27 Septembre 2011
La Bruyère disait que « le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain ».
C'est peut-être pour cela que les présidents de la République ont rarement laissé un souvenir impérissable, et que parmi les grands hommes républicains, rares sont ceux qui sont devenus présidents tels Clémenceau, ou même Pierre Mendès-France.
La cinquième République avait bien commencé avec Charles de Gaulle, et Georges Pompidou.
Mais Charles de Gaulle, même si son oeuvre est assombrie par son comportement sinistre à l'égard des harkis, pendant la guerre d'Algérie ( hélas! partout où il y a l'homme, il y a de l'hommerie ), Charles de Gaulle, donc, c'était la vieille France. Outre sa culture, la puissance de sa personnalité, il y avait en lui quelque chose de royal, d'incompatible avec les comités Théodule où se concocte aujourd'hui la politique de notre pays, comme nous le rappelle à l'envi, ces jours-ci, les conciliabules pré et post élections sénatoriales.
Georges Pompidou, lui, était un fils du peuple, petit-fils de paysans, et fils d'instituteurs. Mais il avait été à l'école du général. Et il avait cette culture réelle et assumée, culture classique, dont témoigne son Anthologie de la poésie française ( Livre de poche). La succession de de Gaulle ne fut pas facile à assumer. Même au plan du protocole et du décorum. Je me souviens à cet égard de la remarque de mon père à la première assomption du rôle de président de la République par Pompidou ( qu'il aimait bien ) porteur d'une gerbe à l'Arc de Triomphe le 11 novembre 1969 : « Gadé ti gwo bec an nou là! Onh! ».
Mais Pompidou était courageux et véritable homme de droite. La façon dont il assuma sa souffrance de grand malade sans rejeter le fardeau du pouvoir, le choix d'une cérémonie d'obsèques aux accents du chant grégorien, par les moines de Solesmes, en l'église St-Louis en l'Isle, au coeur de Paris et de la vieille France était digne de la fonction, et d'un passé millénaire.
Après nous eûmes Giscard, hélas! Mitterrand, holà! puis Chirac, Hi-han!
Maintenant nous en sommes à Nicolas Sarkozy.
Sarkozy n'a jamais été mon homme. En 2007, au deuxième tour de l'élection, et comme en politique on n'a jamais le choix entre le Bien et le Mal mais entre un mal et un pire, je le préférai à Bécassine.
La consultation des archives du Scrutateur montrerait que je n'ai pas tardé à manifester mon extrême agacement à l'égard de sa politique, et peut-être encore plus de sa manière de faire.
Il faut dire à sa décharge, que depuis 2008, une crise économique et financière mondiale ne lui a pas permis d'appliquer son programme. S'il est candidat en 2012, il lui sera facile de le montrer.
Moins facile d'être entendu. Pourquoi? Mais d'abord parce que « le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain » peut-être pour compenser leur propre frivolité dont il ne sont, heureusement, pas tout à fait inconscients.
Et puis ensuite parce que la seule politique en France actuellement des diverses gauches et d'une certaine droite qui constituent l'opposition semble être le dérisoire « Tout, sauf Sarkozy ».
Je ne sais si Sarkozy est capable de se renouveler. Nul ne lui nie du savoir faire, une politique et un allant personnels qui, dans les temps forts de la crise mondiale depuis 2008, ont permis à la France de jouer « dans la cour des grands ». Mais, cela ne suffit pas.
C'est dans l'adversité que se trempent les caractères, que s'opèrent les conversions et les grandes transformations.
Nous n'allons pas tarder à savoir ce qu'il en est.
Toutefois, il importe face au tapage médiatique invraisemblable de la gauche, le parti du BIEN ( ah! Ah! Ah! ), il importe de ne pas montrer trop de légèreté, ni d'être trop amnésique.
Cette gauche ( le parti du BIEN oh!oh!oh ) quel était donc son candidat idéal, il y a seulement trois mois? Vous ne l'avez tout de même pas oublié lecteur délicat, mon semblable, mon frère!
Rafraîchissons-nous la mémoire en lisant cet article plein de lucidité et d'humour, ce qui ne gâte rien , de notre ami Usbek, l'un des liens du Scrutateur, qu'il faut consulter souvent ( et qui connait très bien l'outre mer français )
Et, rappelons-nous : en politique le choix n'est pas entre le bien et le mal, mais entre un mal et...un pire!
Edouard Boulogne.
Merci chère Nafissatou, car sans vous, Mme Diallo, peut-être DSK serait-il le candidat de la gauche à la prochaine élection
présidentielle et Dieu sait quel sort cet avenir nous aurait alors réservé. Je suis même prêt à vous offrir deux paires de collants pour remplacer ceux que ce Priape vous a déchirés. Quoi qu'il
se soit passé dans la suite 2608 du Sofitel, il y a sans doute eu là une chance unique pour notre pays. Avec le décalage horaire, "Nous l'avons, en dormant, Madame, échappé belle!".
J'ai écouté, ce 18 septembre 2011, vers 18 heures avant d'interrompre l'émission, une partie du "C' plus clair" (ou "C' dans l'air") de Calvi (d'ailleurs absent) ; les experts politiques,
habitués des lieux, palabraient naturellement sur l'émission de Claire Chazal, apparemment sans avoir lu réellement, au moins pour trois sur quatre d'entre eux, le rapport Vance ; ils savaient
pourtant, les uns et les autres, qu'il avait même été traduit en français (et publié, je crois, par l'Express que DSK a eu l'impudence de traiter de "tabloïd") et qu'il était, en tout cas, depuis le début, disponible sur Internet. Mis à part Renaud Dely, qui semble l'avoir lu (mais
sans en mentionner les passages à mes yeux essentiels), tous les autres, à commencer surtout par le substitut d'Yves Calvi qui était complètement HS, nos experts n'avaient même pas pris la
peine d'en prendre connaissance, ce qui est à la fois inouï et scandaleux mais parfaitement représentatif de la compétence et du professionnalisme de nos
"journalistes-sic".
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