Il fallait s'y attendre : à partir du moment où la délinquance explose, elle finit par gagner : c'est mathématique (et c'est forcément...
démocratique).
Ainsi, en vertu du principe que « la convergence des forces fait la loi », le nombre de fraudes à la carte bancaire a fini par imposer celles-ci
comme un "droit acquis".
La preuve ? La relativisation - due à la banalisation - dûment "tirée en conséquence" comme l'atteste le document ci-dessous dont l'en-tête
laisse entendre qu'il s'agit de l'administration compétente.
Mais, pour aller au bout des principe retenus en vue de l'administration de la République, il ne faut perdre de vue ni la présumée justice (et
surtout la présumée administration de celle-ci dans l'intérêt du pays et de ses habitants, ce qu'on appelle - sans doute niaisement - le "bien commun"), ni les lobbies.
La présumée justice, d'abord : en l'espèce, elle se montre plus déterminée que jamais à jeter le bébé avec l'eau du bain après s'en être lavé
les mains. De leur côté, les délinquants de tous ordres se frottent vigoureusement les leurs (il s'agit des mains)... tant ils font confiance à la justice de leur pays.
Quant au lobby bancaire de grand chemin, on se doute qu'il a su faire pression là où il le fallait pour pouvoir continuer à pressurer sa
clientèle sans se donner le moindre mal pour entraver la fraude à la carte bancaire, dont la mafia bancaire est... le premier bénéficiaire. La loi, cette chère loi, cette loi républicaine qui
évolue si facilement dans certains domaines - dans la nuisance, en particulier -, cette loi si "réactive" au point d'en être contradictoire et d'avoir instauré une précarité juridique sans
égale, en France où la pérennité juridique n'existe que là où les choses devraient changer. Car cette même loi, cette chère loi, cette loi républicaine incarne aussi la surdité, la
cécité et le mutisme quand il faudrait qu'elle donne de la voix. Que dit - en matière de fraude à la carte bancaire - la chère loi ? Elle dit en résumé, que - sauf chance incroyable voire
miraculeuse -, l'indemnisation de la victime d'une fraude bancaire n'a rien à attendre de la loi, ni de la banque, ni de la justice, ni des forces de l'ordre : bref, l'association objective
des forces de nuisance - détournées de leur fonction initiale - atteint son paroxysme pour ce qui est de l'efficacité en matière de synergie pour assurer à la fraude à la carte bancaire le
succès que l'on espère pour les plus nobles entreprises.
On observera au passage le degré de motivation et les moyens mis en place par "tracfin" pour espionner le moindre compte bancaire honnête, et le
soin que prend "tracfin" à rester en dehors de la délinquance avérée, nuisible et quasi généralisée qu'est la fraude à la carte bancaire . Or, "tracfin", compte tenu des moyens - y
compris internationaux - dont dispose ce dispositil, pourrait sans trop de mal mettre au tapis la fraude à la carte bancaire. Là, nous revenons à notre point de départ : comme
il fallait s'y attendre, à partir du moment où la délinquance explose, elle finit par gagner : c'est mathématique (et c'est forcément... démocratique). En résumé, ce pauvre Al Capone
était tout simplement mal organisé. Son service de communication, surtout, n'était pas à la hauteur de ses objectifs.
Info Ouest-France
La fraude à la carte bancaire faisait exploser les chiffres. Finies les plaintes ! Une récente note de la police
que Ouest-France a pu se procurer à Angers l’atteste.
Pour les usages frauduleux de cartes bancaires, « il conviendra d’inviter (les victimes) à
déposer une simple déclaration sur la main courante », écrit le directeur départemental adjoint de la sécurité publique du Maine-et-Loire à ses policiers. Pour ce type
d’affaire qui « connaît un développement très important », note le garde des Sceaux dans une circulaire, c'est désormais aux banques
de « regrouper plusieurs faits dans une même plainte ».
En clair, décrypte anonymement un officier angevin, « on veut empêcher les gens de déposer plainte ! Derrière, il y a
une volonté politique de faire baisser ces statistiques en pleine explosion. »
« C’est malheureusement une pratique qui existe », tousse Sébastien Colombet, délégué régional de l’USM
(Union syndicale des magistrats) dans les Pays de la Loire.« On est face à une dérive très grave », s’agace de son côté Philippe Boussion, de FO.
En fait, tout est parti d’une circulaire du ministre de la Justice adressée aux procureurs.« Il sera rappelé au titulaire de la
carte que la loi ne subordonne pas ce remboursement au dépôt d’une plainte », écrit-il. Un message relayé par le patron de la police nationale. Et descendu en cascade
dans les services.