Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
7 Septembre 2010
Une semaine à la loupe.
1. Petite leçon d’économie en guise de rattrapage pour la rentrée.
Il a été demandé à un expert financier d’expliquer la crise économique de
façon simple, de sorte que les écoliers puissent en comprendre les causes. Voici l'explication qu'il a proposée : Un homme d'affaire arrive dans un village et offre aux habitants de leur acheter leurs vaches à 1.000 euros pièce. Une
grande partie de la population lui vend alors leurs animaux. Le lendemain, l'homme revient et offre 2.000 euros pour chaque vache que l'on accepte de lui vendre. Le jour d’après, il paye 3.000
euros pour acheter toutes les vaches qui peuvent être trouvées dans la région. Voyant qu'il n'y avait plus de vache à acheter, il indique qu'il reviendra la semaine suivante, et offrira 5.000
euros par vache ! Le jour suivant, il envoie un collaborateur au village avec les vaches qu'il y a achetées. Celui-ci vend alors les vaches au prix de 4.000 euros pièce aux villageois tout
contents de l'argent qu'ils allaient gagner si facilement. Ceux qui n'avaient pas les sommes nécessaires empruntèrent. Bien entendu, ni l'homme d'affaire ni son collaborateur ne remirent les
pieds dans le village. Le résultat de cette arnaque : Le village se retrouva plein de vaches et couvert de dettes. Que se passa-t-il ensuite ? Ceux qui avaient emprunté l'argent ne pouvaient
pas le rembourser. Les prêteurs allèrent se plaindre au conseil municipal et expliquèrent que s'ils n'étaient pas remboursés, ils seraient ruinés, qu'ils ne pourraient donc pas continuer à prêter
et qu'ainsi tout le village serait détruit économiquement ! Afin d'éviter une catastrophe, le maire décida d'intervenir. Mais au lieu de donner de l'argent aux villageois pour qu'ils
puissent payer leurs dettes, il le donna aux prêteurs. Une fois remis à flot, ceux-ci décidèrent de ne pas annuler les dettes et continuèrent de poursuivre le recouvrement en faisant payer
capital et intérêts. Quel fut le résultat de tout cela ? Le maire dilapida le budget municipal et la commune se retrouva également endettée. Il demanda alors l'aide d'autres communes qui la
lui refusèrent, considérant que son niveau d'endettement ne lui permettrait pas de les rembourser. Les prêteurs se retrouvèrent convenablement renfloués et à la tête de nombreuses créances leur
permettant de saisir les vaches, de les vendre à un prix qui ne couvrait pas la totalité des dettes. Ils continuèrent à percevoir le remboursement du capital et des intérêts. La population du
village se retrouva sans vaches et endettée à vie dans une commune ruinée. Au final : L'homme d'affaire envoya un autre collaborateur offrir ses services au conseil municipal afin de sauver le
village et les villageois. Il fixa comme conditions pour prêter de l'argent au maire qu'il réduise ses dépenses et lui verse des intérêts très élevés. Celui-ci augmenta les impôts, supprima les
services publics et baissa les salaires de ses fonctionnaires. La population s'appauvrit encore plus et resta endetté pendant plusieurs générations
. Ne trouvez-vous pas qu’il y a une certaine similitude voire ressemblance entre cette histoire microéconomique et la
situation macroéconomique de notre pays ! A bon entendeur, salut !
Une rentrée tonitruante pour Martine Aubry, mais… !
Après un mois d’''abstinence médiatique'' Martine Aubry a retrouvé ses habits de première opposante à Nicolas Sarkozy. La position de la Première secrétaire du PS s’est renforcée à l'issue de l'université d'été de La Rochelle et elle ne semble plus contestée au sein du parti. Martine Aubry a donné une grande cure d'anti-Sarkozysme primaire aux militants, comme ils le souhaitaient, en montrant un certain cynique politique. Si elle est d’une grande intelligence, avec une tête bien construite et a l'habitude de la gestion, on peut constater qu’elle montre une absence totale de réflexion quant-à l'adaptation de la France aux circonstances actuelles. Comment en serait-il autrement de celle qui a fait les 35 heures ! Son discours n’indique pas aux militants socialistes, et donc aux Français, comment le PS est prêt ou pas à faire des sacrifices pour arriver aux mêmes résultats que d’autres pays européens pour résoudre le problème des retraites. Est-elle prête à proposer aux Français de faire les mêmes sacrifices que les Allemands pendant dix ans pour arriver à leur situation ! Elle parle de l'Europe assez justement mais en faisant croire qu’il suffirait de claquer dans les doigts pour que tout se fasse simplement sans prendre en compte l’obligation que les grandes décisions soient prises à l'unanimité. Son discours a été caricatural, voire délibérément ''lourdingue'' et insipide. C’est un discours de militant qui a permi d’afficher l’unité du PS en cognant fort sur le Président de la République, en tirant à boulets rouges sur le bilan de la droite et l’''automne difficile'' qui attend les Français. Mais ce discours est globalement ''archi nul'' pour un futur présidentiable.
