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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une semaine à la loupe ( 02/03/2011 ) : DSK, l'homme qui se rase...., par Henri Pauvert.

Une semaine à la loupe,

 

 

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L’impact du choix de dépenser plutôt que d’investir.

Tout chef d’entreprise connait la différence entre les dépenses d’investissement et les dépenses d’exploitation. Mais peut-être est-il utile de rappeler la différence entre ces deux types de frais. L’investissement c’est le fait d'employer ou de placer des capitaux dans une entreprise. Ainsi, à un moment donné, les agents économiques, les capitalistes, qui disposent d'un "stock" de capital vont acheter de nouveaux moyens de production pour produire des biens et des services. Cet investissement permet de créer un bien donc de la valeur et ainsi de pouvoir dépenser pour l’exploiter. Par exemple, la création du TGV est un investissement qui permet à l’entreprise qui l’a développé de le construire et de le vendre sur les marchés mondiaux. L’investissement est créateur de valeur qui permet  de construire et d’exploiter des usines et de créer des emplois, donc du travail pour des salariés. L’investissement a un coût élevé que l’on finance le plus souvent par de la dette ou des capitaux en faisant appel aux banques ou à la bourse. Quand on parle de retour sur investissement, on sous entend que le produit que l’on a créé rapportera de l’argent qui permettra de payer les salariés, les actionnaires, les banques, les impôts et donc de financer l’exploitation. Un investissement représente une dépense, certes importante, mais unique. De leur côté les charges d’exploitation, telles que définies en économie, sont une destruction de richesse nécessaire à la création des produits d’exploitation. Elles représentent la consommation de matières premières, l’énergie, les frais de recherche et développement, les frais de personnel, les autres consommations externes, le coût des ventes, les frais administratifs et financiers, les impôts et taxes ainsi que les provisions pour dépréciation des actifs. Les charges d’exploitation sont donc des dépenses récurrentes. Ainsi, par exemple, le recrutement d’un salarié ou d’un fonctionnaire représente un coût voisin de 60 années : 40 ans de salaires et charges sociales et pas loin de 20 ans de dépenses de retraite qui doivent être financés par l’entreprise ou l’Etat. Or si l’entreprise exploite ses biens, l’Etat ne vit que des différents impôts que nous lui versons. Je suis conscient d’être un peu simplificateur mais le message que je veux faire passer c’est qu’il faut investir pour pouvoir "salarier" des individus qui paieront des impôts. Investir revient à privilégier ou accroître les recettes futures et à renoncer à une dépense immédiate. Notre pays n’a pas investi dans de grands projets depuis les années 80. Il s’est contenté de créer des emplois à crédit, d’où nos déficits abyssaux depuis des décennies. Nos dirigeants ne sont pas les seuls responsables de cette gabegie, nous l’avons favorisé en votant pour ceux qui nous proposaient ce type de modèle : bien volontiers, nous avons accepté de privilégier l’augmentation de nos avantages courts terme sans tenir compte des impacts à moyens et longs termes. Nous en payons le prix aujourd’hui et ce n’est pas fini ! Peut-être serait-il encore temps d’y penser afin d’éviter la guerre des générations.

2.  La polémique des évaluations de CM2. 

Les 730.000 élèves de CM2 ont passé des tests qui comprenaient 60 questions en français et 40 en mathématiques. Ces évaluations sont, bien entendu, contestées par les syndicats qui, comme d’habitude, ont appelé à la grève. Le ''mammouth'' continue à s’opposer à tout changement et donc à toute évaluation des jeunes alors que l’on continue à constater que la jeunesse actuelle montre de sérieuses lacunes. Il n’est pas illégitime que le ministère de l’éducation souhaite réaliser une photographie des CM2 pour pouvoir l’utiliser comme outil de pilotage. Mais comme toujours, les syndicats s’opposent à tout ce qui pourrait mettre en cause leur légitimité et leur pré carré.

