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7 Février 2012
( Poseur, prétentieux, rêvant d'une Martinique à sa botte, avec l'argent de la France, ce bateleur d'estrades a déshonoré hier la Martinique. Elle en a vu d'autres et s'en relèvera. Il y a la substance et il y a l'écume. Ce pauvre Letchimy s'envolera, contrairement à ce que croit son gigantesque EGO, en petites bulles sales aux grands vents alizés. LS)
L'homme du XXI ème siècle est-il supérieur à celui d'autrefois?
Je n'en suis pas très sûr, au vu de la débilité du débat public, en France, et dans les pays d'occident. ( Ailleurs, c'est l'existence même d'un tel débat qui est problématique. Mais je n'insisterai pas sur ce point, par crainte de passer devant quelque tribunal de Nuremberg, tel qu'en rêve déjà l'illustrissime et intelligentissime Serge Letchimy à l'encontre du pauvre Claude Guéant, ce pelé, ce galeux, ce tondu...! d'où viendraient tant de maux! ).
Une toute petite province du Latium, il a plus de deux millénaires conquit l'Italie tout entière et peu à peu, au fil des siècles, tout le monde alors connu ( mare nostrum ) : la méditerranée.
Les Romains se crurent-ils supérieurs à leurs nouveaux sujets? Il y avait de tout parmi les vaincus, des princes fastueux, des guerriers intrépides, formés aux disciplines de civilisations parfois très anciennes, admirées autant que redoutées.
Quand au premier siècle après Jésus-Christ, la civilisation romaine fut ébranlée en son coeur, dans l'Italie elle-même, par une célèbre révolte d'esclaves ( dirigée par Spartacus ) Rome trembla sur ses bases, mais rassembla sa vertu, et mata la rébellion. Les Romains avaient eu si peur, que la répression fut exemplaire dans sa férocité. Ils avaient su reconnaître la valeur de ces esclaves en révolte, et de leur chef.
Les Romains, non sans raisons, crurent cependant à la supériorité des valeurs qui les avaient fait vaincre. Ils avaient raison. Quand ils cessèrent d'y croire commença leur déclin. Les temps étaient murs pour Alaric.
Bien plus tard, au XIII ème siècle de l'ère chrétienne, et au siècle suivant, les chrétiens d'occident décrétèrent les croisades. Il s'agissait, entre autres, de délivrer le tombeau du Christ de l'occupation musulmane.
Les croisés ne méprisèrent pas leurs adversaires, et réciproquement.
Mieux les européens furent surpris par le luxe des mahométans, leur architecture et leur art de vivre bien plus raffinés que le leur à l'époque.
Mais ni Saladin, ni Richard, coeur de lion, ne se méprisèrent, et l'histoire de leur admiration réciproque est connue.
Après deux siècles de lutte et huit croisades, les occidentaux se reconnurent vaincus. Nul ne se crut cependant supérieur à l'autre.
Les musulmans, comprirent que leur victoire était en partie due à l'infériorité numérique des croisés, et à l'éloignement de leur base. Chacun de son côté respecta une « paix armée ».
Militairement, tout allait changer à partir du XVII ème siècle. En occident se produisit alors une révolution scientifique et mentale. Les progrès techniques qui s'ensuivirent en Europe bouleversèrent la donne, et de cette époque à la nôtre, c'est l'Europe, l'occident, qui dominèrent. Pourquoi cette révolution se produisit-elle à Paris, Londres et La Haye plutôt qu'au Caire ou à Damas? C'est ce dont il ne sera pas question ici parce que cela nous entrainerait dans de trop longs développements philosophiques et anthropologiques.
Il y avait certainement au Caire, et à Alep, des esprits aussi féconds et profonds que Descartes, Newton ou Copernic. Mais c'est en Europe que ces ferniers trouvèrent le « climat » propice à leur développement.
Nulle supériorité de nature entre les européens et les arabes d'alors, mais des civilisations désormais différentes, l'une dominant l'autre dans le domaine de certains résultats.
Oui, les civilisations ne sont pas interchangeables, et il y en a qui sont supérieures à d'autres, au moins pour un temps, et dans certains domaines.
Mais les vainqueurs suscitent l'aigreur et la jalousie, le désir de revanche.
A l'échelle des civilisations l'assouvissement des aigreurs peut prendre des siècles, et malheur à qui l'oublie.
En ce périlleux début du XXI ème siècle nous assistons, peut-être, au début de l'heure du règlement de compte.
Le souci d'irénisme de bien des occidentaux, que l'on peut confondre avec la sagesse, mais qui trop souvent n'est que le stigmate du vieillissement, de l'avachissement, et de l'abandon de soi, est bien perçu pour ce qu'il est par les aspirants à la revanche.
Les consciences occidentales, lucides et perspicaces, qui dénoncent les dangers, et sondent les nuages qui s'amoncellent, sont alors dénoncées comme des importunnes, des pisse-vinaigre et des Cassandre, voire des extrémistes, des esprits étroits qui ne comprennent rien au « brave nouveau monde » qui s'annonce, qu'annoncent les nouveaux prophètes « progressistes », ou qui se croient tels quand ils ne sont, par paresse et abandon des valeurs fondatrices qui furent celles des ancêtres, que des esclaves potentiels, prêts à tout accepter plutôt que de se battre, c'est-à-dire de vivre. « O homines ad servitutem paratos! » Ô hommes prêts à la servitude, comme disait Tacite.