Peut-on croire à la reprise économique ?
Malgré la crise actuelle, la Chine affiche toujours une croissance importante à plus de 10%. Ceci vient du basculement de rapport de force entre les pays industrialisés et les nations émergentes. En effet deux tiers de la croissance mondiale est réalisé par les grands pays émergentset la Chine est un moteur essentiel de cette situation. L’Inde pourrait le devenir aussi, car les autorités semblent se calquer sur le modèle chinois. Par ailleurs, de part et d’autre de l’Atlantique, l’inquiétude reste de mise. Les doutes sur la stabilité financière de la zone euro ont cédé la place à de grosses interrogations sur la conjoncture économique américaine. Aux États-Unis, des enquêtes montrent une grande inquiétude des chefs d’entrepriseavec des statistiques de ventes de logements mauvaises et une croissance moins forte au deuxième trimestre.Du coup, le patron de la Réserve fédérale américaine pérennise sa politique consistant à créer de la monnaie pour acheter de la dette, faire baisser les taux d’intérêt et inciter les ménages à emprunter. Les mauvais indicateurs américainsmontrent que l’embellie qui avait été constatée au début de l’année n’a pas résolu les problèmes de fond. Les Britanniques et les Américains considèrent que la fuite en avant est la seule solution et qu’il faut continuer à s’endetter sans chercher à épargner. Le chacun pour soi perdure et la reprise économique reste une gageure.
François Baroin suggère d'augmenter les impôts en 2013 !
"L'apport de ressources nouvelles à partir de 2013, que ce soit par la suppression de nouvelles niches fiscales et sociales ou, à défaut, par une hausse progressive de la CRDS", est prévu. C'est ce qu’a écrit le ministre du Budget dans une lettre à l'intention des parlementaires. Ainsi l'Etat pourrait recourir d'ici trois ans à une augmentation des impôts dans le cadre de nouvelles mesures de rigueur. Bien évidemment, la gauche va en faire ses choux gras. Mais peut-on croire que les mesures annoncées visant les avantages fiscaux du secteur de l'assurance pourraient suffire ? Nous avons mangé notre pain blanc tout au long de ces dernières décennies. Nous devons être réalistes : Quels que soi ent les gouvernements qui se succèderont, il faudra augmenter les impôts pour réduire la dette abyssale de la France !
Une rentrée scolaire perturbée par des mouvements sociaux.
Phénomène inédit, deux grèves sont prévues lundi et mardi. En plus de la journée de grève interprofessionnelle sur les retraites du mardi 7 septembre, le SNES-FSU a appelé, le lundi 6, à la grève dans les collèges et les lycées. ''A rentrée exceptionnelle, réponse syndicale exceptionnelle'' justifie le premier syndicat du second degré, qui s'oppose notamment aux réformes du lycée et de la formation des enseignants. La ''masterisation'', qui occasionne l'arrivée de professeurs débutants directement dans les classes, est vivement critiquée et dénoncée par la communauté éducative, de même que par les inspecteurs de l'Education nationale dont le principal syndicat, le SI-EN Unsa, parle d'''une crise de confiance extrêmement forte entre les enseignants et le ministre de l'Education''. Les syndicats se focalisent sur les 16.000 suppressions de postes de la rentrée 2011 qui portent à près de 50.000 le nombre de postes qui ont été supprimés dans l'Education nationale depuis 2007. Cette politique n'emporte pas l'adhésion des Français puisque d'après un sondage CSA commandé par le principal syndicat du primaire, 80% des Français pensent que la politique de non-remplacement d'un enseignant sur deux est une mauvaise chose. Mais sont-ils prêts à payer un peu plus ?
Henri Pauvert.