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3 Septembre 2011
Notre ami et collaborateur DOLTO réagit à des articles récents d'un quotidien Guadeloupéen, et ne cache pas son agacement. Une commerçante Guadeloupéenne, qui donne pourtant de son temps dans l'action caritative me disait ce matin : il y a de la pauvreté en Guadeloupe. Mais la vraie misère y est plus rare. Il faut n'avoir pas voyagé, notamment dans la Caraïbe pour le soutenir ».
Mais il y a une idéologie qui vit de la misère, et parodiant de Gaulle l'on pourrait dire : « pas de misère, et pas de comités de lutte contre la misère », et pas d'enrichissement personnel, aux frais des donateurs, par des corbeaux comme ceux qui ont trompé les pauvres en Guadeloupe, et plombé Le Foyer Saint Vincent de Paul. ( Ne parlons pas des comités de coordination pour l'aide à Haïti. Il n'en manque pas ).
Mais, comme dit Dolto : il est temps de se ressaisir.
E.Boulogne.
( Le titre de l'article est de la rédaction du Scrutateur ).
La Guadeloupe en plein désarroi et désenchantée !
« La France se meurt. Jeune homme ne troublez pas son agonie». On connait le mot adressé par Renan au jeune Barrès. Ne serait-on pas tenté de le redire ou de le paraphraser pour ce qui
concerne
la Guadeloupe , département Francais depuis 1946 .
Ce jour à l'appui d'un article tendancieux à l'analyse biaisée et simpliste , le quotidien France Antilles titrait en une et en gros titre :
100 000 PAUVRES EN GUADELOUPE
" L'archipel abrite actuellement plus de 100 000 pauvres.
Et ils sont encore plus pauvres que ceux de la Métropole...
- En effet, le coût de la vie dans les Dom ne fait qu'aggraver les effets de la paupérisation.
- Les associations tirent la sonnette d'alarme.
- Les populations touchées par la pauvreté sont désormais les personnes âgées, les jeunes, mais aussi les jeunes actifs."
Dans l'édition de la veille , on pouvait noter l'autre gros titre suivant :
- égorgé par son beau - frére
et puis encore :
- Fortes pluies : Le triste bilan des agriculteurs découragés et sinistrés
La sensation d'un mieux vivre avec l'avénement de la départementalisation s’est - t -elle -évanouie ? Elle avait généré à juste titre bien des espoirs et des espérences. Mais elle mobilisait
surtout les énergies dans la foi d’un avenir meilleur.
Aujourd'hui , le pays est devenu un vaste bureau de pleurs et de plaintes corporatistes ! ( salariés , minima sociaux ,agriculteurs ,artisans , chefs d'entreprise )
Avec le recul, et la propension peut-être à idéaliser le passé, on se dit que, malgré tout, avant , les choses étaient plus simples ( un guadeloupéen sur deux vivait dans l'extréme pauvreté
avant
1946 ) , alors les idéaux paraissaient mieux définis, les choix mieux établis, les espérances mieux ressenties.
Aujourd’hui le désenchantement s’est généralisé. Ce n’est pas l’apanage de la Guadeloupe seule. La France et les autres peuples d’Europe éprouvent le sentiment de ne plus maîtriser leur
destin.
Ils ont à faire face à des problèmes qui s’additionnent et les submergent. L’emploi fuit plus rapidement que les gains d’un salarié, l’abbé Pierre a des disciples pour reprendre son appel au
logement pour des sans-abri et sans-papier toujours plus nombreux ,l'endettement est abyssal , l'insee dans une étude récente démontre que les pauvres deviennent plus pauvres et les riches
plus
riches , l’insécurité grandit , nourrie par la misère , la drogue , et la perte des valeurs qui génèrent la violence. On pourrait continuer à l’infini. La question sociale est au
cœur
du désarroi de la société. L'éducation nationale est en crise et les enseignants désabusés .La cohésion nationale est menacée par une immigration incontrolée .
Tout ceci bien entendu n’est que projection somatique pour un avenir incertain. Se protéger ! Un avenir né d’un présent ou les peuples voient les politiques qui les gouvernent impuissants
devant
les faits économiques. Nous assistons à un nouveau partage du monde. L’Europe compte de moins en moins.
Le péril est économique et donc par conséquence social . Personne ne parait en mesure de le conjurer ni de vouloir établir devant lui des barrières protectrices. Si demain, après-demain, le
monde
politique avait le courage de se ressaisir, il n'est plus sur qu'il retrouverait la confiance aujourd’hui évanouie.
Que reste-t-il de cette vitale et nécessaire perception d'un meilleur cadre de vie ?
Rien, sinon que des poussières de mots et des nuages de discours, vite dissipés par le souffle du projet politique vide de sens.
Le paraître a pris le pas sur l’être en Guadeloupe , et la confiance , l'effort , la rigueur ne sont plus de mise ; c’est la plus grande malédiction que peut toucher un pays .
Il est encore temps de se ressaisir ! ...
DOLTO