9 Novembre 2016
Sur Guadeloupe 1 ère ce 09 octobre, l'émission ( contradictoire ? ) du Buzz portait sur l'élection de Donald Trump à la présidence des USA.
Un jeune universitaire, « s'oppose », en principe, à un directeur d'institut de sondage Guadeloupéen. Les deux hommes sont jeunes, se connaissent bien, et tout indique qu'ils sont plutôt des copains » qu'autre chose.
Ce qui explique peut-être les minauderies peut-être insolites qu'ils échangent, et si l'on peut en être étonné, voire agacé, cela est plus sympathique qu'autre chose. Après tout nous sommes en Guadeloupe, et je préfère cette Guadeloupe là à la grimaçante dont certains nous donnent trop souvent l'image désagréable.
Que dire de cet échange?
A dire vrai, pas grand chose, sauf ceci : la même émission, si elle avait été organisée il y a une semaine aurait-elle eu la même teneur?
Il y a huit jours en effet Trump nous était présenté comme un homme éminemment dangereux, vulgaire, raciste, une menace pour la paix du monde, etc. D'ailleurs tous les sondages le donnaient perdant, face à cette personnalité éminente ( et hautement compétente ) de l'establishment : tante Hillary.
Mais hier, Trump a gagné, nettement, et sans bavure.
Que nous disent aujourd'hui nos deux spécialistes de la science politique, malgré les efforts de l'animatrice ( qui après tout ne fait que jouer, assez gracieusement, son rôle de boute-feu ).
Que tout ça n'est pas bien grave, que bien des latinos, contrairement à ce qu'annonçaient les sondages, ont voté pour Trump ( convictions religieuses aidant ), que Trump a été l'homme du petit peuple méprisé par l'establishment, que Trump et Poutine s'estimant ( pour l'instant ) on voit s'éloigner les risques d'une guerre nucléaire ( sic ), que ….. etc.
Mais, diable! à quoi tenait donc le vacarme alarmiste de ces derniers mois en amérique en Europe, en « Gwada » ?
Faut-il admettre que tout cela n'était qu'imposture politiquement correcte?
Je note cependant un couac dans ce flot de propos rassurants. Un des deux jeunes, se laisse aller à expliquer que si le soutien excessif d'Obama à Clinton n'a pas été suivi d'effets, c'est que l'élection de Barrack en 2008 ( contre Hillary ) n'avait jamais été pardonnée par l'Amérique blanche, qui prendrait aujourd'hui sa revanche.
Un couac, dis-je. Ou bien un retour aux fondamentaux, la dialectique de la lutte des couleurs thème obligé en France depuis Mitterrand?.
Puis-je me permettre de rappeler que M. Obama fut élu en 2008, et 2012, grâce à l'appui massif de l'électorat blanc? Massif et enthousiaste.
Faut-il se formaliser de ce couac?
Non. Moi, j'en souris plutôt.
Notre homme, je ne sais plus lequel, est jeune, il a sûrement oublié qu'il était ce soir un spécialiste parlant à la télé. Et l'habitude étant une seconde nature, il s'est oublié un moment.
Dans l'ensemble, l'émission n'avait pas de quoi faire monter sur de grands chevaux.
Même les vieux grognons.
La vie est belle.
Le Scrutateur.