L'idéologie qui préside aux actes et décisions de ceux qui nous gouvernent, aujourd'hui, les politiciens, mais aussi nombre d'intellectuels dits
modernes, est une idéologie transgressive, une idéologie du refus. Plus précisément du refus de Dieu, et de toute transcendance. Du refus de tout ordre.
Dans Les frères Karamazov, peut-être son plus grand livre, Dostoïeski prête à l'un de ses personnages, Ivan Karamazov, athée
radical, ce propos : « si Dieu n'existe pas, tout est permis ».
Dostoïevski, était croyant, chrétien russe orthodoxe.
Sartre lui, s'est voulu athée radical. Et même antithéiste « même si Dieu existe, je suis contre ».
Refus, refus total.
C'est Sartre encore qui dans sa pièce de théâtre Les mouches, prête au personnage d'Oreste, symbole de l'homme en révolte contre toute
vérité, toutes valeurs transcendantes qui, à ses yeux limiteraient sa liberté, ce propos ou Jupiter symbolise Dieu et la transcendance : « ORESTE -Étranger à moi-même, je sais. Hors nature, contre nature, sans excuse,
sans autre recours qu'en moi. Mais je ne reviendrai pas sous ta
loi: je suis condamné à n'avoir d'autre loi que la mienne. Je ne reviendrai pas à ta nature : mille chemins y
sont tracés qui conduisent vers toi, mais je ne peux suivre que mon chemin. Car je suis un homme, Jupiter, et
chaque homme doit inventer son chemin. La nature a horreur de l'homme, et toi, toi, souverain des Dieux, toi
aussi tu as les hommes en horreur ». ( Jean-Paul Sartre, dans Les mouches ).
C'est cette idéologie là qui inspire nos dirigeants, nombre de nos enseignants, intellectuels, journalistes, à des degrés divers, il est vrai,
d'apparente pertinence, ou de visible connerie.
Dans son livre L'univers concentrationnaire, l'écrivain David Rousset, qui réussit à survivre au camp nazi de
Buchenwald, exprime, je résume, que « l'homme normal ne sait pas que tout est possible ».
L'homme ordinaire, disons qui vit dans des conditions sociales équilibrées, ( nous autres en France aujourd'hui, malgré nos tracas ), ne sait pas
qu'il vit sur un volcan prêt à se réveiller à tout instant, et qu'il suffit de peu pour basculer dans un enfer sans nom.
A la fin de son roman La peste, Albert Camus, nous montre l'affreuse épidémie vaincue, la foule en
liesse, qui délire de joie dans les rues d'Oran. Et, retirés sur un colline voisine, les personnalités héroïques qui ont tenu bon, et fait tenir bon à tous les autres, alors désespérés et
suicidaires, dans l'excès du malheur qui les accablait. Ces hommes là, les « anormaux », se réjouissent aussi, mais dans la gravité. Ils savent nous dit Camus, qu'un
jour, plus ou moins proche, plus ou moins lointain, le virus de la peste reviendra, qu'il ne meurt jamais, qu'il est seulement tapi quelque part en des abris discrets, et qu'à nouveau, un jour,
il frappera. Un beau matin, les habitants de la ville trouveront à nouveau sur les pas de porte, dans les rues, dans le métro, les cadavres de rats morts, prémices de la catastrophe. Et nos
« sages » se préparent déjà, solitaires, discrets, mais fervents, à faire face, encore.
La peste, dans l'œuvre de Camus, est une métaphore ( du nazisme, et de toute autre forme du mal ).
Je crois que l'idéologie qui frappe notre culture, dite moderne, est une des formes de la « peste ».
David Rousset l'avait bien dit « tout est possible ». L'actualité nous le rappelle, même si notre insouciance, notre paresse, et
notre lâcheté, nous poussent à n'y pas penser.
Sartre, et mai 68, sont, chacun à sa manière, les étendards du libertarisme sans frein qui ronge et qui dévore.
Quel est le programme du ministre de « l'éducation », Vincent Peillon? Extirper de la culture française, toute
trace du christianisme, l'obsession de ces messieurs!
Extirper des consciences individuelles, toutes références au sacré, au divin, à tous ce qui pourrait leur permettre de juger,
personnellement des valeurs de pacotille, ou d'esclavage, distillées par les médias propriétés de l'Etat ou de grands groupes financiers anonymes.
Les laisserons-nous faire?
Être libre, contrairement à la pensée de Sartre et des bobos, ce n'est pas faire n'importe quoi, au nom d'un prétendu droit à inventer ses propres
valeurs. C'est choisir, entre plusieurs possibles, celui qui nous paraît le meilleur, après examen rationnel, et minutieux.
De plus en plus pourtant, c'est la pensée du n'importe quoi qui sévit. Pourquoi dès lors s'étonner de la montée du crime, et de l'immoralité la plus
crasse?
Même la prohibition de l'inceste devient un thème de la « libération » dans l'idéologie bobo, qui prend la société pour son champ
d'épandage.
