( Cette photographie n'est
pasextraite du film Le Parain de Francis Ford Coppola ).
DSK libre de mouvement, libre de rentrer en France. Celui que les socialistes présentaient, il y a quatre mois encore comme le prototype du chef
d'Etat idéal, va t-il revenir dans la politique, va t-il rentrer dans la course présidentielle et se présenter à la primaire des socialos?
Cela me paraît bien hautement improbable, même s'il se trouve des militants de base qui y croient, ou font semblant, comme cette tête de
linote, guadeloupéenne, qui parle du couple en disant bien familièrement « Anne et Dominique », comme s'ils étaient des intimes! La juvénilité, même quinquagénaire, c'est sympathique.
Mais faut pas trop pousser quand même.
Sur le NET j'ai retenu, pour vous, trois articles intéressants, et d'opinions opposées.
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Bernard-Henri Lévy, ou le romantisme Hyperbolique.
C'est dans Le Point, que s'exprime BHL en faveur de « Dominique ». Comme souvent, les commentaires ( à lire ) sont plus intéressants que
l'article lui-même.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/les-cinq-lecons-de-la-non-affaire-strauss-kahn-07-07-2011-1350328_69.php
( II ) Le point de vue raisonné de Philippe Bilger.
Comme il fallait s'y attendre pour ceux qui connaissent un peu sa fougue et son savoir de grand juriste, l'avocat général près la cour d'appel de
Paris, Philippe Bilger, remet les pendules à l'heure. Ses commentateurs, d'accord ou non, apportent des compléments d'information très utiles.
http://www.philippebilger.com/blog/2011/08/un-peu-de-pudeur.html
(III ) Enfin, le journal Les Echos, parle du « traitement très spécial » réservé à DSK, sous la
plume de ALAN DERSHOWITZ PROFESSEUR À LA HARVARD LAW SCHOOL
ALAN DERSHOWITZ PROFESSEUR À LA HARVARD LAW SCHOOL
« DSK a obtenu une sorte de traitement spécial »
Dans un entretien aux « Echos », l'avocat pénaliste Alan Dershowitz,
professeur de droit à Harvard, qui a notamment défendu Claus von Bülow, Mike Tyson et O. J. Simpson, porte un jugement sévère sur le travail du procureur.
Dans un entretien aux « Echos », l'avocat pénaliste Alan
Dershowitz, professeur de droit à Harvard, qui a notamment défendu Claus von Bülow, Mike Tyson et O. J. Simpson, porte un jugement sévère sur le travail du
procureur.
Avez-vous été surpris par la décision du procureur d'opter pour l'abandon
des poursuites ?
Pas particulièrement à la lumière de ce que j'avais lu récemment dans la
presse. Mais, plus généralement, oui j'ai été surpris car de très nombreuses affaires vont habituellement jusqu'au procès sur des bases beaucoup plus ténues. Il me semble que DSK a
obtenu une sorte de traitement spécial. En général, dans un cas typique où une femme déclare avoir été violée et où il y a des questions sur sa crédibilité, l'affaire va jusqu'au procès
surtout s'il y a la preuve d'un rapport physique. Il a eu droit à des égards particuliers comme cela arrive dans le cadre d'affaires hypermédiatisées. C'était un cas d'espèce beaucoup
plus solide pour l'accusation que celui contre Mike Tyson. Or, Mike Tyson a passé plusieurs années en prison sur la base des déclarations d'un menteur qui avait précédemment accusé à
tort quelqu'un de viol.
Comment jugez-vous la manière dont le bureau du procureur Cyrus Vance Jr a
conduit la procédure ?
Erratique. Il a été trop brutal au début et trop faible à la fin. C'est
inhabituel. Il n'aurait jamais dû inculper DSK aussi rapidement, ni le mettre en prison de la manière où il l'a fait au début, en le faisant défiler devant la presse (« perp
walk »). C'était terrible. Il y a eu une précipitation dans le jugement sur l'opportunité de poursuivre, puis une précipitation dans la décision de renoncer à poursuivre. C'est un
cas d'espèce exemplaire sur la marge de manoeuvre de l'accusation que je vais enseigner à mes étudiants.
Quelles sont les chances de succès du recours civil introduit par l'avocat
de la plaignante ?
Plutôt bonnes, particulièrement du fait qu'il aura lieu devant un tribunal du
Bronx où le jury ne sera pas très favorable à DSK et aura plus de sympathie pour la prétendue victime. Ce qui serait très embarrassant c'est si Kenneth Thompson gagne le recours civil
et que le jury décide de manière unanime qu'il y a bien eu viol. Le critère de la preuve est différent. Ce qui fera une grande différence c'est qu'il s'agit alors d'une question
d'argent et non d'aller en prison.
Croyez-vous encore à la possibilité d'une transaction financière dans le
cadre de la procédure civile ?
C'est possible. De toute évidence, Kenneth Thompson s'est mis à dos le bureau
du procureur. Mais cela ne devrait pas jouer dans le cadre d'une procédure civile. Cela dit, s'il y a une transaction, même discrète, tout le monde le saura et ce sera perçu comme une
forme d'admission de culpabilité.
Le fait que la plaignante ait menti sur un viol préalable dans le cadre de
sa demande d'asile n'a-t-il pas joué un rôle majeur ?
Apparemment, les experts de l'immigration disent que le fait d'invoquer une
agression sexuelle est très banal dans le cadre des demandes d'asile. Beaucoup de gens qui mentent sont néanmoins violés. J'ai même écrit un roman là-dessus (« The Advocate's
Devil »).
Retrouvez l'intégralité sur lesechos.fr/interview
Propos recueillis par P. DE G.
« DSK a obtenu une sorte de traitement spécial » ALAN DERSHOWITZ PROFESSEUR À LA HARVARD LAW SCHOOL Dans un entretien aux « Echos », l'avocat pénaliste Alan
Dershowitz, professeur de droit à Harvard, qui a notamment défendu Claus von Bülow, Mike Tyson et O. J. Simpson, porte un jugement sévère sur le travail du procureur. Alan
Dershowitz Professeur à la Harvard Law School
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