Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
17 Novembre 2009
Une semaine à la
loupe.
1. Le futur serait-il un monde de seniors !
En 2006 a eu lieu le début de la bascule lorsque la première génération des enfants nés après la guerre a atteint 60 ans. Les baby-boomers sont alors devenus des papy-boomers. On peut dire que le
vieillissement va s’accélérer dans les trente prochaines années pour se stabiliser autour du milieu du 21ème siècle. En effet, le vieillissement qui avait été entamé il y a cent
cinquante ans, reprend son cours après avoir été ralenti par la lame de fond du baby-boom lié à l’après-guerre. La France, comme toutes les démocraties, vieillit et on constate un accroissement
des dépenses de retraite et de santé. L’allongement continu de l’espérance de vie s’accompagne d’une augmentation comparable du nombre d’années de vie en bonne santé car les seniors d’aujourd’hui
ne sont pas ceux d’hier. L’âge d’entrée en dépendance recule tout comme l’âge du décès. Les personnes qui ont entre 60 et 70 ans sont très actifs et trouvent beaucoup d’intérêt à l’existence
durant leur première décennie de retraite. Ils sont très présents dans les cellules familiales pour aider les couples qui travaillent. Alors, doit-on craindre un conflit des générations ?
Pas sûr, car le problème de l’emploi des jeunes ne relève pas de celle de la concurrence entre les générations puisque les politiques de mise en préretraite des années 70 n’ont pas entrainé de
créations massives d’emplois pour les jeunes. On constate que le taux de chômage est plus important chez les jeunes que chez les seniors. Dans le long terme, tout devrait se
stabiliser.
2. Un échec scolaire plus important chez les garçons que chez les filles.
Ce phénomène s’explique par des différences d’attitude envers les filles au sein de nombreuses familles, ou elles sont moins
valorisées. Alors, elles s’investissent davantage à l’école pendant que les garçons ont tendance à user de violence à leur encontre pour essayer de retrouver un peu d’autorité. Car une fois
qu’ils rejoignent l’école, ils éprouvent des difficultés à trouver leur place. De même lors de l’orientation en quatrième, on constate que la plupart des filles sont déjà de jeunes femmes dans
leur corps, alors que les garçons sont encore de grands bébés. C’est ainsi que les filles redoublent moins souvent et affichent de meilleurs résultats tout au long de leur vie scolaire. Chaque
année, deux-tiers des jeunes qui quittent le système scolaire sans qualification, sont des garçons. Il est urgent de s’attaquer à l’échec scolaire masculin afin de favoriser le bien
vivre-ensemble.
3. Le scandale du gratuit !
Des incidents ont eu lieu samedi dernier près du Champs de Mars après l'annulation d'un lâcher de billets de banque ! Selon la préfecture de police, quelque 7.000 personnes étaient présentes
sur les lieux pour participer à l'événement. Un groupe avait décidé de distribuer 40.000 euros environ, à grand renfort de publicités sur Internet et dans les médias ; dès octobre il avait
annoncé qu’il prévoyait de répartir cette somme dans cinq mille bourses contenant chacune un tract et un billet de banque d'une valeur comprise entre 5 et 500 euros. Aussi une foule très dense
s'était réunie sous la tour Eiffel avant l'annulation par la préfecture de police de la campagne de publicité pour des raisons de sécurité. La direction de la société a rappelé qu’elle avait reçu
l'autorisation formelle et écrite d'organiser cette manifestation à cet endroit fixé par la préfecture de police. Elle a ajouté que sans cette autorisation, sans l'accord express des autorités de
police, sans l'assurance expressément donnée que toutes les mesures seraient prises pour qu'il ne soit pas porté atteinte à l'ordre public, elle n'aurait pas pris l'initiative de cette
distribution "sympathique, conviviale et bon enfant" ! Qu'une société internet tente de donner de l'argent dans des enveloppes, c'est choquant et c'est immoral parce qu’il ne s'agit pas de
générosité, de solidarité ou même de charité. En effet, c’est de la manipulation commerciale pour gagner beaucoup d'argent en donnant un très petit peu ! Ce lâcher de billets, dans une
période de crise ou les Français sont anxieux et pessimistes, c'est de l'irresponsabilité et c’est méprisable. C'est de la provocation parce que ce ne sont pas des naïfs qui ont tenté de faire ce
coup. Ce sont des dérives d’un hyper-libéralisme condamnable qui discrédite notre société. Doit-on laisser croire à des gens que l’argent est gratuit ? Les journaux gratuits le
sont-ils ? Le cadeau bonux l’est-il ? Non car rien n’est gratuit, tout se paye : C’est la publicité qui permet à la presse de sortir des journaux gratuits ; c’est le coût du
marketing qui permet au cadeau bonux d’être donné ; le prix du mini flacon de parfum qui vous est donné est inclus dans celui que vous achetez ; et le lâcher de billets, qui était
prévu, faisait partie de la campagne de communication dont le coût était inclus dans le prix de vente des produits que l’entreprise Internet va commercialiser. Il faut aussi rappeler que les
dégradations qui ont lieu dans les banlieues ou lors des manifestations avec destruction de véhicules, déprédations de bâtiments et autres artifices ont aussi un coût, pour ceux qui les
subissent, mais aussi pour nous qui payons des impôts !!
