire aussi - 148 députés réélus : sont-ils bosseurs ou glandeurs ?
“Richard Ferrand a dit qu’on pouvait appliquer un autre système, mais que si c’était pour complexifier la vie de l’Assemblée, ce n’était pas la peine”, rapporte-t-il. L’idée d’un remboursement sur facture, avancée par le gouvernement, aurait donc été laissée de côté car jugée “colossale à mettre en place”. Les députés souhaiteraient simplement renforcer les contrôles a posteriori, de manière aléatoire.
Emmanuel Macron devra-t-il lui aussi faire face à des frondeurs ? Il aura en tout cas bien du mal à justifier les revirements des députés LREM, qui ont pourtant surfé sur l’élection présidentielle pour accéder à l’Assemblée.
>> En vidéo - Le "Monsieur propre" de la vie politique explique comment réformer la fiscalité locale en une seule mesure