16 Janvier 2015
Les obsèques de Charb, étoile rouge de Charlie-Hebdo, se sont déroulées aujourd'hui à Pontoise, en France.
Le mérite de cette cérémonie a été de faire tomber les masques. En effet, devant une forêt de poings levés, celle-ci à l'arrière d'un parterre de choix, dont quelques étoiles, peut-être en voie d'extinction, ( que révèle la photo d'illustration de cet article ), et au coeur du chant révolutionnaire de l'Internationale, qui accompagna tant de millions de bagnards et de victimes dans les mouroirs du GOULAG, un prédicateur de la nouvelle religion ( charliste ) chère à M. Vincent Peillon a fait l'éloge de la liberté d'expression ( léniniste sans doute ) et de l'humour ( ! ). Un autre a même précisé que le crayon de Charb était extraordinairement précis, «car, disait-il il faut être très précis pour bien dessiner les cons », dont il s'excluait, évidemment, avec l'extrême modestie de cette engeance qui toujours prête sottement ses défauts aux autres.
Le combat continue.
Un lecteur de facebook publie un dessin de CH-HEBDO, représentant Mérah, qualifié de Biquet, « mon biquet ». L'image de Mérah est juvénile et sympathique. Le commentaire est : « Mérah au secours! Ils sont devenus fous ». C'est du Charlie. Car appeler au secours Mérah, terroriste, tueur d'enfants juifs toulousains, et de plusieurs militaires, dont un Guadeloupéen qui fut seulement blessé, mais handicapé à vie, c'est étrange, très étrange, et très charlien.
Et en effet, ILS sont revenus, et ils ont tué Charb et quelques autres Charlie.
Allez comprendre.
C'est la dialectique du père Lénine, enrichie de quelque sourate.
Le Scrutateur.