3.   Davos, fief des pays émergents. 

Le Forum économique mondial de Davos s’est tenu il y a quelques semaines. Dans l'assistance et dans les sessions, c'est l'Inde qui a été très présente et qui a fait entendre sa voix, a fait reconnaître ses entreprises et a proposé ses destinations touristiques… Mais c’est aussi les Chinois, les Brésiliens et les Russes qui ont été les plus visibles à Davos. A l'origine, ce Forum était un symposium européen, mais il s'est mondialisé et il ne faut pas être étonné aujourd'hui de se retrouver avec un grand nombre de représentants des pays émergeants. Les personnalités politiques américaines ont été rarissimes. Par contre les Européens ont bien été très présents mais on a peu parlé de l'Europe alors que des sessions entières ont été consacrées à l'Afrique, la Chine, le Brésil ou l'Inde. C’est ainsi que la dernière session a été consacrée aux investissements et aux échanges entre le Sud et… le Sud ! On a pu constater un changement de pouvoir économique et géopolitique du Nord vers le Sud et de l'Ouest vers l'Est. Les participants ont cherché à se convaincre, au fil des journées et des sessions du Forum, que nous étions entrés dans une ère de "post-crise". Les banquiers ont voulu faire passer un message aux politiques en leur expliquant que la régulation bancaire était suffisante et qu’il fallait aussi limiter l’action d’autres acteurs financiers, comme les fonds spéculatifs pour ne pas les laisser agir à leur guise. Selon eux, la reprise de la croissance devrait permettre de déverrouiller la régulation. C’est ainsi que le patron de la Barclays a fait la recommandation suivante aux ministres des finances présents : "La rigueur budgétaire interdit toute relance supplémentaire venant de la part du secteur public. Il faut transférer donc le soutien à la croissance du public vers le privé par l'investissement". Autres points abordés, c’est le grand risque que représente, aujourd'hui, le retour de l'inflation de même que la hausse du prix des matières premières et du baril de pétrole. On a pu aussi constater des appels répétés au développement du commerce, du marché et du libre-échange pour qu'ils stimulent la croissance tout en poursuivant les réformes structurelles. Un message fort a été donné : il est indispensable de réduire le chômage car il est à craindre que la prochaine crise soit sociale. Du côté de l’euro, le ministre allemand des finances a indiqué qu’il ne s’attendait pas "à de nouveaux chocs majeurs". De son côté, Christine Lagarde a récapitulé tout ce qui a été entrepris pour mettre l'union économique et monétaire sous étroite surveillance. Nicolas Sarkozy, quant à lui, a plaidé pour la régulation de la planète financière. Il a aussi annoncé que la présidence française du G20 serait l'occasion de proposer la création d'un ''petit groupe de pays leaders sur les financements innovants'' en faveur des pays en voie de développement. Il a aussi souhaité que d'autres pays rejoignent plus tard cette initiative. Le forum de Davos devrait avoir quelques bonnes années de développement dans le futur grâce aux nouveaux maîtres des pays émergeants. 

4.  DSK : l'homme qui se rase en ne pensant qu'au FMI !

Lors de son passage à Paris, l'hystérie médiatique et la folie furieuse journalistique ont entouré le directeur général du Fonds Monétaire International. Dominique Strauss-Kahn a éludé les questions sur son éventuel retour en France. Mais il a insisté sur les méthodes employées par le FMI, depuis qu'il le dirige, et qui sont moins brutales que par le passé, comme s'il défendait son bilan international dans la perspective de la future présidentielle française. Car s’il dit ne pas s’intéresser à l’élection de 2012, il laisse son l'épouse, la journaliste Anne Sinclair, distiller des petites phrases comme celle qu’elle a confié en ne souhaitant pas qu'il fasse un deuxième mandat au FMI. Le DG sortant du FMI pourrait-il être le candidat des socialistes à l'élection présidentielle ? C’est pour lui un vrai handicap car il est l'incarnation de la puissance d'argent, des gens importants qui vivent entre eux, des cercles gouvernementaux, d'un mode de vie différent du peuple et des revenus énormes, près de 325.000 euros par an sans compter les avantages en nature. Tout cela ne peut que perturber un certain nombre de personnes. Et puis, il y a tous ses ''amis'' qui ne rêvent qu’à ça : la présidence de la république…

 

Henri Pauvert.

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D
<br /> <br /> Les plans de<br /> sauvetage des pays européens en difficulté.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> <br /> L’inflation, cette taxe cachée<br /> <br /> <br /> <br /> Par François Marginean, 23/02/11.<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://www.centpapiers.com/l%e2%80%99inflation-cette-taxe-cachee/62020<br /> <br /> <br /> ·         <br /> (…) Si vous pensiez que les déboires de l’économie avait déjà assez affecté votre budget, attendez de voir la suite. Attachez votre ceinture, car maintenant une nouvelle donne commence à se faire<br /> sentir – l’inflation. Puisque l’économie va de mal en pis, il est assez évident que l’inflation n’est pas principalement causée par l’emballement et la surchauffe de l’économie. Elle est plutôt<br /> un résultat direct et mécanique de la création démesurée d’argent par les banques centrales et privées. De plus, cet argent entre dans l’économie en tant que dette, puisqu’il doit être remboursé,<br /> avec intérêts en plus de cela. Donc, pour maintenir ce système(de Ponzi), on doit toujours créer plus de dettes pour le maintenir en vie. Cette présente crise économique n’est pas dû à un manque<br /> de liquidités, mais bien par un problème de solvabilité.(…)<br /> <br /> <br /> ·         <br /> (…) Le monde pourrait faire face à des soulèvements sociaux, incluant des manifestations en avril contre le prix à la hausse des grains, a soutenu Philippe Chalmin, un conseiller<br /> auprès du gouvernement français. Les dommages causés aux cultures par les inondations en Australie et les sécheresses en Argentine vont sans aucun doute gonfler les prix des grains au cours des<br /> prochains mois, a déclaré le professeur en économie à l’Université de Paris- Dauphine. D’ailleurs, il est à noter que ce sont en partie les prix de la nourriture qui ont allumé la mèche des révoltes<br /> en Algérie, en Tunisie ainsi qu’en Égypte. (…)<br /> <br /> <br /> ·         <br /> (...) Vous savez comment la bulle hypothécaire a rendu les banquiers riches et vous sans-abri? Et bien il y a maintenant une nouvelle bulle, une bulle de la nourriture, qui rend les banquiers<br /> plus riches et qui vous fait mourrir de faim. Comprenez-vous maintenant comment le monde fonctionne? Comprenez-vous pourquoi les Islandais ont viré leur gouvernement et mis en prison les<br /> banquiers criminels? Et pourquoi les Égyptiens et les autres pays de la région font de même?<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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