4. Le mirage de la réduction du déficit de la sécu !
Penser que le déficit de la sécurité sociale disparaîtra après la crise est un peu simpliste. N'importe quel individu devrait savoir que nous allons vers des temps difficiles. Penser que la
question se posera après les élections présidentielles de 2012 ou peut-être jamais est hypocrite et inconscient. Le déficit des régimes sociaux, plus de 2% de PIB en 2010, est plus grave et plus
inquiétant qu’on ne le pense. Car contrairement à ce que laisse entendre les politiques, quand la croissance reviendra, le déficit de crise, comme il est appelé, ne disparaîtra pas
progressivement. En effet, contrairement aux recettes fiscales qui devraient croître avec la reprise, les recettes sociales qui ont été perdues le seront définitivement. Les cotisations, qui
restent la principale source de financement de la sécu, n’augmenteront pas car la masse salariale qui va nettement reculer en 2009, sera à peine meilleure en 2010. Et même si elles augmentaient,
cela ne suffirait pas à résorber le déficit de 30 milliards d’euros de 2010, ceux du passé et les suivants. Cela implique des réformes de grande ampleur, côté recettes mais aussi côté dépenses.
La fin du prélèvement de la CRDS n’est pas pour demain, ni pour après-demain !
5. Berlin a fêté les 20 ans de la chute du Mur.
Le mur de Berlin, en allemand "Berliner Mauer", aussi appelé le "mur de la honte" a été érigé en pleine ville à partir de la nuit du 12 au 13 août 1961 par la RDA, République Démocratique
Allemande pour mettre fin à l'exode croissant de ses habitants vers la RFA, République Fédérale d’Allemagne. Ce mur a séparé physiquement la ville en Berlin Ouest et Berlin Est pendant plus de
vingt-huit ans. Il a constitué le symbole le plus marquant du Rideau de fer qui divisait l’Europe. Ayant effectué mon service militaire comme officier au quartier Napoléon de Berlin, j’ai vécu
une petite période de ce partage avec obligation de patrouiller à l’Est après le passage au "Check point Charlie". A Berlin, nous étions sur une île, sauf que la mer était un mur sur lequel les
soldats de la RDA, les "vopos", patrouillaient en permanence pour éviter tout passage à l’Ouest. Alors qu’en tenue militaire, nous patrouillions en véhicule banalisé, il nous arrivait de nous
faire mettre en joue par les "vopos" si nous avions le malheur de nous approcher trop prêt de lieux militaires ! La partie Est de la ville était partiellement détruite sauf autour de la
"Karl Marx Allee" que les dirigeants de l’Est souhaitaient montrer comme une vitrine admirable de leur capacité à gérer le pays. Je suis retourné en 2000 et j’ai eu beaucoup de difficultés à
reconnaitre l’endroit ou se situait le mur. Tout a été reconstruit, enfin presque car lorsque je me suis éloigné du centre ville, j’ai retrouvé des lieux encore marqué par cette triste période
communiste. J’espère que maintenant toute trace a disparue.
Henri Pauvert.