Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
23 Novembre 2010
Une semaine à la loupe.
1. 2012 et la crise financière internationale.
Les élections présidentielles françaises auront lieu en 2012. La droite et la gauche élaborent leurs projets mais ne semblent pas tenir compte de l'environnement que constitue la crise financière mondiale. Elle est malheureusement et dramatiquement sous-évaluée par eux et par les Français. Des deux coôés on parle de ce que l’on peut mettre en place pour permettre à la France et aux Français de mieux vivre, même si la droite fait plus appel à la nécessité de prendre en compte les risques qui nous entourent. Le document du Parti Socialiste consacré à la réduction des inégalités est surréaliste, et situe la France ( pour s'en tenir au volet économique de ce document ) dans une période de croissance sans tenir compte de la mondialisation. Or on sait très bien que la croissance, l'emploi, les revenus des gens, le niveau de vie et les finances publiques dépendent des effets de la crise internationale. En 2012 la crise risque d’être toujours présente et nous devrions comprendre et accepter que l’on ''ne rase plus jamais gratis'' ! Alors qu’elle nécessiterait un consensus des partis politiques, on constate que la course à l’échalote se poursuit. Comment les Français pourraient-ils accepter des sacrifices alors que la gauche lui fait miroiter la possibilité de poursuivre une vie à crédit ! Mesdames et Messieurs nos gouvernants potentiels, un peu de réalisme. La France n’est pas le village gaulois d’Astérix et Obélix et ce ne sont pas les romains qui sont à nos portes mais le monde.
2. La retraite, suite sans fin.
La loi de 2010 pour la réforme des retraites n’a pas réglé tous les problèmes. Il faut donc s’attendre à de nouveaux épisodes qu’il est difficile de prédire. Cependant il y aura de futures batailles, surtout si la crise se poursuit et si la gauche arrive au pouvoir et met en application ses mesures ''débiles''. Tout nouvel épisode dans la réforme des retraites ne sera, heureusement pas, une simple réédition de celles de 1993 et de 2003 grâce au rôle qui devrait être tenu par le "comité de pilotage", innovation marquante de la loi 2010. En effet, la première mission de ce comité sera de donner chaque année au gouvernement et au parlement un avis sur la situation financière du système des retraites et de leur proposer les mesures de redressement qu’il estime nécessaires, s’il considère qu’il existe un risque sérieux que la pérennité financière du système des retraites ne soit pas assurée. De même les Français seront informés régulièrement de la situation et seront donc mieux à même de comprendre les ajustements éventuellement justifiés à condition que les médias jouent leur rôle d’information. Ainsi, la loi Sarkozy de 2010, malgré ses insuffisances, est porteuse d’espoir. Mais la bataille sera rude et les adversaires sont déjà connus. Les Français sauront-ils faire la part des choses et accepter les décisions impopulaires ?
3. Les Français et l'inflation.
Alors que des grands patrons de la distribution tirent la sonnette d'alarme et accusent les industriels de préparer des hausses de prix pour 2011, ¾ des Français semblent d'ores et déjà inquiets du phénomène de l’inflation. Pour faire face à celle-ci, ils pensent nécessaire d’épargner plus dans les mois à venir et de réduire leurs dépenses. Or la menace inflationniste est un véritable enjeu pour la croissance française, car elle pourrait gripper la consommation des ménages qui est actuellement le seul moteur de la reprise. D’où un grand dilemme pour la grande distribution et les industriels dans leurs négociations annuelles sur les prix. S’ils les augmentent trop pour répercuter la hausse des matières premières, ils risquent de voir s'effondrer les achats des ménages.
