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4 Décembre 2011
( Mme Taubira en février 2009. Elle est à côté d'Elie Domota ( de la congrégation des frères BS ) dont le sourire est, il faut bien le reconnaître, un
peu contraint. L'essentiel est dans le poing, symbole de la charité dans une nouvelle théologie..... qui ne fait pas l'unanimité, chez les chrétiens, et dans...le clergé. ).
( Le Scrutateur vient de recevoir ce commentaire à un article paru hier où M. Roger de Jaham est pris à partie par le MIR et M. Malsa. Je l'ai trouvé assez pertinent pour être publié en article EB ).
Il ne faut jamais perdre de vue le R du MIR. Pour eux un seul but,récupérer des réparations en s'érigeant en victimes et en cherchant les
coupables.
Leur démonstration est simple:La période coloniale a opposé les maîtres aux esclaves. Tout antillais de couleur est descendant d'esclave,tout béké est descendant d'esclavagiste, donc tout
béké
doit réparation à tout antillais de couleur.
Leur outil,la Loi Taubira reconnaissant le caractère de crime contre l'humanité de la traite et de l'esclavage.
Leur analyse pourrait paraitre juste et imparable. Elle se heurte cependant à un certains
nombre d'obstacles:
-Principe de non rétroactivité de la Loi.
-Principe de la preuve,tangible,du préjudice subi à titre personnel et désignation individuelle de son auteur.
Si l'esclavage est une tragédie indéniable,la recherche d'une réparation globale est une pure utopie car:
La population des Antilles est composite et les métissages beaucoup trop nombreux pour procéder à un comptage ethnique,par ailleurs interdit.
Si on parvenait à isoler les Antillais descendant uniquement d'un esclave,africain, identifié,en faisant abstraction des africains libres venus après l'abolition de l'esclavage, il faudrait
lui
attribuer un béké dont l'ancêtre serait formellement reconnu comme propriétaire du dit esclave.
Comment aujourd'hui apporter la preuve de la responsabilité de chacun si on fait abstraction du fait qu'un citoyen n'est responsable que de ses propres actes et pas de ceux de ses ancêtres.
Devant la grande complexité de la charge de la preuve,la seule voie,pour le MIR et autres associations similaires, est de nier,par tous moyens,chaque rappel de réalités qui viendraient
affaiblir ou contredire leur « démonstration ». Cf l'échec de Taubira voulant faire condamner des historiens incontestables qui démontraient l'existence d'autres esclavages, y
compris modernes et la
participation de l'Afrique au système.
Dans cette démarche, désigner telle ou telle personne comme coupable de contrevenir à la Loi sur l'esclavage et de la désigner à la vindicte est injuste, idiot, raciste et voué à
l'échec.
Les Taubira,Malsa et consorts devraient concentrer leur énergie, débordante,à lutter contre l'esclavage moderne pratiqué dans certains pays musulmans d'Afrique ou d'Asie. Là il y a un
vrai
travail d'humanité à accomplir qui rencontrerait l'aval de tous.
A ne pas le faire ils s'expose à ce qu'un jour, un esclave du 21ème siècle,ou son descendant ne les poursuivent,eux comme leurs descendants pour non assistance à
personne en
danger, ce serait l'histoire de l'arroseur arrosé.
Claude Houël.