Je n'ai pas de goût particulier pour le rôle de Cassandre, et j'espère que les appels et avertissements que lancent encore en France des gens informés et courageux pourront être entendus, c'est-à-dire suivis d'effets ( de « réaction » dirais-je, si...j'osais ).
Mais il faut avouer que le concert d'aboiements furieux, d'accusations débiles lancés contre le pauvre Claude Guéant, ( par la gauche française, c'est-à-dire, par le parti qui en 1936, disait « plutôt une France nazifiée, qu'une France en guerre, ou dans les années 1980 « plutôt rouges, que morts » ) ne prête pas à l'optimisme.
Voici que ce pauvre Letchimy ( de gauche, et... martiniquais- non béké-, il faut donc que je modère mon propos pour éviter le tribunal de l'Histoire, avec une majuscule, évidemment ) qui le désigne comme un émule d'Hitler.
Mais Guéant n'a prononcé aucun discours sur une prétendue inégalité des races humaines. Il a parlé des différences de civilisation, et de la supériorité de certaines sur certaines autres, au moins sur certains plans.
Cliquez sur le lien suivant, lisez ce que dit de certains problèmes, madame Suzanne Labin, et osez dire que vous n'êtes pas d'accord avec elle.
Êtes-vous pourtant un nazi pour employer la terminologie de ce politicien phraseur et suffisant de Serge Letchimy?
( Une analyse de madame Suzanne Labin ) : http://www.lescrutateur.com/article-5972315.html
En vérité il faut voir plus loin que ces polémiques électorales de bas étage, et démoralisantes de notre nation face à d'évidents périls.
Dans son livre Les mères patries ( Jérusalem, Athènes et Rome) l'écrivain Jean-Marie Paupert a bien décrit l'état d'esprit défaitiste de certains milieux influents, de la civilisation occidentale. En voici les deux premières pages :
« ….. Paul Valéry, avait remarqué que les civilisations sont mortelles. C'est pourtant vrai ! Une civilisation naît, vit et meurt, il en est cent exemples, de Néanderthal à nos jours en passant par les Mèdes, les Perses, les Assyriens, les Égyptiens, les Mayas et tant d'autres après eux. Mais il s'agit de notre civilisation, celle dans laquelle nous sommes nés, dans laquelle nous vivons encore tant bien que mal, plutôt mal que bien.
Cette civilisation qui fait partie de nous, nous ne la croyons pas mortelle quand elle est peut-être en train de mourir. On ne peut même pas dire qu'elle soit à l'agonie, parce que l'agonie exige, avec son étymologie grecque, une lutte : or, notre civilisation ne lutte plus, elle ne croit plus en elle-même, elle a démissionné.
Ainsi, notre civilisation ne croit plus à sa vie, elle « fait » des « complexes », comme on dit dans la langue affreuse de la psychanalyse à la petite semaine. Elle est prête à s"incliner devant n'importe quelle autre, prête à admirer les Lapons, les Mayas, les Celtes et les Germains, les Dogons et les Bambaras, l'hindouisme et la Papouasie, tout à condition que ce ne soit pas elle-même. Elle se demande pourquoi elle est partie autrefois à la conquête du monde et elle s'en confesse en se frappant la poitrine, en se jetant sur les genoux et en se traînant à plat ventre; les chrétiens s'accusent d'avoir converti les Jaunes, les Noirs et toutes les nuances de Blancs ; ils jurent qu'ils ne le feront plus, car toutes les autres fois et toutes les autres civilisations valent bien la leur, que dis-je, elles lui sont supérieures.
Pourtant, et comme exemple, ni les Dogons ni les Bambaras n'ont rien apporté à la civilisation. Ni les Dogons ni les Bambaras n'ont rien fait qui justifiât mention dans les domaines de l'art, de la science, de la philosophie, de la théologie. Ni les Dogons ni les Bambaras n'ont contribué à l'astronomie, à la mathématique, à la conquête du globe, à l'astronautique, à l'éthique, à la musique.
Ils ont joué du tam-tam, et copié à satiété sur les murs de leurs cases quelques motifs jolis tant qu'on ne les a pas trop vus. Rien de l'Hermès de Praxitèle, rien d'une suite de Bach, rien d'un syndrome de civilisation capable de gagner le monde. Ils étaient demeurés dans une obscurité méritée jusqu'à ce qu'un Occidental fatigué et blasé les découvrit, disant et se disant : « Si l'on changeait un peu ? » (…).
Toute une génération — et probablement plus d'une — sous le couvert de la sociologie et de la psychologie, de l'ethnologie et de l'anthropologie, du freudisme et de Marx a été éduquée à mépriser sa propre civilisation, la civilisation judéo-gréco-chrétienne qui lui avait fourni, avec les armes du mépris, les instruments de la négligence.(...) ».
Je n'irai pas jusqu'à dire que Guéant a tout compris, que lui et son suzerain nous appellent aux armes. Aux armes de l'esprit.
Il ne s'agit, hélas, probablement que d'effets électoraux à la veille d'une élection.
Soyons lucides.
Mais il aura suscité les clabauderies des hyènes de la décadence. A nous d'entendre, et de comprendre.
Précisons qu'à mes yeux, ces animaux peu sympathiques sont moins en Groland, en Jack Lang, ou en ce piteux Letchimy ( qui ce soir est content, car... toute la France, enfin la France des scribouillards qu'évoquait de Gaulle, parle de lui !!! Gaudete!!! ).
Ces hyènes, ces stryges, les plus grands dangers qui nous menacent sont en nous.
Ils s'appellent le découragement, la lassitude.
Edouard Boulogne.