Dans un de ses très beaux poèmes des Fleurs du mal, Baudelaire écrit :
( ... ) " Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main; viens par ici". ( ... ).
Devant cette vague de nihilisme qui croît chaque jour un peu plus chez les pseudos " élites" qui dirigent ( ? ) nos pays, nombre de nos concitoyens
( qui sont pour les chrétiens, ne l'oublions pas, des frères égarés ) sont tentés de céder au chant mortel des sirènes.
Mais la résistance est là, elle s'organise, elle s'amplifie. Ces résistants, "ils" voudraient bien nous persuader qu'ils sont de vieux réacs, des
tenants d'un ordre dépassé, des homophobes.
Nombreux parmi vous, lecteurs, ont pu constater qu'il n'en est rien. Que les résistants à la décadence rassemblent une élite de gens intelligents,
et cultivés. Courageux aussi.
Car il faut du courage aux homosexuels, au nom de qui on parle, prétendument, pour se dévoiler comme tels, pour dire que la majorité d'entre eux ne
se reconnaissent en rien dans les propos subversifs de M. Pierre Bergé, de M. Jack Lang, de madame Taubira.
Tel est le cas du maire Chasselas, dans le département de Saône et Loire. Lisez ce qu'il a dit dans un discours public à la préfecture de son
département, lisez sa lettre au cardinal Barbarin.
Vous verrez, alors, qu'il n'y a pas lieu de baisser la garde et de se rendre aux nouveaux barbares.
Edouard Boulogne.
( M. Jean-Marc Veyron ).
05/02/2013
Un maire homosexuel contre le mariage gay
Jean-Marc Veyron - La Croix,
maire de Chasselas :
son discours devant la
préfecture de Saône-et-Loire le 2 février
sa lettre au cardinal
Barbarin
Son discours du 2 février à
Chalons-sur-Saône
<< Bonjour
Je suis homosexuel, et aussi maire de ma commune en Saône-et-Loire. Et je suis ici pour vous dire
mon opposition à ce projet de loi duMariage pour tous et je voulais
vous faire partager quelques réflexions :
- je ne me reconnais pas dans les revendications du lobby interLGBT, qui par ailleurs n’a jamais
été élu et n’est pas représentatif de l’ensemble des homosexuels, qui ne forment pas une communauté : y- a- t-il d ailleurs une communauté hétérosexuelle ?
- ces associations ont toute leur légitimité – elles ont beaucoup fait pour nous rendre la vie
plus douce, ont beaucoup fait aussi pour les malades du sida et il reste évidemment un travail énorme à faire, par exemple quand on sait que l’homosexualité reste un crime ou un délit dans plus
de 80 pays ; MAIS cela ne leur donne pas pour autant une représentativité.
- des voix comme la mienne se lèvent –notamment avec le collectif homovox.com pour faire entendre un autre discours, plus ajusté, plus respectueux fondamentalement des personnes homosexuelles, des institutions qui structurent notre société et bien
évidemment des enfants !
- On nous parle d’égalité : je ne suis pas égal, je suis différent, ni mieux, ni pire, et à
ce titre je réclame un traitement différent ; il est d’ailleurs curieux que ceux qui vilipendent depuis des années le mariage soient maintenant les mêmes à vouloir nous l’offrir :
voudraient-ils nous faire un cadeau empoisonné ?
- Chacun a ses limites. Ainsi mon manque d’enfant, mon désir d’enfant ne me donne pas le droit de
priver un enfant de l’affection d’une mère : c'est simple, mais cela suffit à justifier le retrait de ce projet de loi qui finalement n'est que la conséquence logique d’une société individualiste, où chacun veut que l’Etat (ou la science) comble ses
désirs, fut-ce au détriment de l’autre ou de la collectivité !
On nous rétorque que les enfants dans ces familles ont des destins équivalents aux autres :
aucune étude sérieuse n’est venu l’étayer; on a interrogé des enfants dans ce type de famille en concluant que tout allait bien... Vont-ils devant un micro reprocher à celui ou celle qui les
éduque, qui les aime et qu’ils aiment de les avoir coupé de leur père ou mère biologique, alors même qu’ils n’ont pas le recul suffisant sur leur enfance et adolescence ? Moi je n’ai compris
mon enfance, comme beaucoup, qu’après l’âge de 30 ans... l’Etat doit proposer et favoriser avant tout aux futurs adultes ce qu’il ya de meilleur : l’altérité d un couple homme
femme.
