Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
21 Avril 2011
J'ai dit, il y a trois ans, à l'occasion de sa mort, dans le « portrait » que je lui avais consacré, mon éloignement, sur le plan politique d'Aimé Césaire, en même temps que mon admiration forte pour certaines de ses œuvres, et notamment le Cahier d'un retour au pays natal.
C'est la raison pour laquelle, si de mauvais plaisants se hasardaient, sous un prétexte « artistique » ( ou tout autre) à exposer l'image plus ou moins stylisée , du « nègre fondamental », dans un pot d'urine, j'en serais scandalisé, et ne manquerais pas de communiquer mon indignation aux lecteurs du Scrutateur.
Cependant ma voix serait, et c'est très bien ainsi, rapidement recouverte par l'immense clameur qui jaillirait de cent mille poitrines, et d'un million de stylographes, des citoyens les plus obscurs aux éminences les plus représentatives du monde de la politique, de la culture et de la religion, aux plans régional, national, et même international.
Je ne donnerais pas cher de l'avenir esthétique d'un artiste ( hypothétique ) aussi iconoclaste et blasphémateur, ni d'ailleurs de son avenir tout court, si j'ose m'exprimer ainsi.
Force est de constater que l'exposition d'une icône du crucifié, dans un vase de déjection, connu sous le titre « inspiré » ( Piss Christ ), s'il fait du bruit, ne le fait que par le souci des médias de faire de l'audimat, sans ce tremblement qui accompagne la découverte des grandes transgressions, des grands sacrilèges historiques.
Car malgré le respect qu'inspire M. Césaire, et l'admiration que mérite son oeuvre, je ne heurterai, je l'espère, la sensibilité de quiconque, en ne le plaçant pas, ontologiquement, et historiquement, au même rang que Jésus de Nazareth.
Il est vrai pourtant, que des chrétiens ont protesté contre le sacrilège anti christique. Je me suis même associé à la pétition de l'association Civitas qui demandait aux autorités le retrait du « chef d'oeuvre » de l'exposition où il étalait son insolence et ses relents putrides.
Connaissant cependant, un tout petit peu, l'âme de la Bête qui sape nos sociétés « modernes », je me doutais de ce qui devait arriver, avec une sorte de nécessité mathématique.
Et qui, effectivement s'est produit.
Le journal, Le Monde, et les médias de la Bête nous en informe.
Piss Christ a été ... « profané ». ( cf le lien ci-dessous ). Son auteur « inspiré » ( par qui? Par quel démon incube ou succube? ) a reçu des menaces de mort.
CQFD : « les chrétiens sont tous des « intégristes » ( comme dirait M. Jean Hamot ! ). Vatican : Al Qaida même combat! Les religions sont toutes perverses, et fanatiques », sauf celle de Dionysos.
Personne ne fait remarquer que les menaces ne sont pas signées, qu'elles sont anonymes, et qu'elle peuvent émaner soit d'individus dérangés, soit... de provocateurs antireligieux habiles manipulateurs qui disposant de complicités nombreuses dans le monde des grands organes pourris de la mediasphère, s'en donnent à coeur joie pour désintégrer encore un peu plus ce qui reste d'une civilisation chrétienne qui est encore la nôtre.
Pour ceux qui s'intéressent à ce type de manipulation je signale le roman passionnant et génial de Vladimir Volkoff, Le montage ( Julliard/ L'Âge d'homme ). Un roman qui rend plus lucide, et intelligent, et qui s'appuie sur la connaissance très approfondie qu'avait M. Volkoff de ce milieu médiatico subversif.
« Tout cela finira mal », comme disait ma grand mère. Comme elle avait raison.
Moi, j'admire et respecte Césaire, et même … Frédéric Mitterrand.
Mais force est de constater que l' insulte proférée à l'encontre de certaines personnalités, provoque de nos jours de bien plus grandes convulsions protestatrices que celles éructées à l'encontre de Notre Seigneur Jésus-Christ. Que les malheureux, dont je suis, qui s 'obstinent à considérer l'Evangile et son Instituteur, comme un message, et une personne divine, sont aussitôt l'objet de la vindicte, du mépris et de l'ironie ( en attendant pire, peut-être bientôt ), des lobbies de la Bête.
Notre époque manifeste un déplacement du sens du Sacré, et l'apparition de nouveaux Dieux.
Il n'est pas sûr que les théories sur le Progrès continu, et nécessaire de l'histoire, sous les effets de la science, et des techniques, ne s'en trouvent contredites.
Edouard Boulogne.