18 Novembre 2013
En octobre, le landerneau bruissait de rumeurs selon lesquelles, des détournements de sommes importantes avaient été réalisées, par des personnalités éminentes de l'UAG.
Aussitôt après éclata la polémique, née en Guyane, qui menaçait à très court terme d'éclatement ladite UAG. A la suite d'un mouvement « d'étudiants » guyanais, la section guyanaise de l'UAG proclamait l'urgence de la transformation de la branche guyanaise de l'UAG en Université de plein exercice, exigence qui semblait, sans aucune concertation avec la Guadeloupe et la Martinique, recevoir, en toute illégalité, recevoir l'aval du « gouvernement » actuel de la France, en la personne du ministre de tutelle, madame Geneviève Fioraso, ( en présence de la Taubira ).
Il s'en est suivi des parlottes, des tables rondes, des crises de colère, et maintes tempêtes dans le verre d'eau.
De mauvaises langues s'ébaudissaient, et multipliaient les hypothèses.
La première penchait pour du bruit fait pour étouffer l'affaire financière évoquée plus haut, et prédisant que tout cela finirait par une régularisation de toutes les dérives, dans le meilleur des mondes possibles.
La deuxième était qu'en Guyane, les boutonneux de la fac, ardents supporters de la divine Taubira, dans une bouffée aussi juvénile, qu'inconsciente ( car il ne suffit pas de se réclamer de la « dame », il faut aussi avoir lu Rabelais, chose qui devient rare, et pas seulement aux antilles-guyane ), avaient réellement cru au propos d'un élu du grand département français d'Amérique du sud, selon lequel « le Brésil est tournée vers la Guyane » (sic ).
La réalité, depuis aujourd'hui, semble être dans la synthèse des deux hypothèses.
Un article paru aujourd'hui sur Guadeloupe 1ère.fr, suggère qu'il en serait ainsi. En tout cas, il s'étend sur l'aspect financier de la dérive.
Vous trouverez l'article si-dessous. Dieu protège nos îles!
Le Scrutateur.
Dans un courrier envoyé ce matin, Philippe Verdol, maître de conférence en sciences économiques à Fouillole, revient sur la perte de données comptables au sein de l'établissement. Il dénonce l'existence d'un "parrain" qui "magouille" à l'UAG.
http://guadeloupe.la1ere.fr/2013/11/18/un-systeme-mafieux-l-uag-86101.html
Ce courrier de Philippe Verdol dénonce purement et simplement « un système mafieux » qui sévit au sein de l’université des Antilles et de
la Guyane depuis des années. Pour rappel, dans un courrier envoyé à la communauté universitaire le 21 Octobre dernier, Corinne Mencé Caster avait évoqué le non recouvrement de 10 millions d’euros
pas l’établissement et la perte de 90% des données comptables. La cour des comptes (CRC) avait également épinglé l’UAG dans son dernier rapport dénoncant une mauvaise gestion et soupçonnant des
magouilles. Des annonces « inquiétantes » pour Philippe Verdol qui laisse supposer des « malversations » au sein de la structure.
Selon le maître de conférence en sciences économiques il existe « un système mafieux » organisé au sein de l’université. Philippe Verdol
parle d’un « parrain » à la tête d’un laboratoire de recherche et ancien gérant d’une société spécialisée dans la pêche. Il affirme que ce dernier a été épinglé à plusieurs reprises
pour ces cumuls d’activités mais qu’il ne les a abandonné qu’en facade et sans sanction véritable grace à la protection de « filleuls » chargés de le condamner au sein de l’UAG.
Philippe Verdol présente une opération épinglée dans le rapport de la cour des comptes pour appuyer ses arguments. Le 30 juin 2009, une convention
a été signée avec le fonds européen de développement économique régional (FEDER) pour le versement d’un peu plus de 512 000 euros afin d’accompagner la réalisation d’un projet. Or, selon
l’universitaire, l’Europe a payé pour « du vent » puisque ce projet avait déjà été finalisé au 31 décembre 2008, soit six mois avant la signature de la convention. Le rapport des
magistrats de la CRC indiquait de plus que rien ne permettait de s’assurer de la réalisation de l’opération ni de l’imputabilité des dépenses accordées par le FEDER pour celle-ci.
Philippe Verdol affirme que « le parrain » a caché des informations à la cour des comptes ce qui explique les soupçons de cette dernière. Il ajoute qu’il aurait cherché à protéger
« ses filleuls arrosés » dans le cadre de cette opération en ne citant aucun nom dans les documents fournis.
Philippe Verdol affirme dans son courrier que ce « parrain » est soutenu et couvert depuis des années par les présidences successives de
l’UAG et qu’il serait protégé par de grands noms installés « au plus haut niveau de l’union européenne ». Il ajoute que de nombreuses personnes sont au courant de ses activités mais
se sont tues par « intérêt ou par peur ». Le maître de conférence en sciences économiques indique qu’il a tenté d’interpeller ses responsables au sujet de ces sommes doûteuses et qu’on lui
aurait conseillé de « ne pas avoir de problèmes avec le parrain ». Selon lui ce système mafieux tient sur trois moteurs classiques qui sont : « l’intimidation, la corruption
et l’omerta ».
Philippe Verdol pose également dans ce courrier la question d’un éventuel financement de partis politiques locaux et nationaux par les fonds suspicieux accordés par l’Europe et épinglés par la
CRC.
C’est la conclusion de ce courrier de Philippe Verdol. Il préconise l’éclatement de l’UAG en trois pôles distincts et séparés pour détruire ce système et repartir sur des bases plus saines. Il espère ainsi que les universitaires qu’il dit « corrompus » tomberont. Selon l’universitaire, cela ne peut arriver qu’à la condition que la gouvernance actuelle, ses prédecesseurs et ses collaborateurs « ne soient plus aux commandes » de l’université de plein exercice (UPE) de Guadeloupe.