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14 Décembre 2010
Décès du père Henri Bamlin.
( J'apprend à l'instant, mardi 14/12/2010 ), avec une grande tristesse, la mort du père Henri Baumlin.
Né le 6 mai 1928, à Waldikoffen, en Alsace, il a vécu une part importante de son sacerdoce, en Guadeloupe de 1964 jusqu'à une date toute récente, ( octobre 2010) où il avait dû partir en urgence pour recevoir les soins que réclamait son état de santé. Je publie ci-dessous le court hommage que je lui avais rendu en février 2005, date à laquelle il avait quitté la direction diocésaine de l'enseignement catholique en Guadeloupe. Le père Baumlin fut pendant trois décennies, avec une compétence, et un dévouement admirable le directeur du Lycée privé de Massabielle, à Pointe-à-Pitre. E.Boulogne ) .
( Le père Henri Baumlin )
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Père Henri Baumlin
40 ans de service à la tête de la direction diocésaine de l'Enseignement Catholique de Guadeloupe.
Quelques lignes pour caractériser 40 ans de la vie d'un homme depuis son arrivée en Guadeloupe, c'est peu. Allons donc à l'essentiel, l'ai travaillé avec le père Baumlin, au quotidien, pendant plus de 26 ans.
Je vois en lui d'abord, l'homme du don de soi. Capable d'être brillant, j'en ai eu parfois la démonstration, il n'a mis sous le boisseau que les seules qualités humaines qui promeuvent le "moi" au détriment du service des autres, préférant développer la générosité et la simplicité chrétiennes au profit des enfants, et des jeunes gens dont il fut l'éducateur en chef, sans nous oublier, nous, ses collègues les professeurs. Il fut l'homme, avec une extrême humilité, du consensus. D'ordinaire, là où les hommes sont rassemblés, il y a le travail du Mauvais, c'est-à-dire le dissensus ! Il était, lui. l'homme de la réconciliation, sans tapage, sans chichi. Cela ne fut possible sans doute que parce qu'il fut (qu'il demeure) un homme de prière. J'ai eu la chance de le "surpendre" priant. Il ne priait certes pas après avoir fait sonner de la trompette. Son oraison est de celles où l'on puise aux nappes profondes de l'Esprit, enfoui au plus profond de nous même, en deçà des couches superposées par "l'esprit du monde" qui ne nous livrent de nous que ce que le monde aime, et qui n'est que brio superficiel, artifices de bateleur, objet de narcissisme, non d'amour de Dieu et du prochain. Henri Baumlin fut donc (et demeure) l'homme de l'humilité, de l'amitié réelle, parfois bourrue, (par pudeur autant que par méthode), l'instrument de Celui dont on sent bien qu'il est son seul Maître.
Les années qui passent le conduisent, non à la retraite, mais à la distance nécessaire au Service, par d'autres voies. Ses amis, nombreux, un peu égoïstement peut-être, souhaitent donc, longue vie encore, et service à ce vrai prêtre de Jésus-Christ.
Edouard boulogne
( 5 février 2005).
Henri Baumlin entouré de
trois de ses professeurs au moment de sa "retraite".