4. Passer le permis : une galère et un coût prohibitif !
Chaque année, près de 1,5 million de personnes sont candidats au permis de conduire B et moins de la moitié repartent avec le sésame. C’est le premier examen de France. Si cet examen est gratuit, le coût de sa préparation est gratiné. En moyenne, un candidat débourse 1.200 euros pour obtenir ce précieux papier rose. Pourquoi une telle dépense ? Il faut savoir que les délais d’attente pour obtenir une place à l’examen sont importants car le nombre d’examinateurs est insuffisant. Ainsi cela accroit le coût de la formation. De même le système de tarification mis en place par les auto-écoles contribue à alourdir l’addition, surtout pour les débutants qui s’orientent vers les offres les moins chères et doivent recourir à des leçons supplémentaires facturées au tarif plein. Enfin, en cas d’échec au code comme à l’épreuve de conduite, les auto-écoles facturent automatiquement des frais de dossier de réinscription aux examens. Alors comment pratiquer la conduite à moindre frais en attendant la place pour passer l’examen ? Depuis le premier avril 2010, il est possible de conduire avec une autre personne, système de la conduite supervisée, comme pour la conduite accompagnée, sauf que l’accompagnateur doit avoir cinq années d’ancienneté de permis. A peine le lauréat ou celui qui a connu un retrait ou une annulation de permis a reçu le papier rose, il doit stresser pour éviter des retraits de points puisqu’il n’a qu’un capital de six points pendant trois ans. De plus, "grâce au système" des appareils automatiques, les ordinateurs vous débitent facilement des retraits de points pour des dépassements de quelques kilomètres. La conduite n’est plus un plaisir mais c’est un traquenard !
5. Les écoles de la deuxième chance.
On les appelle "écoles" mais elles ne dépendent pas de l’éducation nationale et n’ont pas de professeurs mais des formateurs qui suivent chaque personne de façon individuelle. Ceux qui les fréquentent ont le plus souvent abandonné depuis longtemps, les bancs des établissements scolaires traditionnels. Les "élèves" qui suivent ces cours viennent pour moitié de régions ou de quartiers socialement défavorisés et font parti des 150.000 jeunes qui quittent, chaque année, le système scolaire sans diplôme. Ayant vécu la galère pour trouver un travail, ils reviennent sur les bancs de ces écoles particulières qui offrent tout le contraire du système scolaire. L’objectif de ces jeunes est alors de rattraper le temps perdu grâce à une remise à niveau des bases et fondamentaux mais surtout de pouvoir avoir un suivi personnalisé pour un projet professionnel qui est construit sur la base de leurs compétences dans le cadre de l’alternance. Ils passent du temps en stage et du temps en formation afin de découvrir et de trouver un métier. Il est à noter que 60% de ces jeunes ont une solution professionnelle en sortant. Pour s’y inscrire, il n’y a aucune condition sauf de montrer sa motivation. Qui finance ces écoles ? Principalement les collectivités locales mais l’Etat devrait bientôt participer au financement. Cependant ne serait-il pas mieux que les jeunes quittent le système scolaire traditionnel avec un métier : cela éviterait de payer deux fois !
6. Le licenciement des fonctionnaires sera possible !
Le Journal Officiel a publié mardi dernier le décret sur la réorientation professionnelle des fonctionnaires qui a été signé dans le cadre de la loi sur leur mobilité votée en 2009. Le texte prévoit qu'un "fonctionnaire dont l'emploi est susceptible d'être supprimé, en cas de restructuration d'une administration de l'Etat ou de l'un de ses établissements publics administratifs, peut être placé en situation de réorientation professionnelle s’il y a absence de possibilité de réaffectation sur un emploi correspondant à son grade". Dans le cas ou le fonctionnaire refuse successivement trois offres d'emplois, il s'expose à être "mis en disponibilité", sans rémunération, ni affectation ni indemnité chômage pour une durée indéterminée. Mais le fonctionnaire peut demander à tout moment sa réintégration sur l'une des trois premières vacances de postes dans son corps d'origine. C’est un premier pas vers l’harmonisation des situations salariales pour tous. Mais est-ce vraiment un licenciement comme le vit de milliers de salariés du privé et cela sera-t-il vraiment mis en application ?
Henri Pauvert.