20 Mars 2013
( Voici une rubrique du Scrutateur, qui doit vous intéresser. Elle ne fait pas double emploi avec les commentaires d'articles. Ceux-ci, en augmentation lente, mais constante, est faite de vos réactions aux articles.
« La voix des lecteurs »vous donne la parole, la possibilité d'enrichir notre blog de vos idées, réflexions, poèmes, réactions propres à l'actualité en général.
Bien entendu je ne publierai que ce qui ne s'en prend pas, éventuellement, aux personnes, au-dessous de la ceinture comme on dit.
Les articles signés seront plus particulièrement bien venus. Mais il y a, je le sais d'excellentes raisons, qui ne relèvent pas de la couardise, mais plutôt de ce qu'on appelle le devoir de réserve, à l'anonymat, ou au pseudonyme. Ces articles seront pris en compte. Mais il faudra, que je puisse identifier les expéditeurs de façon précise. Ma discrétion à leur égard étant assurée.
Maintenant, chers lecteurs, à vous de jouer.
Edouard Boulogne) .
PS : Les propos de lecteurs, n'expriment pas toujours le point de vue du Scrutateur. Ils s'expriment librement. Le Scrutateur n'intervient que pour écarter les attaques qui viseraient des hommes et des femmes, de façon insultante, « au-dessous de la ceinture » comme on dit.
« Pour la famille guadeloupéenne, Contre le mariage homosexuel »
De Sully TACITE, Porte-Parole du Comité départemental de « LaManifpourtous971 »
De toutes les lâchetés, l’indifférence est certainement la plus grande et la plus méprisable. Car, il y a dans l’indifférence une perverse et cruelle complicité qui ne dit point son nom. Or, force est de constater que, face à cette injustice criante que constitue le projet de loi « Taubira » sur le mariage homosexuel, la Guadeloupe semble politiquement se complaire dans une indifférence aussi insupportable qu’irresponsable.
Pourtant, ce projet de loi s’attaque sans vergogne à ce qui, dans notre culture guadeloupéenne, fait immanquablement autorité et suscite constamment l’unanimité : la famille.
Pour un homme ou une femme de culture antillaise, il parait littéralement monstrueux qu’un être humain puisse naître, grandir, vivre puis mourir, sans jamais avoir le droit de connaître ses origines. Autrement dit, qu’un être humain puisse s’aventurer dans cette magnifique saga qu’est la vie, sans jamais savoir de qui il tient ou de qui il vient, voilà ce qui pour nous est humainement inconcevable.
Oui, dans notre culture guadeloupéenne, la figure respective du « père » et de la « mère » n’est pas une simple catégorie de pensée, mais constitue au contraire un élément ontologique relevant de l’essence même de notre identité tant individuelle que sociale.
Or justement, il se trouve que le projet de loi « Taubira » aura pour effet essentiel de fabriquer un homme nouveau, un être sans « père » ou sans « mère ». Bref, un type d’homme nouveau que ce projet de loi tente, par la force du droit, de faire entrer dans notre imaginaire culturellement réfractaire de guadeloupéens.
Ce faisant, il va sans dire que le projet de loi « Taubira » s’attaque à ce qui constitue une des données fondamentales de notre culture. Pour nous guadeloupéens, la famille est avant tout incarnée par un « père » et une « mère », une « mère » ou un « père ».
Et qu’on le veuille ou non, être « père » ou être « mère » ne relève pas « de l’orientation sexuelle mais bien du sexe » (1). Qu’on le veuille ou non, tout enfant et généralement tout homme « a du masculin ou du féminin dans son histoire biologique. Et cette filiation biologique est première et fondatrice » (1). Aussi, aucune idéologie, aucune doctrine, aucun dogme et a fortiori une simple loi ne peut nier cette réalité incontestable et incontournable de la nature humaine.
Dès lors, apparait l’ultime vérité : « le mariage homosexuel ou lesbien ne peut pas construire la filiation » (1). En conséquence – et c’est l’unique objet du projet de loi « Taubira », les couples homosexuels et lesbiens ne peuvent accéder à la parenté qu’au moyen de la fabrication d’enfants par l’insémination artificielle - la procréation médicalement assistée, pour les couples lesbiens, par le recours à la technique dite des « mères porteuses » - la gestation pour autrui, pour les couples homosexuels.
À terme, le projet de loi « Taubira » n’a nullement pour objet le mariage en soi mais la fabrication artificielle d’enfants adoptables.
Dès lors, comment ne pas voir qu’on assiste en réalité à une honteuse marchandisation de la femme et de l’enfant qui seront ainsi livrés à des trafics inavouables ? Comment ne pas voir que se prépare légalement un véritable marché d’enfants adoptables et de ventres à louer ? Comment ne pas voir ici une atteinte grave aux droits de l’enfant et à la dignité des femmes – pour ne pas dire des mamans ? Bref, comment ne pas voir une atteinte aux droits de l’Homme ?
Mais surtout, comment expliquer qu’une femme - qui, par une loi célèbre, condamna l’esclavage (c’est-à-dire la marchandisation de l’homme par l’homme), comme crime contre l’humanité - accepte aujourd’hui de condamner des femmes et des enfants à être légalement demain les victimes d’adultes qui, par leur seule puissance d’argent, achèteront selon le bon vouloir des ventres et des enfants ?
Nous considérons ce projet de loi comme une attaque frontale contre notre culture. Nous pensons que l’Etat doit tout faire pour permettre à un citoyen français d’avoir accès à ses origines biologiques. Nous disons que le mariage – en tant qu’institution génératrice de la famille, ne saurait être dévoyé à des fins étrangères et à son essence et à sa vocation.
Dans cette affaire, nous croyons enfin que notre devoir est de défendre la culture guadeloupéenne et donc la famille traditionnelle guadeloupéenne, composée d’une « mère » et d’un « père », d’un « père » ou d’une « mère ».
Ce combat n’est ni de gauche ni de droite. C’est un combat pour l’Homme, pour la dignité de la femme et de l’enfant. C’est la raison pour laquelle, lors du rassemblement du samedi 23 mars 2013, à 15H00, sur la Place de la victoire, nous affirmerons fièrement notre position : pour la famille traditionnelle guadeloupéenne, contre le mariage homosexuel.
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(1) Mme Sylviane AGACINSKI, Philosophe, dans une interview donnée au Nouvel Observateur le 10/01/2013,publiée sous le tirtre « L’égalité n’est pas l’identité ».
( Sully Tacite ).