Même un ethnologue ( acquis par formation et profession à la méthode comparative et relativiste ) comme Jean
Cuisenier convient, à propos de l'interdit de l'inceste qu'il est une « règle universelle, et de ce fait naturelle à l'espèce humaine, qu'elle oblige, sous des modalités
variées, les êtres humains à communiquer autrement que sous l'impulsion des instincts, qu'elle constitue, selon le mot de Lévi-Strauss, « la démarche fondamentale grâce à
laquelle, par laquelle, mais surtout en laquelle s'accomplit le passage de la nature à la culture ».
Or voici l'article de presse que je découvre et vous livre :
Une mère de 40 ans enceinte de son propre fils s’apprête à l’épouser !
http://afriquequotidien.com/2013/09/05/une-mere-de-40-ans-enceinte-de-son-propre-fils-sapprete-a-lepouser/
HomeAu QuotidienUne mère de 40 ans enceinte de son propre fils s’a ...
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Une mère de 40 ans enceinte de son propre fils s’apprête à l’épouser !
Posted by: Franck Lucas , septembre 5, 2013
« Une mère de 40 ans est prête à épouser son propre fils. La femme et son fils prétendent s’aimer vraiment.
Et maintenant ils veulent conduire leur relation à un niveau supérieur en se mariant tout en sachant que la mère, Betty Mbereko est maintenant
enceinte de six mois et attend un enfant de son fils qui sera son petit-enfant. Mbereko, 40 ans, est veuve depuis 12 ans et vit avec son fils de 23 ans Farai Mbereko.
Elle confirme qu’elle est enceinte de six mois et qu’elle a décidé qu’il est préférable d’épouser son fils parce qu’elle ne veut pas se marier
avec les jeunes frères de son défunt mari dont elle la convoitise. Betty a sonné le tribunal des sages du village la semaine dernière quand elle a déclaré que l’affaire avec son fils avait
commencé il y a plus de trois ans.
Elle a déclaré, qu’après avoir dépensé beaucoup d’argent pour envoyer Farai à l’école après la mort de son mari, elle a senti qu’elle avait le
droit sur son argent qu’aucune autre femme. Le chef du village ,Nathan Muputirwa, en apprenant la nouvelle a déclaré ceci:
Nous ne pouvons pas permettre que cela arrive dans notre village, Mashura chaiwo aya, (Il s’agit en effet d’un mauvais présage). Dans le passé,
ils devaient être tués, mais aujourd’hui nous ne pouvons pas le faire parce que nous avons peur de la police.
Il leur a ordonné de rompre immédiatement leur relation ou de quitter son village. Ils ont choisi cette dernière option et ont depuis quitté le
village pour une destination inconnue ».
On me dira peut-être qu'il s'agit d'un fait divers, d'un acte rare, qu'il ne faut pas monter en épingle.
On se rassure comme on peut. En fait, nous savons bien que D. Rousset a raison, et que tout est possible. Et j'ai eu a connaître en
tant que professeur de cas dramatiques d'inceste entre parents et enfants, dans des milieux bourgeois.
Le virus n'est pas mort, et il n'est déjà plus tapi.
En 1971, dans la foulée de l'évènement « libérateur » de mai 68, tout le chambardement était préconisé comme libérateur des lois
répressives de la société bourgeoise.
L'un des évènements de cette année là, fut la sortie d'un film de Louis Malle (metteur en scène de talent par ailleurs ) intitulé
Le souffle au coeur. On y assitait entre autres choses, à l'accouplement d'un garçon de 14 ans et de sa mère, incarnée sur l'écran par l'actrice Léa
Massari.
Ce film doit être, dans les jours qui viennent diffusé sur la chaine ARTE. En voici la bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=4by5kb9UE1A
Auteur de ces lignes, je ne me crois pas particulièrement moralisateur, et défenseur de conformisme établi. Chrétien ( catholique )
résolu, d'un christianisme qui tente de se penser, en philosophe que j'ai été professionnellement, et que je demeure dans l'âme, je ne me sens pas la vocation d'un pion de quelque
« intégrisme », ou « progressisme » que ce soit.
Mais je rappelle le mot de Rousset « tout est possible ». Je rappelle que l'homme est un être fragile. Que la société a besoin à
sa tête de sages, d'hommes résolus et responsables, ceux dont parlait Camus.
Sauf à en prendre conscience, la société est appelée à vivre des jours sombres.
En Guadeloupe comme ailleurs, les assassinats quotidiens, notamment de tout jeunes gens, entre eux, pour des riens, la banalisation de
consommation de drogues, la perte du sens des hiérarchies vitales, la paresse généralisée, notamment intellectuelle, sont des signes avant coureurs, des boutons de fièvre.
Chacun à son poste de combat.
Je m'efforce de tenir le mien, ici même, sur le terrain de l'analyse, et de l'exhortation.
Edouard Boulogne.
Dernières lignes du roman d'Albert Camus : La peste.
« Écoutant, en effet, les cris d'allégresse qui montaient de la
ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt
ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans leschambres, les caves, les malles, les mouchoirs et lespaperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et
les enverrait mourir dans une cité heureuse ».