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4 Novembre 2013
Tribune libre : « L’encombrant monsieur SERVAT »
Par Sully TACITE, Porte-Parole Départemental du PCD-Guadeloupe.
( Sully Tacite ).
Chaque année, lors des fêtes de la Toussaint, j’entreprends vers les cimetières grande-terriens une jubilante pérégrination afin de me recueillir sur la tombe de mes amis disparus. Hier, 2 novembre 2013, pour cause de pluie intense, j’ai jeté mon dévolu sur les cimetières de Sainte-Anne, Pointe-À-Pitre et Abymes. À Sainte-Anne, je suis allé saluer la mémoire de feu Félix PROTO, ancien Président du Conseil régional de la Guadeloupe. À Pointe-À-Pitre, celle de mon ami Henry DEBS, l’un des génies musicaux de notre pays. Dans ces deux cimetières, tout se passa normalement dans un esprit familial et de fraternité guadeloupéenne. Les rapports entre les êtres étaient empreints de convivialité, gentillesse et respect. Le tout dans une vérité des êtres loin de toutes références ou préoccupations sociales. Nous baignions alors dans l’ordre naturel des choses : celui de rendre humblement visite aux défunts qui nous sont chers. Or, aux Abymes, cette normalité qui humainement va de soi, allait vigoureusement se fracasser sur l’ambition ridicule d’un apprenti candidat aux prochaines élections municipales. Devant l’entrée du cimetière des Abymes, campait un curieux comité d’accueil composé de cinq hommes dont le grand commandeur en chef n’était autre qu’Olivier SERVAT – candidat novice du parti de monsieur HOLLANDE aux prochaines élections municipales de 2014. À l’instar de ces terribles vigiles des boites de nuit de jadis, Olivier SERVAT et ses sbires se positionnèrent de telle sorte que, quoique vous fassiez, que vous le vouliez ou non, il vous était impossible d’entrer dans « la maison des trépassés abymiens », sans avoir affaire à leurs petites personnes. Et pour cause, ces augustes portiers avaient décidé que vous ne pouviez dire bonjour à vos morts sans au préalable, d’une part, connaître qui est Olivier SERVAT et, d’autre part, savoir que cet homme est candidat aux prochaines élections municipales. Ainsi nos morts se faisaient-ils admirablement voler la vedette. On venait au cimetière des Abymes non pour honorer nos défunts, mais pour connaitre monsieur SERVAT et ses petites ambitions électorales. Jamais je n’avais vu une telle suffisance, un tel mépris de nos mœurs et traditions. Au début du XXIème siècle, pour battre électoralement monnaie avec ce qu’il y a de plus sacré et profond dans notre culture, il faut avoir une redoutable âme de corsaire. Hier, manifestement, Olivier SERVAT n’en manquait pas ! Cela en dit long sur la vérité d’un homme ! Cela met terriblement à nu l’état d’esprit mercantiliste de ce jeune homme par trop pressé. Finalement, les masques finissent toujours par tomber. Et depuis lors, les abymiens estomaqués par tant de scélératesses ne laissent de s’interroger. Quand on ne respecte pas la mémoire des morts, est-on sûr d’avoir la dimension humaine nécessaire pour prétendre devenir le premier magistrat de notre ville ? Quand on piétine ainsi violemment notre culture – dans ce qu’il a de plus beau et profond, peut-on être considéré comme un intellectuel digne de ce nom ? Hier, durant toute la journée, l’entrée du cimetière des Abymes fut obstruée par l’encombrant monsieur SERVAT et ses sbires. La philosophie qui sous-tend cette piteuse équipée sauvage, s’entend parfaitement : « la fin justifie les moyens ». Au nom d’une impossible victoire électorale, la mémoire des morts : « on s’en torche ». Mais précisément comme l’enseignait Lénine, la fin justifie toujours les moyens. Et les mauvais moyens aboutissent inéluctablement à une mauvaise fin. Après la mémoire de nos défunts, qui ou quoi monsieur SERVAT piétinera-t-il sur l’autel de ses petites ambitions électorales ? Seul l’avenir nous le dira, bien qu’avec ce candidat à l’âme de flibustier nous savons désormais qu’en politique comme ailleurs « les affaires sont les affaires ».
Fait aux Abymes, le 03/11/2013.
Sully Tacite.