- Le discours ambiant sous-tend même parfois que les couples homosexuels seraient plus
harmonieux : je vous rassure : ils ont les mêmes problèmes que vous, à cette nuance près, rarement évoquée car très sensible et que je constate autour de moi : la non-altérité de
leur relation me semble souvent être un terreau moins favorable à une complétude de la relation, et donc souvent à sa durabilité (voir chiffres de pacsage Insee/Ined, homo vs hetero) ; cette
souffrance est souvent niée en bloc car insupportable ; est-ce une raison pour modifier le sens du mariage ? je ne le crois pas. La semaine dernière, Mme Caroline Mecary, avocate influente,
a demandé la suppression de la notion de fidélité dans le mariage… Je vous laisse seul juge…
Ne modifions pas le sens du mariage, mais préférons offrir à ces couples et à ces enfants dans
des situations qui existent un cadre législatif protecteur : il y a déjà de nombreux outils ; améliorons-les et faisons les connaitre !
Pour finir, je veux souligner que malgré mon opposition, il faut savoir être très nuancé dans ses
propos car ce débat touche à l’intime de chacun, à sa vie affective avec sa fécondité, ses blessures, ses hauts et ses bas, et chacun sait combien cela n’est pas toujours
facile !
Ne jugeons personne, respectons chacun, mais n’acceptons pas un Etat qui aurait pour seul but de
combler les désirs – fussent-ils légitimes et sincères - de chaque catégorie de la population au détriment des plus faibles et de l’ensemble de la société ! >>
Sa lettre au cardinal
Barbarin
<< Monseigneur,
Ces quelques mots pour vous dire tout mon soutien, et mon encouragement dans le combat juste que
vous menez contre le "mariage gay" pour défendre la famille telle que voulue dans le plan de Dieu. Nous nous sommes croisés, je suis viticulteur, maire de ma commune rurale, et partageant ma vie
avec un garçon. Je voulais vous apporter mon soutien dans le contexte actuel, et vous confirmer quelques éléments que vous avez fort bien compris :
- je ne connais pas d’homosexuels en couple dans mon entourage qui réclament pour eux mêmes le
mariage... pour les autres certes -en raison du fameux principe d’égalité - mais pas pour eux...
- beaucoup d’homosexuels se fichent de ce débat et n'ont que faire du mariage; un certain nombre
sont contre pour des raisons religieuses, ou encore car il ne veulent pas plagier les heteros, ou ils veulent rester "libres"...
- la nature même de l’homosexualité, et ses causes profondes, suffisent de mon point de vue pour
comprendre l’incompatibilité du mariage (civil et religieux) avec des personnes du même sexe, si l’on veut bien ne pas rabaisser le mariage à un simple acte administratif régissant une relation
économique comme je l’ai lu récemment : l’homosexuel est une personne souvent blessée, à la sexualité souvent immature, qui se transforme souvent en sexualité boulimique avec une infidélité
quasi-consubstantielle : il suffit pour s'en convaincre de lire la presse homosexuelle où le sexe est omniprésent, de connaître un temps soit peu ce monde pour s'en rendre compte.... Philippe
Ariño, homosexuel catholique, analyse avec une grande profondeur et une grande justesse la nature profonde de l’homosexualité sur son blog www.araigneedudesert.fr
- et dans ce contexte instable, comment transmettre a des enfants le meilleur ?
- et en fin de compte faire grandir les nouvelles générations d’homosexuels en leur disant que le
mariage est pour eux, revient à méconnaître leurs nature profonde et leurs souffrances, et à les enfermer dans leur état ; permettre le mariage homosexuel est donc foncièrement homophobe
!
- vous évoquiez la porte ouverte vers la polygamie: le magazine Tetu a fait il y a quelques mois
un article sur les "trouples"... un livre (écrit par Lionel Labosse) vient de sortir prônant la disparition du mariage au profit d un contrat universel a 2,3 ou 4 quel que soit le
sexe...
- je ne parle pas des effets sociologiques, sociétaux, anthropologiques, psychologiques dont vous
avez bien sûr saisi toute la portée.
Depuis la découverte de mon homosexualité, avec un parcours parfois chaotique, je n’ai eu de cesse de chercher à comprendre et à essayer de mettre ma vie en accord avec ma foi (et non l’inverse
!) ; je ne suis pas au bout du chemin .... mais je sais que l’Eglise a sur ce sujet un discours - certes exigeant - mais juste et vrai !
Comme maire, je refuserai de procéder à de telles unions ; comme homosexuel je témoigne à contre
courant de la pensée générale auprès de cette "communauté" (qui n’a rien d’une communauté, car c'est un monde évidemment très divers contrairement à ce que l’on nous fait croire), comme chrétien
je prie pour que nous chrétiens ayons des paroles justes qui touchent les cœurs et les consciences.
Monseigneur, je voulais vous donner par ces quelques mots mon témoignage et mon soutien; je vous
porte dans ma prière ainsi que tous les hommes et femmes de bonne volonté pour défendre l'Homme dans ce qu’il a de plus grand, et témoigner ainsi de l'Amour de Dieu !
Recevez , Monseigneur, l expression de mon profond respect. >>