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14 Mars 2017
Tribunes parues dans le journal La Croix de ce jour ( 14 03 2017 ) LS
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La Croix, le 14/03/2017 à 14h46
Mis à jour le 14/03/2017 à 15h44
Le candidat à l'élection présidentielle française pour le parti de droite Les Républicains (LR) François Fillon, à Orléans le 7 mars 2017. / Christophe Archambault/AFP
Le parquet financier n’est pas compétent pour enquêter
Anne-Marie Le Pourhiet
Professeur de droit constitutionnel à l’université Rennes 1
« La justice n’avait pas à enquêter sur le rôle de Penelope Fillon auprès de son époux. L’indépendance dont disposent les parlementaires – notamment dans la gestion des crédits accordés à leurs collaborateurs – est en effet fondamentale. Laisser la justice enquêter sur ce terrain, c’est la laisser s’en prendre à l’exercice même de la fonction de parlementaire. Et donc au principe de l’indépendance des Assemblées et à celui de la séparation des pouvoirs. En admettant qu’il y ait eu violation dans l’usage fait de ces fonds dans le cas Fillon, seul le bureau de l’Assemblée pouvait prendre l’initiative d’enquêter.
J’estime, par ailleurs, que le parquet national financier n’était pas compétent pour enquêter dans ce dossier… » ICI lire la suite de l’entretien
L’immunité parlementaire ne peut pas être un privilège
Céline Spector
Professeur de philosophie morale et politique à l’université Paris Sorbonne
« On attribue souvent à Montesquieu l’origine du constitutionnalisme moderne, fondé sur l’État de droit et la séparation des pouvoirs. En réalité, l’expression de « séparation des pouvoirs » apparaît notamment dans la Déclaration des droits de l’homme, et c’est au XIXe siècle qu’elle est interprétée comme une séparation stricte entre des organes indépendants. Montesquieu évoque plutôt dans De l’esprit des lois la « distribution des pouvoirs ».
Inspiré par la situation anglaise, le philosophe poursuit un but ultime : préserver la liberté politique de l’abus de pouvoir et de l’arbitraire... » ICI lire la suite de l’entretien